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Livres des Chroniques Divrei ha-Yamim

Introduction:     

Le mot « Chroniques » évoque les affaires ou les actes accomplis par les hommes et commentés par Dieu, sous le règne des rois d’Israël.

Les deux livres des Chroniques n’en formaient primitivement qu’un seul. La division en deux livres a été introduite par les traducteurs grecs; elle a passé de là dans la Vulgate, puis les traductions modernes et dans les éditions imprimées du texte hébreu de l’Ancien-testament.

Ces chroniques sont des livres de réveil. 

L’étude de la vie et du caractère des rois qui furent un instrument de réveil pendant leur règne est riche d’enseignement.

2 Chroniques 15: ASA qui se fortifia en l’Eternel et renversa les idoles de ses pères.

2 Chroniques 20: JOSAPHAT qui mit sa confiance dans la puissance de Dieu, pour la délivrance du peuple.

2 Chroniques 24: JOAS qui eut à cœur de réparer la maison de Dieu.

2 Chroniques 29-31: EZECHIAS qui appela à la sanctification et à la consécration.

2 Chroniques 35: JOSIAS qui rétablit l’autorité de la loi de Dieu.

Leur vie, leur gloire, mais aussi leur faiblesse et leurs chutes côtoyant la persévérance de Dieu à les délivrer et à les bénir, fait encore plus ressortir la grandeur de sa grâce.

Là où le péché a abondé, la grâce à surabondé (Romains 5/20).

Malgré l’appel de Dieu, sa volonté manifestée de conduire son peuple, force est de constater que c’est l’homme qui a failli. Qu’il soit roi puissant comme David, roi sage comme Salomon, roi éphémère comme Jehojakin qui régna 3 mois sur Juda (2 Rois 24/6) et Zimri qui régna 7 jours sur Israël (2 Rois 16/15) ou simple serviteur comme Jéroboam (2 Chroniques 13/6).

Les prophètes ont repris, censuré, exhorté, manifesté avec puissance la prééminence de l’Eternel sur les autres dieux et idoles, comme Daniel, Ezéchiel, Esdras, Néhémie et Jérémie qui prophétisa que la captivité durerait 70 ans.

Le nom hébreu est « Dibré hajamin » (affaires des jours), assez bien rendu par le mot « chroniques » ou « annales », nous devons entendre dans ce cas particulier, non pas une histoire composée au fur et à mesure des événements, mais un écrit rédigé plus tard, sur la foi de documents antérieurs.

La traduction grecque des Septantes donne aux Chroniques le nom de « paraleipomena », qui signifie « Choses laissées, choses omises »;

Ce nom vient sans doute du fait que le livre des Chroniques contient bien des renseignements qui ne se trouvent pas dans les livres historiques  parallèles de l’ancien-testament et l’on a supposé qu’il avait été écrit pour servir de supplément à ces derniers.

Cette supposition n’est du reste pas juste et le nom hébreu est préférable au nom grec.

Le livre des Chroniques embrasse une très longue période qui va de la création du monde à l’édit de Cyrus en 538 avant Jésus-Christ; mais en fait, il ne raconte avec quelques détails que l’histoire de David, celle de Salomon, puis celle des rois de Juda, du  schisme à l’exil en encore ici trouve-t-on bien des omissions.

1° Clef du livre: 

RELATER, le livre est un résumé d’histoire sacré, montrant la souveraineté de Dieu depuis la création jusqu’à la captivité de Babylone. De tout cela, il se dégage la leçon suivante: Dieu honore la nation qui l’honore, mais abandonne la nation qui l’abandonne (2 Chroniques 15/2).

2° Verset central: 1 Chroniques 16/14: « L’Eternel est notre Dieu; ses jugements s’exercent sur toute la terre ».

3° Chapitre central: 1 Chroniques 29. Le chapitre de l’Exhortation.

