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CANTIQUE DES CANTIQUES

Introduction:

Son nom hébreu « Schir ha Schirim » a été traduit littéralement en français par « Cantique des Cantiques ». C’est le premier des 5 rouleaux « MEGUILLOTH » lus aux grandes fêtes juives; on le lisait le 5ème jour de la Pâque, parce que l’amour réciproque de Yahvé pour Israël et d’Israël pour Yahvé était en harmonie avec l’alliance conclue entre eux à la sortie d’Egypte.

Si l’Ecclésiaste, dans sa totalité, nous parle de la vanité de l’homme naturel et de ses voies naturelles, des choses matérielles aussi pour trouver le bonheur, le Cantique des Cantiques proclame la pleine satisfaction que l’on trouve dans le Bien-Aimé.

Le Cantique des Cantiques est à l’Ecclésiaste ce que le Nouveau-testament est à l’Ancien-Testament. Si le livre de l’Ecclésiaste peut-être exprimé par: « quiconque boira de cette eau, aura encore soif », le Cantique des Cantiques peut-être exprimé par la suite de ce verset: « Mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif » (Jean 4/14). La lecture préalable de l’Ecclésiaste est donc indispensable à la compréhension du Cantique des Cantiques.

Ce livre contient l’un des plus beaux cantiques de la Bible.

Ce livre est l’un des 1005 cantiques écrits par Salomon (1 Rois 4/32). Son titre, « CANTIQUE DES CANTIQUES », suggère que ce chant surpassait tous les autres. Vu son sujet, beaucoup ont tenté d’expliquer sa présence dans la Bible. En étudiant diverses interprétations, nous découvrons que ce livre a un message pour nous.

Le chant, dans son sens littéral et véritable, célèbre les douces émotions de l’amour humain et du mariage. Les principaux interprètes en sont une jeune fille de la campagne appelée la Sulamite (7/1), celui qui l’aime et enfin un groupe de femmes venant de Jérusalem. Selon une interprétation, la jeune paysanne a été emmenée au palais royal (1/1; 2/7). Le roi exprime l’amour qu’il éprouve pour elle, mais elle pense à son ami, le berger (2/8; 7/9), dont elle s’ennuie.

Dans son sens spirituel, le cantique des Cantiques est une image de la relation qui unit le peuple d’Israël à son Dieu. Le lien entre Israël (la Sulamite) et Dieu (le Berger Aimé) était si fort qu’aucun appel humain (le roi) ne pouvait le rompre. D’autres passages de l’Ancien-Testament donnent l’image du mariage pour illustrer les rapports entre Israël et Dieu (Esaïe 50/1; Ezéchiel 16, 23 et Jérémie 3/1-20…). La même image se retrouve dans le Nouveau-Testament où les liens entre Christ et l’Eglise sont décrits comme un « mariage » (Ephésiens 5).

Il a toujours été classé parmi les livres canoniques de l’Ancien-Testament quoique n’ayant pas de citations dans le Nouveau-Testament, il est toujours nommé dans les anciens catalogues des Livres Sacrés; Origène au 3ème siècle, le Talmud au 4ème siècle et Jérôme au 5ème siècle.

1° Clef du livre: « BIEN-AIME ».

2° Verset central: 6/3 « Je suis à mon bien-aimé et mon bien-aimé est à moi; il fait paître son troupeau parmi les lys ».

3° Chapitre central: Chapitre 2: « BIEN-AIME ».

4° Auteur du livre: Salomon dans sa jeunesse. La critique moderne a vivement discuté autour de l’auteur de ce livre. L’antiquité toute entière est unanime à l’attribuer à Salomon. D’ailleurs, le texte lui-même l’attribue à ce dernier (Ecclésiaste 1/1). Diverses écoles rationalistes se sont attaquées à ce témoignage si unanime; mais le contenu du livre lui-même ne permet pas de l’attribuer à quelqu’un d’autre que Salomon. Il y a dans ce poème, un art si consommé, une poésie si vraie, une psychologie si fine et si sûre, une compréhension de la nature si admirable qu’il est tout naturel d’y voir l’œuvre du génie de Salomon.

5° Destinataire de ce livre: Israël.

6° Date de la rédaction: environ 1 000 ans avant Jésus-Christ.

