L’HOSPITALITÉ DE LYDIE ACTES 16.

L’histoire de Paul et de ses compagnons de voyage prend des contours fascinants (Actes 16:6-9). Ils voguaient sur des flots tumultueux, non seulement de la mer Égée, mais aussi des desseins divins. À chaque port, à chaque étape, ils étaient guidés par la force de Dieu, plus puissantes que les courants marins.

Paul, un homme marqué par sa mission, accompagné de Silas, marchait dans les pas de la foi, portant avec lui la Parole Sainte. Mais comme une brume mystérieuse, le Saint-Esprit les empêchait d’annoncer cette Parole dans certaines contrées. Ils cheminaient alors, traversant des terres étrangères, suivant les signes que le ciel leur adressait.

Un songe vint éclairer leur route, dans l’obscurité de la nuit à Troas. Un Macédonien, visage sombre, les suppliait avec une urgence palpable : “Passe en Macédoine, secours-nous !” C’était comme si le vent portait la voix de ceux qui attendaient désespérément la lumière de l’Évangile (Actes 16:9).

C’est ainsi que Paul et ses compagnons se mirent en marche vers la Macédoine, une terre aux horizons nouveaux, pleine de promesses et de défis. Leur première escale les mena à Néapolis, où ils mirent pied à terre, accueillis par les vagues battant les rivages de la Samothrace.

À Philippi, première ville de cette contrée, leur chemin croisa celui de Lydie, femme de détermination et de foi. Marchande d’étoffes de pourpre, elle était animée d’une ferveur particulière pour le jour saint du sabbat. Aux abords d’une rivière, elle se rassemblait avec d’autres femmes, unissant leurs prières dans un élan vers Dieu.

C’est là, dans cette communion spirituelle, que Paul et Silas firent leur entrée, partageant avec ces femmes la lumière de l’Évangile. Lydie, cœur ouvert par la grâce divine, accueillit avec une foi inébranlable les paroles de Paul. Son âme assoiffée se désaltérait enfin à la source de la vérité.

Baptisée, elle devint une fervente disciple, entraînant avec elle sa famille et ses proches dans cette nouvelle aventure spirituelle. La maison de Lydie devint alors le refuge des serviteurs du Seigneur, un havre où la Parole était accueillie avec amour et où les liens de fraternité se tissaient chaque jour davantage.

Dans son humble hospitalité, Lydie exprimait sa reconnaissance en offrant son foyer à ces hommes de Dieu. Elle les pressait, avec une insistance empreinte de foi, de partager avec elle ce repas fraternel. Et Paul, reconnaissant en elle une compagne de route authentique, accepta son invitation avec gratitude.

Ainsi, sous le ciel étoilé de la Macédoine, naissait une nouvelle communauté de croyants, unie par la grâce et l’amour du Christ. Dans le cœur de Lydie, comme dans celui de tant d’autres, l’Évangile brillait désormais comme une lumière inextinguible, guidant leurs pas sur le chemin de la vie éternelle (Actes 16:13-15).
Pasteur Eric.