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Le Prophète Ézéchiel

Introduction : Ezéchiel 

Ézéchiel : 120 ans après Israël, Juda le royaume du Sud, est conduit en captivité à Babylone par Nébucadnetsar. Il amène avec lui la noblesse et l’élite du pays.
Daniel et Ezéchiel en font partie. Ce dernier, sensiblement plus âgé exerça son ministère cinq ans après qu’il se soit établi sur les rives de l’Euphrate.

Le mot « EZECHIEL » signifie : « DIEU FORTIFIE ». Ezéchiel est le prophète que Dieu fortifie.

Découpe du livre : 

1° Clef du livre: JUGEMENT
2° Verset central: Ezéchiel 1/1 : « Les cieux s’ouvrirent et j’eus des visions divines. »
3° Chapitre Central: Ezéchiel 37 : Les ossements desséchés.
4° Auteur du livre: Ezéchiel, un captif de Babylone.
5° Destinataire: Il s’adresse aux juifs en captivité.
6° Date de la rédaction du livre: Entre 595 et 538 avant Jésus-Christ
7° Epoque couverte: De la captivité de Babylone jusqu’à l’Etablissement du royaume messianique.

Découpe du livre suite : 

8° Plan du livre:
a) Ezéchiel 1/1 —–> 24/27 : Prophétie sur la destruction, sur la ville et sur la nation.
b) Ezéchiel 25/1 —-> 48/35 : Les jugements des nations et de la restauration d’Israël.

9° Résumé du livre:
Ezéchiel nous fait part des visions qu’il a eues lorsqu’il était près du fleuve de Kébar: Ezéchiel était l’un des captifs, il dénonce les péchés d’Israël et annonce le jugement de Dieu sur la nation, ensuite il prédit le châtiment des nations païennes à cause de leurs péchés. Les messages délivrés par le prophète contiennent les promesses concernant la restauration future. Les huit derniers chapitres nous présentent le nouveau temple et décrivent la nouvelle répartition du pays aux tribus d’Israël.

10° Enseignement pratique:
Si nous lisons attentivement ce livre, nous remarquerons le châtiment, conséquence du péché, qui atteint en premier Israël et ensuite les nations. C’est l’ordre scripturaire. Le jugement doit commencer dans la maison de Dieu. Si le juste se sauve avec peine que deviendra l’impie et le pécheur. Dieu s’occupe du péché de son peuple afin de révéler aux impies des nations sa justice et sa sainteté.

11° Type messianique:
Dans ses prophéties, riches en vérités, Ezéchiel évoque le ministère de Jésus-Christ: le grand souverain sacrificateur s’occupant de son peuple égaré dans les derniers chapitres. Jésus est présenté comme le prince qui entre dans le temple pour accomplir le service. Le dernier verset nous parle de Jérusalem qui portera le nom de Jésus à cause de sa présence au milieu d’elle.

12° Application dispensationnelle:
Ce livre est un message prophétique riche en vérité dispensationnelle. Les premiers chapitres nous parlent de la punition infligée à Israël à cause de leur péché pendant le temps de la captivité parmi les gentils (évoque ceux qui n’appartiennent pas à Israël). Les jugements envoyés sur les nations seront exécutés. Les chapitres 36 et 37 nous parlent de la résurrection nationale, de la conversion et de la restauration future et le rituel du culte d’Israël sont une inspiration pour beaucoup. Ce livre nous conduit à considérer la consommation complète de tous les desseins de Dieu ne rapport avec Israël et son pays.

NOTES SUPPLEMENTAIRES

EXIL A BABYLONE (597 – 538)
Après la mort de Salomon, nous venons de vivre 3 siècles et demi (931-596) de drames continus, rançons d’une politique intérieure et extérieure dépourvue de bon sens.

Le châtiment a été dur:

-721: Chute de Samarie, capitale du Royaume du Nord et disparition totale des 10 tribus d’Israël.
-587: Chute de Jérusalem, capitale du Royaume du Sud, massacre d’une bonne partie de Juda et, pour terminer, déportation des élites à Babylone.

Logiquement, sur le plan historique, le Peuple élu semble voué à une destruction complète à bref délai.
La Mésopotamie, en effet, est un creuset où se brassent et s’amalgament de nombreuses populations d’origines les plus diverses, travaillant sur les rives des deux fleuves au titre de prisonniers de guerre, sous les ordres de leurs vainqueurs.

