L'Église Catholique Romaine face à la Bible

Pasteur Enseignant Théom Denis dit "PAYON"

L'Église Catholique Romaine face à la Bible

L'Église Catholique Romaine face à la Bible

Pasteur Enseignant Théom Denis Payon - Histoire de l’Église du 1er au 4e siècle

1L’Église bâtie par Jésus

Je bâtirai mon Église. Matthieu 16:18
Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés. Actes 2:47

Deux points principaux à retenir concernant l’Église :

  • C’est Jésus qui a bâti l’Église, par sa mort et sa résurrection.
  • C’est Jésus qui ajoute à l’Église.

2L’Église maintenue et enseignée par les apôtres

L’Église a été maintenue jusqu’au premier siècle par les apôtres, persévérant dans l’enseignement (Actes 2:42).

Dieu a établi dans l’Église premièrement des apôtres (1 Corinthiens 12:28). Jésus a donné :

  • Apôtres
  • Prophètes
  • Évangélistes
  • Pasteurs
  • Docteurs

Pour le perfectionnement des saints (Éphésiens 4:11).

L’histoire de l’Église primitive, celle du Nouveau Testament, commence au premier siècle, à Jérusalem avec les 12 apôtres (Actes 6:2, Actes 15:4), puis avec des hommes comme Paul, Timothée, Tite et les évêques (Actes 20:28).

C’est durant cette période que le Nouveau Testament a été écrit.

Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, en Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. Actes 1:8

Jésus avait averti : Il y aura un temps où l’on vous livrera aux tourments, où l’on vous fera mourir, et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. (Matthieu 24:9)

Mais ce qui faisait la force de ces premiers chrétiens, c’était cette parole de Jésus :

Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Matthieu 28:20

Et ils s’en allèrent prêcher partout, le Seigneur travaillant avec eux et confirmant la parole par les miracles qui l’accompagnaient (Marc 16:20).

3Le martyre des apôtres

  • Jacques, frère de Jean, décapité à Jérusalem en 44 sur l’ordre du roi Hérode Agrippa (Actes 12:2).
  • André, frère de Pierre, crucifié sur une croix en forme de « X » à Patras, en Grèce, en 49.
  • Jacques, frère du Seigneur, précipité du haut du Temple de Jérusalem et lapidé en 62 ou 65.
  • Pierre, frère d’André, crucifié tête en bas à Rome en 65 ou 67.
  • Paul de Tarse, décapité à Rome en 67 ou 68.
  • Barthélemy (ou Nathanaël), écorché vif en Arménie en 71.
  • Jude (ou Thaddée), frère de Jacques le Mineur, transpercé de flèches en Arménie en 80.
  • Philippe, pendu sur le toit du temple à Hiérapolis, en Phrygie, en 80.
  • Thomas, tué pendant qu’il priait en Inde en 88.
  • Matthieu, mort de faim en prison ou, selon d’autres sources, tué à coups de couteau en Éthiopie (date inconnue).
  • Matthias, élu à la place de Judas Iscariote, lapidé puis décapité (date inconnue).
  • Jean, fils de Zébédée, frère de Jacques, mort de mort naturelle en exil à Patmos vers 95-100, où il acheva l’Apocalypse.
  • Simon le Zélote, crucifié en Perse en 107, à l’âge de 129 ans.

Les apôtres avaient parfaitement formulé la doctrine chrétienne. Il n’y avait rien de nouveau à y ajouter, mais il leur appartenait de la maintenir face aux erreurs et aux hérésies païennes, comme l’avait averti Jésus (Matthieu 24:24) et Paul (Actes 20:29, 1 Timothée 4:1-3).

Cela prouve qu’il n’a pas été donné à l’Église ni un chef ni un centre visible sur la terre.

4L’Église avec les pères apostoliques (1er-2e siècle)

Les pères apostoliques étaient les disciples immédiats des apôtres, dirigeant l’Église :

  • Ignace, évêque d’Antioche en 69, disciple de Jean, martyr à Rome sous Trajan en 107 ou 110. Il fut le premier à parler de l’Église catholique (universelle) dans une lettre aux Smyrniotes (8:2), désignant les fidèles restés dans la vérité à travers l’Empire romain.
  • Clément, évêque de Rome (88-100).
  • Polycarpe, évêque de Smyrne, né en 85, martyr en 156 ou 161, poignardé sur le bûcher.
  • Papias, évêque d’Hiérapolis (vers 150-160).
  • Théophile, évêque d’Antioche (169-183).
  • Irénée, évêque de Lyon, né vers 135, martyr vers 202.