4° Auteur du livre: 

Il est anonyme; sans doute, un sacrificateur ou un lévite, car il se place au point de vue sacerdotal. Il connaissait les descendants de Zorobabel (1 Chroniques 3/19-24). Les rabbins l’attribuaient à Esdras. Ce qu’on peut toutefois affirmer, c’est qu’il fut écrit après l’exil, car les murailles de Jérusalem avaient été rebâties, le temple relevé de ses ruines et le culte restauré (2 Chroniques 36/22,23) par l’édit de Cyrus.

La fin du livre ne permet donc pas d’admettre  qu’il ait été composé avant le retour de l’exil, pas plus que son rapport étroit avec les deux livres d’Esdras et de Néhémie ne permet de la placer avant l’époque où vivaient ces deux hommes. Il conviendrait même de descendre beaucoup plus bas, car il est question de « dariques » en  1 Chroniques 29/7, monnaie perse du temps de David.

Tous les historiens s’accordent depuis longtemps pour attribuer au même auteur les deux livres des Chroniques et ceux d’Esdras et de Néhémie. Bien que les problèmes de composition de ces livres diffèrent de l’un à l’autre, la communauté de vues, l’analogie des méthodes de rédaction et l’orientation générale de la pensée théologique confirment cette attribution.

De plus, l’enchaînement des livres est attesté clairement par la répétition, à la fin du 2ème livre des Chroniques (36/22-23), des premiers versets d’Esdras (1/1-3), ce qui donne au texte des Chroniques une finale brute, du fait que la citation du début d’Esdras s’arrête au milieu de la phrase.

5° Destinataire du livre: Israël.

6° Date de la rédaction du livre: entre 450 et 400 avant Jésus-Christ.

Dans le canon hébraïque, l’ordre des livres est inversé. Esdras-Néhémie précède les Chroniques et ce sont les Chroniques qui terminent l’ensemble de la Bible.

La seule explication possible de l’ordre hébraïque est qu’il correspond à une différence de date dans l’introduction de ces livres dans le canon. Il est vraisemblable que l’ensemble Esdras-Néhémie a été reçu dans le recueil des Écrits comme un supplément de l’histoire fournie par Samuel et Rois, c’est-à-dire comme la suite des événements interrompus par l’exil de Babylone.

Les deux livres des Chroniques, qui répètent cette histoire jusqu’à l’exil ont été introduits ensuite les derniers, en raison des différences et aussi des compléments qu’ils apportaient à la littérature historique déjà connue.

L’ordre logique des livres a été rétabli dans les manuscrits des traducteurs grecs, mais la Bible hébraïque a conservé l’ordre primitif qui plaçait la seconde partie de l’ouvrage avant la première. L’unité d’auteur ne supprime cependant pas les différences des structures et de composition pour chacune des deux parties de l’œuvre.

7° Époque couverte: 

De David à Nébuchadnedsar. Ces deux livres couvrent ensemble la période comprise entre la mort de Saul et les captivités, soit près de 500 ans. Au point de vue des généalogies, ces deux livres vont de la création d’Adam à l’édit de Cyrus en 536 avant Jésus-Christ, soit une période de 3 500 ans.

8° Plan du livre:

1 Chroniques 1/1——->   9/44: Généalogie.

1 Chroniques 10/1—–> 29/30: Le royaume sous David.

2 Chroniques 1/1——-> 9/31: Règne de Salomon.

2 Chroniques 101——-> 36/23: Le royaume divisé (Nord et Sud) jusqu’à la captivité.

9° Résumé du livre:  Le récit des actes des rois d’Israël est unique en son genre. L’auteur inspiré nous fait voir non l’appréciation du monde mais nous présente le point de vue de Dieu. Il nous montre comment Dieu juge les actes des rois. Les 9 premiers chapitres contiennent les généalogies d’Israël remontant jusqu’à Adam. Puis vient la description du règne de David. 

Le second livre des Chroniques nous rapporte les actions de Salomon et nous parle de tous les autres rois dans l’ordre chronologique.

1) Tableau généalogique d’Adam à Esdras (1 Chroniques 1-9)

2) Histoire d’Israël sous Saul et David (1 Chroniques 10-29)

3) Histoire d’Israël sous Salomon (2 Chroniques 1-9)

4) Histoire du royaume de Juda allant du schisme à la captivité (2 Chroniques 10-36). Il y a un silence sur les rois d’Israël.