Les Judéens ne sauraient tarder, il est permis de le penser, à subir la loi commune: on peut s’attendre à les voir, tôt ou tard, se fondre à leur tour, dans ce milieu cosmopolite.
Eh bien, non, il n’en est point ainsi. Avec un soin jaloux, ce groupe de Jérusalémites inopinément transportés dans la vallée de l’Euphrate, saura établir une solide barrière morale contre les influences étrangères qui, de toutes parts, menacent ses traditions et sa religion.

Ceci nous vaut d’assister à la formation d’un noyau de résistance irréductible qui s’appliquera à se sauver de l’assimilation qui le guette. Sous les coups des indicibles épreuves que viennent de traverser les survivants du siège de Jérusalem, ces malheureux seront bientôt amenés à méditer, en leur cœur, sur les leçons du passé. D’où, chez nos exilés, ce raz-de-marée spirituel qui se traduira par une étude passionnée de la Loi, un approfondissement des révélations des prophètes, la mise en pratique scrupuleuse des commandements, la recherche d’une religion intime capable de mettre le fidèle en un contact fervent avec l’Eternel.

Plus de Temple, certes, mais justement pour compenser en quelque sorte, la disparition du rituel sacrificiel, on scrutera les Ecritures avec un zèle nouveau.

Une véritable régénération du Judaïsme.

Début d’une montée spirituelle sans précédent. Naissance d’une ère nouvelle que les historiens dénomment « Judaïsme »; il s’agit, en la matière, d’une organisation défensive, institutionnelle du monothéisme contre les dangers, les attaques et les atteintes du paganisme.

A PROPOS DU NOMBRE DES DEPORTES JUDEENS A BABYLONE

Sur ce point, la Bible nous fournit des données imprécises, certainement incomplètes. Et les textes cunéiformes sur brique restent muets de leur côté. Pour essayer de nous faire une opinion, nous examinerons d’abord, ce que nous dit la Bible.

Voici les données qu’il nous est permis de juxtaposer après la lecture de certains chapitres des Ecritures:

1°) – Première déportation (597) sous Jojakin: 2 Rois 24/14 nous annonce 10 000 exilés dans la première colonne de captifs. Quelques lignes plus bas, le verset 16 donne une variante: 8 000. Quant à Jérémie 52/28, il dit 3 023.

2°) – Deuxième déportation (587) après la chute de Jérusalem: Jérémie parle ici de 832 proscrits (Jérémie 52/29) ce qui peut paraître bien faible, si nous admettons que Nébucadnetsar a décidé d’infliger une punition exemplaire à la capitale de Jérusalem sans cesse en rébellion.

3°) – Troisième déportation et dernière (582) – Jérémie 52/30: Encore, selon Jérémie, Nébucadnetsar aurait dirigé 745 Jérusalémites sur Babylone.

Additionnons: 10 000 + 832 + 745 = 11 577 déportés.

Des orientalistes, spécialisés dans l’étude de cette période, se référant aux opérations de même genre pratiquées sur une grande échelle par les armées assyriennes tout d’abord et, plus tard, par les cohortes chaldéennes, soulignent que dans les énumérations de ce genre, on ne recense ni les femmes, ni les enfants, ni la domesticité.

Il conviendrait donc de multiplier par 4 ou 5 la troupe des captifs ce qui nous donne un chiffre global de 50 000 à 60 000 déportés.

LA MARCHE DES DEPORTES

Les bas-reliefs chaldéens nous renseignent, avec une extrême précision, sur les effroyables conditions de marche des captifs. D’ailleurs, avant les Babyloniens, les Assyriens représentaient de même manière l’acheminement de ces troupeaux de prisonniers. Les hommes ont les bras liés de telle manière que les coudes se touchent dans le dos. Parfois aussi, on enchaînait les prisonniers deux à deux, le poignet gauche de l’un attaché au poignet droit de l’autre. Dès qu’on se trouvait assez éloigné du pays d’origine des exilés,
on enlevait leurs liens. Les femmes restaient libres de leurs mouvements.

De tels voyages pouvaient durer plusieurs mois (Esdras 7/9). Mal nourris, sans le moindre soin d’hygiène, et sous un soleil de plomb, beaucoup de prisonniers tombaient d’épuisement dans la steppe. Tout au long des pistes qui menaient aux rives de l’Euphrate, l’on ne comptait plus les cadavres des malheureux Judéens qui devenaient bientôt la pâture des chacals.