5L’Église avec les pères de l’Église (2e-4e siècle)

Les pères de l’Église, disciples des pères apostoliques, ont continué à diriger l’Église :

  • Justin, né en Samarie vers 100, martyr à Rome vers 165 ou 180.
  • Clément d’Alexandrie, né à Athènes vers 150, mort en 211 ou 216.
  • Hippolyte, né à Rome vers 170, mort en 255.
  • Tertullien, né à Carthage vers 155, mort vers 220, a dit : On ne naît pas chrétien, on le devient.
  • Origène, né à Alexandrie vers 183 ou 185, mort en 254.
  • Cyprien, né à Carthage vers la fin du 2e siècle, décapité à Carthage en 258.
  • Denis d’Alexandrie, disciple d’Origène, évêque d’Alexandrie.
  • Théophile, évêque d’Antioche (169-183).
  • Christophe, né d’une humble famille près d’Antioche, converti par un ermite, mort vers 250.
  • Athanase, évêque d’Alexandrie, né en Égypte vers 295, combattit l’hérésie d’Arius, mort en 373.
  • Eusèbe, évêque de Césarée (265-340), soutint l’hérésie d’Arius.
  • Jean Chrysostome, évêque de Constantinople, né à Antioche vers 347, mort en 407, surnommé « Bouche d’or ». Il fut le premier à appeler le Livre la Bible.
  • Jérôme, né en Dalmatie en 347, mort en 420, traduisit la Bible en latin (la Vulgate) pour le pape Damase.
  • Saint Augustin, né en 354 à Thagaste (actuelle Algérie), évêque d’Hippone, mort en 430, l’un des plus célèbres pères de l’Église latine.

6Les hérésies du 1er siècle

Le mot hérésie signifie « choix » ou « parti ». L’hérétique est celui qui s’écarte de la doctrine officielle pour suivre un parti. Les premières hérésies incluent :

  • Judéo-christianisme : Certains enseignaient que la circoncision selon Moïse était nécessaire au salut, mais cet enseignement fut condamné au Concile de Jérusalem par Pierre et Jacques (Actes 15).
  • Culte des anges : Une erreur combattue par Paul chez les Colossiens (Colossiens 2:18), qui se développa dans le gnosticisme, une doctrine plaçant Christ comme subordonné à Dieu, avec des anges comme intermédiaires (Galates 1:8).
  • Nicolaïtes : Indulgents envers l’idolâtrie et l’impureté, combattus par Jean dans les Églises d’Éphèse et de Pergame (Apocalypse 2:6, 15).
  • Cérinthe : Contestait l’inspiration de l’Ancien Testament et enseignait que Jésus était un homme ordinaire, habité par le Christ au baptême et abandonné avant la crucifixion, combattu par Jean.
  • Didachè : Un ouvrage anonyme du 1er siècle débattant du baptême par immersion ou aspersion.

7Les hérésies des pères apostoliques (1er-2e siècle)

Hermas et la vision de l’Église

Le pasteur Hermas, vivant vers 150, rapporta qu’un ange gardien se présenta à lui sous la forme d’un vieillard, déclarant : Je suis le pasteur auquel tu appartiens. Dans cette vision, Hermas vit l’Église comme une femme âgée, symbolisant la proximité de la fin du monde. Il enseigna que les péchés sont pardonnés après le baptême.

Judéo-christianisme (150-300)

La secte des judéo-chrétiens, aussi appelés Nazaréens, niait la divinité de Jésus-Christ et prônait le salut par les œuvres, notamment la circoncision et l’observation du sabbat. Ils utilisaient des écrits apocryphes, comme l’Évangile des Hébreux.

Gnosticisme (1er-2e siècle)

Le mot gnose signifie « connaissance ». Les gnostiques prétendaient détenir la connaissance des mystères de l’existence. Leur principe fondamental identifiait le bien avec l’esprit et le mal avec la matière. Ils enseignaient :

  • Le rejet de la création, affirmant qu’un Dieu esprit ne peut créer un monde matériel.
  • L’existence d’une multitude d’éons (esprits intermédiaires) entre Dieu et les hommes.
  • Le rejet de l’autorité de l’Ancien Testament, parfois considéré comme l’œuvre du diable.
  • Le déni de l’incarnation, affirmant que Jésus n’était qu’un éon, son corps n’étant qu’une apparence.
  • Le salut par la connaissance, et non par la rédemption par le sang, Jésus étant vu comme un simple révélateur.

Les gnostiques se divisaient en deux groupes :

  • Ceux qui, pour combattre la matière jugée mauvaise, pratiquaient le jeûne et condamnaient le mariage.
  • Ceux qui, considérant la matière sans importance, se livraient à des débordements charnels.