7° Plan du livre:

Cantique 1/1——-> 1/2: Introduction, la Sunamite emmenée pour aller vivre dans le palais du roi.
Cantique 1/2—–> 2/7: La Sunamite et son bien-aimé.
Cantique 2/8——-> 3/5: La Sunamite séparée de son bien-aimé.
Cantique 3/6——-> 5/1: La Sunamite réunie avec son bien-aimé.
Cantique 5/2——-> 8/4: La Sunamite séparée de son bien-aimé.
Cantique 8/5——-> 8/14: Conclusion: La Sunamite rendue à son bien-aimé et son retour dans son foyer.

8° Résumé du livre: Ce livre contient l’histoire d’une famille paysanne de Sulam (village à 9 Km au Nord de Jizréel). Elle se compose d’une mère veuve, de ses fils et d’une fille. Le roi Salomon traversant cette contrée remarque la jeune fille et en tombe amoureux. Elle est belle de figure et c’est ainsi que Salomon l’emmène dans son palais. Mais la Sunamite aime déjà un jeune homme, un jeune berger et elle repousse toutes les avances du roi. Ce livre fait ressortir la fidélité de la jeune Sunamite envers son berger bien-aimé malgré les offres magnifiques faites par le roi. Ce poème célébrait donc le triomphe de l’amour fidèle, fort comme la mort. C’est la victoire de l’amour vrai et pur sur toutes les relations humaines qui n’auraient pour principe que l’égoïsme.

Ce livre présente un genre tout particulier. Nulle part dans les Saintes Écritures, on ne s’est servi de pensées aussi humaines (charnelles) pour illustrer d’aussi mystérieuses et spirituelles comme dans ce livre. Il est évident que pour comprendre de livre, il faut une clé. Lorsque le croyant possède cette clé et lit ce livre avec un cœur pur il y trouve une source de rafraîchissement spirituel.

9° Enseignement pratique: Ce livre a été une grande bénédiction pour le peuple d’Israël. Il lui rappelle ses relations avec l’Eternel et l’exhorte à demeurer fidèle au Seigneur et à ne « flirter » avec les nations païennes environnantes. L’Esprit de Dieu s’est également servi de ce livre pour stimuler la fidélité de l’Eglise envers son Seigneur et pour l’empêcher d’aller dans ce monde. Ce livre est une bénédiction pour chaque enfant de Dieu lui suggérant de rester fidèle à Christ le Bien-aimé, le Bon berger bien que se trouvant au milieu d’un monde de plaisir, de tentation et de séduction.

10° Type messianique: Le Seigneur est représenté dans ce livre comme le bien-aimé de l’Epouse. Si nous lisons ce livre sous l’inspiration du Saint-Esprit et avec un cœur pleine d’amour pour le Seigneur, l’affection tendre et pure qui se dégage de ce cantique touchera nos âmes et notre intimité ou notre communion avec le Seigneur deviendra encore plus profonde. N’avons-nous jamais prononcé dans un sentiment d’adoration sacrée cette parole « Mon Bien-Aimé est à moi et je suis à Lui ».

11° Application dispensationnelle: Nous avons déjà remarqué que le peuple d’Israël représente la femme terrestre de l’Eternel et l’Eglise, l’Epouse céleste du Fils de Dieu. L’Eglise aussi bien qu’Israël peuvent être comparés à la Sunamite (1/5-6) qui a épousé le berger. La splendeur d’un palais royal et ses plus grandes richesses ne peuvent la séduire et la détourner de son bien-aimé. Quelle honte pour Israël et pour l’Eglise qui ont eut si souvent des amours illicites.

NOTES SUPPLÉMENTAIRES:

Les trois principaux systèmes d’interprétation:

1. Le premier système: n’envisage dans le roi et le berger qu’un seul et même personnage. L’amour qui unit la Sunamite à ce personnage est de nature purement spirituelle.

2. Le deuxième système: Le roi et le berger sont un seul et personnage, mais l’amour qui unit la Sunamite à ce personnage devrait être pris au sens littéral et ne dépeindrait que l’amour terrestre d’après cette interprétation, le Cantique des Cantiques ne serait qu’un chant destiné à être chanté lors des mariages.