Il est fort probable que les colonnes successives des prisonniers empruntèrent la route classique par Alep. Elles descendaient ensuite, le long de l’Euphrate, jusqu’à Babylone: plus de 1 500 Km en comptant les détours du chemin.
Il est temps de nous inquiéter du sort des personnes déplacées, transportées en Babylonie au cours des trois déportations successives L’existence des exilés judéens sur les rives de l’Euphrate peut se diviser en trois périodes, de caractère distinct:

1° – Une phase de 35 ans (597-562) relativement assez pénible, et qui prend place entre la première déportation (597) et la mort de Nébucadnetsar (562).

2° – De 562 à 549, une quinzaine d’années où se relâche la surveillance chaldéenne.

3° – De 548 à 538, une dizaine d’années où l’on voit apparaître le dénouement si impatiemment attendu:
539: effondrement de l’empire babylonien sous les coups de Cyrus, roi des Perses et des Mèdes.
538: édit de Cyrus, donnant autorisation à la colonie Jérusalémite, jusqu’ici retenue en Mésopotamie, de rentrer en son pays natal où les fidèles de l’Eternel pourront rebâtir le Temple.

LA VIE DES EXILES JUDEENS EN BABYLONIE AU TEMPS DE NEBUCADNETSAR (597 à 562 soit 35 ans)

La Bible ne nous dit pas grand chose de l’installation de Jojakin, le roi déchu, en sa terre d’exil. Des textes chaldéens, découverts à Babylone nous renseignent curieusement sur ce point.

Une partie des Judéens fut utilisée à Babylone peut-être, en tout cas, dans la région avoisinant la capitale où Nébucadnetsar entreprenait de grands travaux de construction. Mais le groupement le plus important fut implanté aux environs de Nippur, dans le sud mésopotamien. Par le prophète Ezéchiel qui faisait partie de ce contingent, nous savons que les prisonniers prirent place « au bord du fleuve de Kébar » (Ezéchiel 1/1; 3/23), une des nombreuses dérivations de l’Euphrate. Tout ce territoire était sillonné de
nombreux canaux chargés d’apporter l’eau nourricière aux champs et aux exploitations horticoles. Le creusement et l’entretien de ces petites rivières nécessitaient un personnel nombreux et qualifié.

On comprend que les prisonniers de guerre aient trouvé place dans cette organisation compliquée où il s’agissait d’ouvrir, de fermer, de réparer des écluses. C’est ainsi qu’il convient de comprendre l’expression si célèbre du Psaume 137 « au bord des fleuves de Babylone ».

Nous connaissons même les noms de ces nombreux villages où étaient casernés les Judéens (Esdras 2/59; 8/17; Ezéchiel 3/15). En ces diverses localités, les Judéens n’étaient pas traités comme des captifs, mais leur activité était surveillée, contrôlée, dirigée. En dehors de leur travail, ils jouissaient d’une certaine liberté. Sur le territoire qui leur avait été assigné, les fils de Jacob vivaient en groupes resserrés. Ils possédaient leur administration propre; leurs anciens, leurs notables élus pouvaient même prononcer des sentences et veiller aux exécutions de leurs arrêts. En se gardant, autant que possible, d’enter en contact avec les Chaldéens, en évitant de se lier avec les autres déportés originaires de différentes contrées de l’Asie, ils parvenaient à conserver intact leur caractère national. Groupés fort probablement par clans, ou, tout au moins, selon les villages palestiniens dont ils étaient originaires, ils vivent en famille, se marient dans le groupement judéen; ils mènent une existence bien plus large, bien moins pénible que celle qu’ils avaient autrefois connue en Canaan.

Sans vouloir en quoi que ce soit minimiser les souffrances morales et religieuses de l’Exil, il nous sera toutefois loisible de constater que les conditions matérielles des déportés peuvent être considérées, dans leur ensemble, comme assez acceptables.

LA SITUATION SPIRITUELLE DES DEPORTES

La situation religieuse apparaît, elle, sous un jour moins brillant en vérité. Pendant 10 ans, de 597 à 587, c’est-à-dire. entre la première et la seconde déportation, les Judéens exilés se plaisent à croire que l’Eternel leur accordera un secours providentiel avant la  catastrophe finale.

A leurs yeux, le Temple de Jérusalem constituait le palladium (tout ce qui est garant de la conservation d’une chose) de la Cité de David. De Jérusalem, Jérémie se voit dans l’obligation de leur écrire pour combattre cette erreur, largement prêchée dans toute la région de Babylone par de faux prophètes qui annoncent aux déportés un prompt retour sur le Rocher de Sion. Jérémie met en garde ce qui reste du Peuple de Dieu contre ces illusions. L’exil, annonce-t-il, sera long: 7O ans, précise-t-il. (Jérémie 25/11-12) Et le prophète prodigue les conseils de sagesse à ses frères lointains (lire Jérémie 29/28). Donc, l’épreuve va durer.