10° Enseignement pratique: 

Dieu s’intéresse à tout ce qui fait l’homme, rien ne lui échappe, chaque action est perçue et jugée. L’homme peut inscrire de simple fait comme il peut inscrire des actes plus importants mais Dieu tient compte des motivations qui inspirent les actes des hommes. Dans ce livre, les actes des rois nous sont présentés en rapport avec la relation existant entre le souverain et le Seigneur. Nos actions jugées à la lumière d’en-haut pourraient-elles subsister ?

11° Type messianique: 

Ainsi que nous l’avons vu dans ce livre des rois, les personnes de David et de Salomon sont considérées comme des types de Jésus-Christ. Le temple de Jérusalem qui est le centre du culte et de la vie nationale d’Israël peut également être regardé comme un autre type du Seigneur. Le tabernacle dans le désert a servit de modèle au temple. Chaque lieu et chaque objet symbolisant quelques aspects de la personne et de l’œuvre de Jésus-Christ.

12° Application dispensationnelle: 

Elle est à peu près la même que celle des livres des Rois, mais notre attention est attirée par l’importance accordée au temple dans ces livres.

NOTES SUPPLEMENTAIRES:

L’ouvrage peut aussi se diviser en quatre parties:

1°) 1 Chroniques 1- 9/34:

Série de généalogies commençant avec Adam et allant  jusqu’à l’exil et même jusqu’après l’exil.

Ces généalogies sont destinées à donner un rapide aperçu de l’histoire primitive du monde puis un exposé de l’état des différentes tribus dans la période antéexilique.

Les deux tribus qui occupent la plus grande place sont celles de Juda la tribu royale, et celle de Lévi, la tribu sacerdotale.

Celle de Zabulon est complètement omise, celle de Dan semble l’être également. Comparez cependant 7/12. Les chapitres 8 et 9 doivent être distingués des précédents: Ils se rapportent vraisemblablement à la période qui suit immédiatement l’exil.

2°) 1 Chroniques 9/35 au 29, fin:

Histoire de David; l’auteur l’introduit par le récit de la mort de Saul qu’il fait précéder d’une généalogie de ce roi déjà donnée (8/25 et suivant).

Puis il passe directement à l’onction de David comme roi sur les douze tribus, omettant ainsi toute la première partie de sa vie (1 Samuel 16 à 30; 2 Samuel 1 à 4). Il omet également plus tard l’histoire de Bathséba, celle d’Absalom, et la révolte de Séba (2 Samuel 11 à 20). Enfin, les derniers jours de David sont également omis (1 Rois 1-2).

En revanche, il donne, de plus que les livres de Samuel, outre de nombreux détails sur le transport de l’arche à Jérusalem, toute une partie relative à l’organisation du culte et aux immenses préparatifs de David pour la construction du temple.

3°) 2 Chroniques 1 à 9:

Histoire de Salomon; ici les Chroniques diffèrent peu du livre des Rois. Les additions ne sont pas considérables et les omissions portent seulement sur la construction du palais royal et l’idolâtrie de Salomon.

4°) 2 Chroniques 10 à 36:

Histoire des Rois de Juda; l’auteur commence par raconter le schisme d’Israël sous Roboam, puis il laisse complètement de côté le royaume du  Nord et ne le mentionne plus que pour autant qu’il a été en relation avec celui de Juda.

Même dans le royaume de Juda, tout ne l’intéresse pas. Il relève avec soin les événements qui ont été une récompense ou un châtiment pour l’observation ou la non-observation de la loi, mais il s’arrête tout particulièrement sur ce qui a rapport au culte.

Le livre se termine brusquement par la mention de l’édit de Cyrus qui n’est rapporté qu’en partie; la dernière phrase est inachevée.