3. Le troisième système: Le roi et le berger sont deux personnages différents; le berger est le bien-aimé, Salomon est le rival. Les difficultés surgies dans l’interprétation littérale s’estompent fortement, lorsque l’on s’en tient au sens allégorique. Les pères de l’Eglise, Bernard de Clairvaux, Thomas d’Aquin, ne veulent y voir que la description de l’amour de Christ pour son Eglise. Cette position était celle de l’Eglise primitive. Déjà, autrefois, les Rabbins l’admiraient vivement et y voyaient un symbole de l’amour de Dieu pour son peuple d’Israël. Cette position est restée valable jusqu’à l’époque du Christianisme primitif où Israël a rejeté son Messie et son berger.

Dès qu’on leur accorde un sens mystique, les termes du poème deviennent lumineux, ils révèlent l’intimité profonde de divine que goûte l’âme régénérée dans la communion de son époux; tous les termes relatifs à l’époux divin s’illuminent d’une clarté sublime. Christ, le Fils et le Berger, la Sunamite, sa céleste épouse: c’est l’Eglise. ( 2 Corinthiens 11/1-4). Il est précieux de considérer les tendres pensées de Christ pour son épouse alors qu’elle se trouve encore dans un état d’imperfection. Les différents sentiments de son cœur se rapportent et suggèrent la discipline secrète qu’Il a appliquée à son Eglise (Ephésiens 5/25-27).

SYMBOLISME:

A la base de ce poème, il y a eu sans aucun doute, une circonstance vécue. Cette jeune fille enlevée par les soldats de Salomon et emmenée dans le harem du roi, exposée dans le palais à toutes les séductions du monarque, est demeurée fidèle au berger pauvre qui l’aime d’un amour pur. Il est incontestable que ce fait a été à la base de l’écrit; mais l’écrivain a développée ce thème et souligné la puissance et la richesse de l’amour spirituel.

L’écrivain souligne, dans ce poème mystique, les très grandes puissances de la vie humaine:

1- L’amour divin pour son Eglise et ses rachetés.
2- La liberté humaine dans son plein exercice.
3- La séduction du monde, d’autant plus dangereuse, qu’elle est plus attrayante et plus subtile.

LE BERGER:

Est la figure la plus lumineuse de tout le récit quoiqu’il ne paraisse que dans les extases de la Sunamite sauf dans le dernier acte où il apparaît sur la scène avec elle pour lui demander un chant, lui faire entendre sa voix et disparaître. Sa demeure est idéale (dans les champs de lys, sur les montagnes parfumées); son caractère est idéal (il possède tous les attributs de la perfection). Il est le lys des vallées, l’étoile du matin, le plus beau entre dix mille pour mon cœur! Il est le lys au milieu des épines; son nom est un parfum. Toute sa personne est pleine de charme; il est le bien-aimé. En lui réside la beauté accomplie (5/10-16); il est liberté infinie (2/9-17; 5/4-6). Il est sagesse parfaite.

C’est Jésus-Christ Lui-même quand il fait paître son troupeau dans les lieux célestes, lieu au-dessus des rudes réalités de l’existence terrestre où la bien-aimée est condamnée à rester encore quelques temps. Il descend de ses demeures spirituelles et dans des visions prophétiques consolent son cœur. Il aime d’un amour sain et pur; il est pour elle dévouement et désintéressement absolu; c’est vraiment l’amour de Christ pour son Eglise. Il ne réclame d’elle que l’offrande et le son de sa voix, le culte d’un cœur inspiré par l’amour. Si le nom de Dieu est absent de ce livre, la présence de Jésus le remplit. Il est plus qu’un Sauveur, qu’un prophète, qu’un sacrificateur ou qu’un roi; il est l’époux de l’âme rachetée; l’époux divin dans son union bénie avec l’Eglise son épouse (Ephésiens 5/25-33).

LA SULAMITE:

Deux origines de son nom:
1- le mot Sulamite viendrait de ce qu’elle est originaire de Sunem.
2- D’après Godet, il y a une parenté étroite entre les mots hébreux donnant Salomon et Sulamite.

Salomon, le pacifique, le désintéressé, de « SHALOM »= PAIX.
Sulamite, signifierait la pacifique, la désintéressé, en sorte que la parenté linguistique évoquerait la parenté spirituelle et morale.