Elle en est à peine à ses débuts. L’Eternel se prépare à envoyer, à son Peuple indocile, le châtiment mérité.
Un certain jour de l’année 587, un rescapé de Jérusalem arrive en Babylonie pour annoncer la prise d’assaut de la capitale par les armées de Nébucadnetsar: la ville a été mise au pillage, incendié, le Temple profané, dévasté, s’est lui aussi abîmé dans les flammes.
La Cité de David n’est plus…

Pour les âmes faibles qui espéraient toujours une victoire éclatante des Egyptiens sur les armées Babyloniennes et qui rêvaient d’une glorieuse libération de Jérusalem, le coup fut terrible: désormais, on a la preuve que l’Eternel n’est pas assez puissant pour protéger son peuple; les dieux babyloniens l’emportent sur le Dieu d’Abraham! De ce fait, sans abandonner complètement le culte de l’Eternel, les déportés judéens seront de plus en plus enclins à invoquer les dieux mésopotamiens. Un nouveau sursaut, à la vérité fort inquiétant, de syncrétisme.

Le Judaïsme semble condamné à une disparition inéluctable. Mais, voici celui qui va ranimer la flamme: il s’appelle EZECHIEL.

LE MESSAGE D’EZECHIEL (SA PREDICATION: 593 à 570)

Ezéchiel, de race sacerdotale, faisait partie comme nous l’avons déjà dit, de la première déportation, en 597.
3 ans après son arrivée sur la terre d’exil, ce visionnaire aperçoit une main qui lui tend « un livre roulé ». Il entend, en même temps, une voix lui ordonnant : « Ouvre ta bouche et mange ce rouleau » (Ezéchiel 2/8).

Symbole de la parole divine que le missionné doit porter à la connaissance de ses coreligionnaires Le message d’Ezéchiel est d’une richesse extraordinaire certes, mais d’une complexité quelque peu épineuse.

En dépit des risques de l’aventure, essayons de grouper, sous quelques rubriques générales, les différentes révélations de ce prophète de feu qui a jeté les bases de la restauration d’Israël.

A) Annonce de la culpabilité d’Israël et prédiction des châtiments que va subir le peuple de Dieu.

Bon nombre de Judéens déportés en Babylonie avaient une tendance marquée à considérer qu’ils étaient punis injustement par Dieu. Pourquoi le Seigneur traite-t-il de manière si dure son Peuple qui devrait être plutôt l’objet de ses complaisances ? Ezéchiel se charge d’ouvrir les yeux à ces entêtés remplis d’orgueil.

Pendant les 6 premières années de sa prédication, il s’efforcera de démontrer à ses coreligionnaires combien ils sont coupables à l’égard de l’Eternel. Le nabi reproche avec véhémence à ses compagnons leurs actes d’idolâtrie. Il leur rappelle le culte qu’ils rendaient, sur les hauts lieux, aux Ashéras, aux pierres levées sur lesquelles ils versaient le vin et l’huile; il leur criait la colère de l’Eternel pour avoir brûlé leurs nouveau-nés en des sacrifices criminels…

Israël est un peuple infidèle; il sera puni; il subira un châtiment proportionné à sa faute. Le royaume de Juda connaîtra, sous peu, les heures les plus douloureuses de son histoire: Jérusalem sera détruite, le Temple sera la proie des flammes…

A l’annonce de ces calamités, les déportés protestent. Les fils, vont-ils donc, encore une fois, payer les fautes des pères, pourquoi les exilés de Babylonie seraient-ils condamnés au malheur, à la suite des errements de leurs ascendants ? Tel est le cri de désespoir qui monte des colonies juives installées sur les rives de l’Euphrate.

Sur ce point, Ezéchiel va leur fournir quelques assurances.
Le vieux proverbe israélite: « Les pères ont mangé des raisins verts et les enfants ont eu les dents agacées » n’est évidemment point acceptable, dans toute sa rigueur (Jérémie 31/29; Ezéchiel 18/2).
La preuve en est que le prophète développe, en maintes occasions, le principe de la responsabilité personnelle une notion qui, en vérité n’avait jamais été ignorée en Israël. Elle n’en prend pas moins, en la circonstance, figure de déclaration solennelle dans l’histoire des idées et dans le domaine théologique.