 LES SOURCES:

Comme l’auteur du livre des Rois, il puise sa documentation aux sources sûres.

a) Sources historiques: Le livre des Rois de Juda et d’Israël (2 Chroniques 16/11; 25/26; 28/26) qu’il appelle ailleurs de noms un peu différents, mais qui sont en fait la même source (2 Chroniques 27/7; 35/27;

36/8; 33/18; 20/34)

b) Sources prophétiques:

              Le livre de Samuel le voyant (1 Chroniques 29/29)

              Le livre de Nathan le prophète (1 Chroniques 29/29; 2 Chroniques 9/29)

              Le livre de Gad le prophète (1 Chroniques 29/29)

              La prophétie d’Achija de Silo (2 Chroniques 9/29)

              Les révélations de Jéedo sur Jéroboam (2 Chroniques 9/29)

              Les livres de Schémaeja le prophète et d’Iddo le prophète sur Roboam (2 Chroniques 12/15)

              Les mémoires du prophète Iddo (2 Chroniques 13/22) sur Abija

              Les mémoires de Jéhu, fils d’hanani sur le règne de Josaphat (2 Chroniques 20/34)

              Les visions d’Esaïe le prophète sur Ozias (2 Chroniques 26/22) et sur Ezéchias (2 Chroniques 32/32).

c) Autres sources: Le livre d’Hozai (2 Chroniques 33/19) ainsi que des registres généalogiques et statistiques aujourd’hui perdus.

NOTES EXEGETIQUES:

Exégèse = interprétation historique, juridique…des textes. 1 Chroniques 16/37: il semble que l’ancien tabernacle fut divisé à ce moment. L’arche fut portée dans Sion (1 Chroniques 11/5) tandis que l’autel d’airain et les ustensiles du Saint-Lieu, furent installés dans le Haut-Lieu à Gabaon (Exode 25/23-40; 37/10; 40/22-27; 1 Chroniques 21/25).

Asaph et les chantres furent laissés devant l’arche tandis que les sacrificateurs sacrifiaient à Gabaon devant le Tabernacle (1 Chroniques 16/39).

Tout ceci fut simplement une confusion (Hébreux 9/1-7) avec la construction du Temple plus tard, l’ordre divin semble avoir été rétabli.

2 Chroniques 16/12: « Il consulta les médecins…  » Littéralement « les guérisseurs… ». Les médecins sont peut-être mentionnés ici avec désapprobation à cause des incantations et de la magie qui se mêlaient à leur art.         

L’art médical proprement dit, n’existait pas encore et ne semble donc pas être condamné ici.                    

Les cinq périodes de réformation (2 Chroniques):

                   -Sous le roi Asa   2 Chroniques 15

                   -Sous le roi Josaphat   2 Chroniques 17/6-10

                   -Sous le roi Joas et le sacrificateur Jéhojada   2 Chroniques 23

                   -Sous le roi Ezéchias  2 Chroniques 29/31                   

                   -Sous le roi Josias  2 Chroniques 34-35

La puissance de la prière:

Elle donne succès et victoire 2 Chroniques 11/16; 13; 14/10-11; 15/12; 17/4; 20/3; 26/5; 27/6; 30/18-20; 31/21; 32/20; 34/3.

Quelques leçons spirituelles:

  • Importance de la sagesse 2 Chroniques 1/7-12
  • La gloire du Seigneur remplit le Temple préparé 2 Chroniques 5/14
  • L’esprit de louange rend le peuple de Dieu invincible 2 Chroniques 20/20-25.

SYMBOLISME:

1)  L’arche conduite à Sion  1 Chroniques 13

      A/ Un des premiers actes de la royauté de David fut de transférer l’arche de l’Eternel de la maison d’Abinadab à Sion. Depuis 20 ans, l’arche était négligée et presque oubliée. Véritable image d’un cœur qui n’a plus d’intimité avec Dieu; l’arche étant le symbole de la présence et de la sainteté de Dieu.

      B/ Le char neuf pour porter l’arche est le type des efforts des hommes qui veulent amender le plan de Dieu. Dieu avait jadis ordonné que l’arche fut toujours portée sur les épaules des Lévites. Le résultat de cette désobéissance quoique bien intentionnée fut la mort d’Uzza. Ce châtiment nous rappelle qu’on ne peut servir Dieu que selon les lois qu’Il a Lui-même établies.