Elle est donc le symbole de l’Eglise et de l’âme attachées à Christ. Elle languit après son époux céleste dans une terre étrangère; elle soupire après les lieux célestes tout en refusant l’attrait du monde trompeur (3/1; 5/6; 6/10; 7/11).

C’est l’Epouse virtuellement dans la perfection. Elle-même, elle est imparfaite; en lui, elle est pure et irrépréhensible, en particulier lorsqu’elle est cachée dans les fentes d’un rocher, c’est-à-dire dans les blessures du Seigneur.

Elle a besoin de prendre garde aux « petits renards » qui ravagent les vignes. La fiancée est satisfaite quand ses pieds sont lavées (Jean 13/10). L’état de la Sulamite ne correspond pas à un état de péché, mais à la négligence dans le service. Elle est préoccupée par les dons, les grâces et les perfections qu’elle obtient en Christ, par le Saint-Esprit (1 Corinthiens 12/4-11; Galates 5/22-23).

Ses pieds sont lavés, ses mains sont remplies de myrrhe embaumée, mais l’époux est parti et elle doit rechercher sa présence.

SALOMON: Il est la personnification de la royauté terrestre israélite, charnelle, qui est en opposition à la souveraineté de Yahvé; il est un peu comme la personnification de l’ennemi qui inspire cette royauté terrestre. C’est le symbole du monde, du prince de ce monde qui par ses attraits trompeurs et sa gloire fragile, cherche à séduire le cœur de l’homme et à prendre la place de Dieu.

LA REDEMTION:

Elle est soulignée par la beauté dont l’épouse est revêtue. Cette beauté ne vient pas d’elle-même, de sa propre nature car elle doit avouer son état naturel: « Je suis noire… » s’écrie-t-elle, mais par la foi, elle peut aussi s’écrier: « je suis belle comme les tentes de Kédar, comme les pavillons de Salomon » et le berger de lui confirme en disant: « tu deviens d’une beauté parfaite ». Notre propre justice n’est qu’un vêtement souillé, mais le Seigneur nous a revêtus de la robe de sa justice. Christ voit sa colombe cachée dans les fentes du rocher. L’âme rachetée est appelée à vivre cacher avec Christ en Dieu et ressuscite avec Christ, assise avec Lui dans les lieux célestes par la foi.

LES CONSÉQUENCES DE L’AMOUR POUR CHRIST:

Un amour étonnamment fort unit Christ à son Epouse (2/16; 6/3; 7/10).

L’Eglise aujourd’hui devra elle aussi:
a) Garder ses commandements, preuve d’un réel amour pour Lui (1 Jean 5/3).
b) Paître ses brebis, prendre soin de son jardin et veiller sur sa vigne.
c) Porter des fruits à sa gloire (6/16; Jean 15/16).

LES FILLES DE JÉRUSALEM:

C’est la chorale du drame. Elles appartiennent au peuple élu, mais représentent l’Israël charnel, émerveillé par l’éclat de la gloire de Salomon et toutes entières à son service pour séduire celle qui veut demeurer fidèle. Quel étonnant contraste nous offre la Sulamite, véritable Israël selon l’Esprit qui méprisant les gloires du monde, veut rester fidèle à son Seigneur.

LES MONTAGNES ET LES CHAMPS PARFUMÉES:

C’est là que le berger fait paître son troupeau. Il s’agit sans doute du séjour céleste, mais certains termes et mots évoquent le Temple de Jérusalem et du même coup, le Sanctuaire invisible…aromates, …baumes,… encens, qui chaque jour montaient en fumant, offerts sur l’autel d’or parfums en l’honneur de Yahvé.

LA ROSE DE SARON ET LE LYS DES VALLÉES:

La rose de Saron est une variété très parfumée et d’un blanc très pur. Le lys des vallées est d’un rouge cramoisi. Nous avons là des images précises représentant l’une le caractère sans tâche et sans péché de Jésus-Christ, l’autre, son sang versé pour nous.

L’ATTENTE DE SON APPARITION:

L’Eglise fidèle attend avec ferveur l’avènement de son céleste Epoux (8/14; Apocalypse 22/17-20).

 

CANTIQUE DES CANTIQUES

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