Pour cette raison, Dieu épargnera, dans une certaine mesure, les innocents; ceux-ci pourront se regrouper; ils formeront « le petit reste » dont nous ont si souvent parlé les prophètes; et ce petit reste formera le noyau de l’Israël futur. En tout cas, pour le moment, il s’agit de se préparer à subir les épreuves les plus effroyables.

B) Annonce du salut

Les jours ont passé, les prophéties d’Ezéchiel se sont accomplies point par point: Jérusalem est tombée.
Désespoir des cercles juifs disséminés en Babylonie. La destinée d’Ezéchiel nous apparaît, ici, sous un jour étrange.

Alors que, précédemment, ses compatriotes se berçaient de cette dangereuse illusion, à savoir que l’Eternel les protégerait, en fin de compte, contre l’horreur de l’anéantissement national, Ezéchiel annonçait lui, la punition terrible, totale. Et maintenant que le Peuple élu connaît le fond du malheur et juge que tout est irrémédiablement perdu, le prophète s’avise de prêcher une doctrine d’espérance radieuse.

Le Dieu de l’Alliance, proclame-t-il, est Tout-Puissant, et présent en tous lieux -même ici, sur les rives de l’Euphrate.

N’a-t-il pas vu, lui Ezéchiel, de ses propres yeux, la gloire du Seigneur dans cette théophanie éblouissante où les kéroubim assyro-babyloniens, gardiens des temples et serviteurs des dieux païens, ont été attachés au char de l’Eternel ? Dans cette vision étrange et splendide s’affirme la transcendance du Dieu vrai – et aussi, son omniprésence, laquelle n’est plus, désormais, liée au Saint des Saints du Temple, aujourd’hui détruit. Donc, pas de découragement.

L’Eternel est le Tout-Puissant.
D’ossements desséchés, Il peut faire surgir un peuple nouveau. (Ezéchiel 37/1-14)

C) Annonce du retour des exilés dans une Palestine renouvelée.

Ezéchiel l’affirme solennellement: libérée des païens (Edomites, Ammonites) qui se sont installés au pays des pères, la Palestine verra sous peu le retour des exilés. Et là, le Peuple de Dieu, enfin purifié, s’unira à Dieu par une alliance intime, certes, mais aussi universelle. Il s’agit, en fait, d’une refonte complète dans l’organisation de la communauté; il importe d’éliminer les tentations et les abus qui ont conduit Israël à sa ruine.

Et voici comment l’ardent missionnaire voit l’avenir du Peuple élu, enfin reconstitué en une seule nation et réinstallé sur la Montagne de Sion.

Un royaume parfait (Ezéchiel 47/18-23) découpé territorialement de manière équitable entre les tribus (Ezéchiel 48). Pour un culte parfait, un Temple parfait dont Ezéchiel reçoit le tracé minutieusement établi.
D’exécution irréalisable, peut-être, sur un plan topographique et architectural. Sans doute convient-il de considérer ce canevas comme une vue symbolique du Judaïsme dont l’apparition est, on le sent, prochaine.
Ainsi, l’Eternel résidera à nouveau dans son Temple. Du sanctuaire de Jérusalem jaillira le fameux « torrent d’eau vive » (Ezéchiel 47/1-12) qui apportera la fécondité jusque dans la plaine stérile située au sud de la Mer Morte; laquelle sera ainsi assainie. Symbole de la présence divine qui se manifestera dans le pays tout entier qui pénétrera chaque âme fidèle et y provoquera des éléments de sainteté. Mais les fils d’Israël ne comptent pas encore sur le triomphe définitif de l’Eternel. Gog, roi de Magog, figure du Prince du mal, essaiera de jeter à bas l’organisation théocratique qui se sera alors élevée sur le Rocher de Sion.

Dans les temps à venir, Israël connaîtra encore bien des déboires avant de voir la gloire divine se manifester, dans sa plénitude, en Terre Promise.

D) Annonce du pasteur messianique (Ezéchiel 34)

Cette venue du Pasteur, symbole du roi, du chef idéal que l’on attend, que l’on appelle de tous ses vœux, n’est évidemment pas chose nouvelle dans la Bible. Ezéchiel nous en donne un schéma en s’inspirant plus particulièrement de Jérémie (23/1-8)
Pourquoi ce pasteur si ardemment souhaité ? Tout simplement pour remplacer les mauvais bergers du troupeau qui se sont disqualifiés par leur aveuglement. Aussi seront-ils destitués

C’est Dieu lui-même qui deviendra le gardien de la bergerie; ou, plutôt, qui attribuera, à l’assemblée des fidèles, un Pasteur « Le Messie » celui qu’Il appelle « Mon Serviteur ».

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