      C/ L’arche resta pendant 3 mois dans la maison d’Obeb-Edom; et pendant ce temps, Dieu bénit ObedEdom. Image d’une famille richement bénie quand Dieu habite au milieu d’elle.

      D/  David ayant préparé une tente pour l’arche à Jérusalem et ayant appris chèrement par la mort d’Uzza la leçon de désobéissance veut faire monter l’arche à Sion selon la loi de Dieu  1 Chroniques 15 et David dansa de toute sa force devant l’Eternel, image de la joie qu’on trouve à suivre la voie de Dieu.       E/  En le voyant sauter et danser, Mical le méprisa dans son coeur. De nos jours, encore les hommes souvent, s’enthousiasment pour tout, sauf pour le service de Dieu, et tournent en ridicule l’enthousiasme du peuple de Dieu pour son Seigneur.

      F/  L’arche déposée à Sion, on offrit des holocaustes, et la fumée monta vers le ciel. Des sacrifices d’action de grâce furent offerts et le peuple participa à un repas. On lui donna pain, viande et gâteaux, et il en eut grande joie (1 Chroniques 16/1-3).

C’est l’image de la joie de l’homme pécheur quand il est réconcilié et accepté devant Dieu. La communion avec Dieu est rétablie, il a place à la table du Seigneur qui lui distribue le pain et le vin, où il goûte le bonheur de la communion avec Christ.        G/ Le Roi-Berger (1 Chroniques 17/7)

David est ici comme tant d’autres fois le type du Fils selon la chair (Matthieu 1/1; Romains 1/3).  Jésus est le Roi-Berger. A sa première venue, il a pris la place de berger par sa mort. Et maintenant, en puissance de résurrection, il est le « grand berger » (Hébreux 13/20). 

A son retour, il prendra la place de gouverneur d’Israël (Esaïe 11/10-12; Jérémie 23/5-8; Luc 1/32-33;  Actes 15/14-17). C’est l’ordre précis des Psaumes 22, 23, 24. Dans le Psaume 22, le Roi-Berger donne sa vie pour ses brebis. Dans le Psaume 23, il donne ses soins à ses brebis. Dans le Psaume 24, il vient régner comme Roi de gloire.

        H/ La montagne de Morija (1 Chroniques 21).

L’événement se produit à cause du dénombrement du peuple.              

A) Le dénombrement n’était pas commandé par Dieu.

b) Il était fondé sur l’orgueil de régner sur un grand royaume.

c) Il ne fut pas accompagné du paiement d’un tribut en argent selon Exode 30/11.

La plaie annoncée par Gad, le voyant de David se produit donc dès que l’ordre est transgressé par David et la peste sévit: résultat= 70 000 morts.

d) La peste fut arrêtée à l’aire d’Ornan sur la montagne de Morija. Cette montagne, est le type du Mont Golgotha où fut arrêtée la colère de Dieu.

e) David acheta l’aire d’Ornan et y bâtit un autel à l’Eternel. Cet autel rappelle la croix de JésusChrist, l’autel de Dieu.

f) La montagne de Morija avait déjà vu le sacrifice d’Abraham. Toutes ces circonstances réunies nous parlent du plan grandiose de Dieu pour la rédemption.

         I/ La construction du Temple:

A) Le fondement du Temple fut bâti dans le roc solide. Jésus-Christ le rocher des siècles est le fondement de Dieu solide et inébranlable. Il est aussi la pierre angulaire de Son Eglise, Son Temple spirituel.

B) Les pierres furent taillées dans la carrière et non pas sur le lieu d’édification du sanctuaire. Les vrais croyants, pierres vivantes du Temple Céleste préparées par Dieu dans la carrière d’ici-bas seront placées, finies et polies par le Grand Architecte dans le Temple d’En-haut.

C) Le Temple de Salomon est aussi un symbole du cœur destiné à être le Temple de Dieu.

D) Quand les travaux furent terminés et l’inauguration célébrée, le Temple fut rempli de la gloire de Dieu. C’est l’image du Saint-Esprit venant remplir le cœur préparé pour Sa venue après avoir été entièrement livré (1 Corinthiens 6/19).

               J/ La décadence:

Malgré les points lumineux que sont les quelques rois fidèles au Seigneur comme Asa, Josaphat, Josias, la décadence morale et spirituelle d’Israël s’accentua. C’est le symbole de l’âme infidèle et de l’Eglise mondaine.    

Comme cela se produit pour ce peuple rebelle, il est dit encore aujourd’hui: « malheur à celui sur qui éclate la colère divine devenue sans remède » (2 Chroniques 36/16).

              K/ Parallèle entre le Temple de Salomon et l’Église de Jésus-Christ.                                     

Édifice matériel, local et national

Emplacement: le Mont Morija 

(2Chroniques 3/1) Lieu où Abraham offrit son sacrifice (Genèse 22) et où David bâtit un autel (sur l’aire d’Ornan après l’apparition de l’ange qui avait exécuté le jugement (1 Chroniques 21/18-27).

Au centre: dans le lieu très-saint, l’arche de l’alliance qui contenait les 2 tables de la loi (2 Chroniques 5/7-10). Où donc était la verge d’Aaron et le pot de manne ? (Hébreux 9/4).

La construction était faite de grandes et magnifiques pierres de taille soigneusement choisies (1 Rois 5/17). Le Temple fut érigé en silence. Les pierres étaient taillées avant d’être employées (1 Rois 6/7)

David en fut l’architecte: Il transmit à Salomon les données précises reçues de Dieu (1 Chroniques 28/11-19).

Salomon employa des milliers d’ouvriers et des centaines de chefs pour exécuter le travail (2 Chroniques 2/2, 13-14).

Lorsque le Temple fut achevé, le feu descendit du ciel et consuma les sacrifices et la gloire de l’Eternel remplit la maison (2 Chroniques 7/1-3).

Edifice spirituel et universel

Fondement: Jésus-Christ (1 Corinthiens 3/11) et son sacrifice sur la croix. Dieu s’est pourvu Lui-même de l’holocauste (Genèse 22/8). 

C’est là que le péché a été jugé (2 Corinthiens 5/19-21); (1 Chroniques 21/24 et Jean 3/16).

Au centre de la vie de l’Église:

Jésus-Christ dont l’arche est le symbole (bois de Sittim = son humanité, l’or = sa divinité) la loi de Dieu était inscrite dans son coeur  (Psaumes 40/8-9; Hébreux 10/16).

Ne peuvent faire partie de l’édifice spirituel de la nouvelle alliance que les élus: ceux qui ont répondu à l’appel de Dieu (Matthieu 22/14).

Dieu veut faire de nous des pierres de choix; maintenant on entend les coups de marteau, le divin carrier nous taille et nous façonne, sa sagesse et son art se révéleront un jour quand l ’édifice sera achevé. Alors la souffrance se taira.

Dieu est l’architecte (Hébreux 11/10) Que personne ne lui demande: « que fais-tu ? »

A chaque croyant est confié une tâche particulière (1 Corinthiens 12/5) donc pas de  jalousie ni de rivalité (1 Corinthiens 3/8), mais coopération dans un même but.

Les croyants sont à la fois l’ouvrage et les ouvriers  (1 Pierre 2/5); les pierres et ceux qui bâtissent  (1 Corinthiens 3/9).

A la Pentecôte, le jour de la fondation de l’Eglise, le Saint-Esprit descendit sous forme de langues de feu et remplit le coeur des chrétiens assemblés (Actes 2/1-4).

La gloire représente la présence de Dieu par son Saint-Esprit (1 Corinthiens 3/16)

Un jour, Dieu sera tout et en tous.(1 Corinthiens 15/28; Ephésiens 1/23).

L’auteur des Chroniques a voulu raconter ce qui concernait l’organisation et les destinées du culte lévitique tel qu’il existait de son temps pour autant que ces enseignements ne se trouvaient pas dans le Pentateuque.

Le livre des Chroniques est à ce point de vue la continuation du code sacerdotal. De là les enseignements relatifs à la division des prêtres en 24 classes, chantres et portiers, le soin avec lequel plusieurs grandes fêtes sont racontées, la grande place que prend la construction du Temple avec les préparatifs qui y sont relatifs.

Mais à côté de ce but que nous pouvons appeler historique, l’auteur poursuit un but parénétique (parénèse = discours moral, exhortation à la vertu). Il aime à mettre les événements en rapport étroit avec la conduite bonne ou mauvaise des différents souverains; de là, ces nombreux discours prophétiques qu’il joint à sa narration et les jugements qu’il porte lui-même sur tel ou tel roi.

Le point de vue auquel il se place dans ses jugements est en rapport avec l’importance qu’il attache au culte. La loi qu’il veut voir observée est celle qui a pour objet principal le service de l’Eternel dans le sanctuaire de Jérusalem avec le personnel légitime et selon les rites consacrés.

RAPPORTS DES CHRONIQUES AVEC LES LIVRES D’ESDRAS ET NEHEMIE.

Ces trois livres ont bien des traits communs: style, conception historique, objets principaux de la narration; même intérêt pour les registres généalogiques, pour les grandes fêtes, pour les institutions lévitiques, pour l’organisation des prêtres et des lévites avec le retour des mêmes expressions.

La lignée des souverains sacrificateurs dans Néhémie 12 est poursuivie à peu près jusqu’à la même époque  que celle des descendants de David (1 Chroniques 3), les chantres et les portiers occupent partout une grande place. Ces considérations ainsi que le fait qu’anciennement, chez les Juifs Esdras et Néhémie ne forment qu’un seul ouvrage, et la manière si brusque en laquelle se terminent les Chroniques ont engagé parfois à admettre que primitivement ces trois ouvrages n’en formaient qu’un seul.

Mais il est peu probable qu’on eût transposé les principales parties dont il se composait, de manière à placer les chroniques après Esdras et Néhémie. Puis il ne faut pas oublier que les Septante ont déjà trouvé les Chroniques séparées des deux autres livres.

TEMPS DE LA COMPOSITION- AUTEUR.

La fin du livre ne permet pas d’admettre qu’il ait été composé avant le retour de l’exil, pas plus que le rapport étroit avec les deux livres d’Esdras et Néhémie ne permet de la placer avant l’époque où vivaient ces deux hommes.

Il faut même descendre beaucoup plus bas. En effet, il est question dans  1 Chroniques 29/7, au temps de

David, de dariques, monnaie perse. Un tel anachronisme n’est possible que longtemps après l’établissement de la souveraineté des rois perses sur la Palestine car il fallait que cette monnaie fût devenue monnaie courante pour pouvoir être transportée ainsi sous la période anté exilique.

Dans le premier siècle de la domination persane, cet anachronisme serait difficilement explicable. En outre, la lignée des descendants de Zorobabel est poussée au moins jusqu’à la sixième génération après ce prince (1 Chroniques 3/19-24).

Si l’on compte 30 ans en moyenne par génération, cela fait une période de 180 ans qui nous conduit au moins jusqu’en 350 ans avant Jésus-Christ.

Si l’auteur d’Esdras et de Néhémie est le même que celui des Chroniques, on arrive au même résultat par la série des souverains sacrificateurs qui est poursuivie jusqu’à Jaddua, contemporain d’après Josèphe, de l’invasion macédonienne (Néhémie 12/10-11).

Il n’y a pas dans les Chroniques d’autres indices permettant de fixer le temps où elles furent composées.

Quant à l’auteur, nous ne le connaissons pas.

Il résulte de ce que nous venons de dire qu’il ne peut être Esdras, ainsi que le supposent les Rabbins.

Il était probablement lévite ou sacrificateur; peut-être même pourrait-on supposer qu’il était chantre ou portier, attendu qu’il montre pour les employés subalternes un intérêt aussi grand, si ce n’est plus grand que pour les lévites et les sacrificateurs.

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