Les principaux propagateurs étaient Valentin, Carpocrate et Tatien. Ils possédaient des écrits apocryphes, comme l’Évangile des Égyptiens. Les gnostiques avaient des écoles en Égypte.

Marcionisme

Le plus redoutable des gnostiques fut Marcion, originaire d’Asie Mineure. Arrivé à Rome, il se joignit d’abord à l’Église, puis s’en sépara pour fonder une Église rivale. Il rejetait :

  • L’Ancien Testament en totalité.
  • Une grande partie du Nouveau Testament, n’acceptant que l’Évangile de Luc et dix épîtres de Paul.

Marcion enseignait l’existence de deux dieux : un dieu mauvais, le démiurge, qui donna la loi et suscita les douze apôtres, et un dieu bon qui envoya Jésus-Christ, mais fut crucifié par le démiurge. Selon lui, le dieu bon inspira Paul. Le marcionisme constitua une menace grave jusqu’au 6e siècle.

8Les hérésies des pères de l’Église (2e-3e siècle)

Montanisme

L’hérésie du montanisme prit naissance en Asie Mineure au 2e siècle. Elle doit son nom à Montanus, un faux prophète qui s’identifiait au Consolateur promis. Les montanistes reconnaissaient uniquement l’autorité du Saint-Esprit, parlant à travers les Écritures et par leurs prophètes et prophétesses. Ils annonçaient :

  • Le retour imminent de Jésus.
  • L’établissement d’un millénium très matériel.
  • L’exclusion définitive des chrétiens déchus de l’Église.

Tertullien fut momentanément montaniste, avant de fonder la secte des Tertullianistes.

Antitrinitarisme

Les antitrinitaires niaient la divinité de Jésus et la personnalité du Saint-Esprit. Le plus célèbre fut Paul de Samosate, évêque d’Antioche.

Un sous-groupe, les modalistes, dirigé par Sabellius au 3e siècle et Noët d’Asie Mineure, enseignait que le Dieu unique se manifestait successivement comme :

  • Père sous l’Ancienne Alliance.
  • Fils pendant la vie de Jésus.
  • Saint-Esprit sous la Nouvelle Alliance.

Ils affirmaient que c’est le Père qui fut crucifié sur la croix.

Baptême des enfants et hérésies d’Origène

Le baptême des enfants fut recommandé par Cyprien et Origène. Ce dernier enseigna également plusieurs hérésies :

  • La préexistence de l’âme humaine.
  • La possibilité d’un salut universel après la mort.
  • Le sacrifice de Jésus-Christ comme une rançon payée à Satan en échange de la rédemption des pécheurs.

9La formation du catholicisme

À la fin du 2e siècle et au 3e siècle, les prétentions romaines émergèrent. Les chrétiens de cette période changèrent beaucoup, négligeant la Bible et acceptant des hérésies. Malgré cela, ils vécurent trois siècles de persécutions, au cours desquels beaucoup furent mis à mort dans les arènes sur ordre des empereurs romains.

10Le signe du poisson

Le poisson fut un symbole utilisé par les chrétiens des 1er et 2e siècles pour indiquer les lieux de leurs réunions secrètes. En grec, le mot poisson (ICHTUS) est un acrostiche signifiant :

Iesous Christos Theou Huios Soter : Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur.

L’image ou le nom du poisson (ICHTUS) est fréquemment retrouvé sur les murs des catacombes.

11La liberté religieuse en 313

L’empereur Constantin le Grand (305-337), à la veille de la bataille du Pont Milvius contre un rival, eut une vision de la croix accompagnée de l’ordre : Remporte la victoire par ce signe. Adoptant la croix comme emblème, il devint maître de l’Occident et promulgua, avec l’empereur d’Orient Licinius, l’Édit de Milan en 313, accordant la liberté religieuse. En 324, il donna aux Églises le droit de propriété et autorité aux tribunaux ecclésiastiques.

Ce bouleversement religieux aboutit à l’union de l’Église et de l’État. Peu avant sa mort en 337, Constantin fut baptisé par l’évêque Eusèbe de Césarée. L’Église connut alors une grande liberté religieuse, et le catholicisme s’amplifia.

12L’hérésie d’Arius

Entre l’Édit de Milan en 313 et l’établissement de la religion d’État en 395, une des plus grandes hérésies émergea. Un prêtre d’Alexandrie, Arius, niait la divinité de Jésus-Christ, en particulier sa préexistence éternelle, le considérant comme le premier être créé par Dieu. Déposé par son évêque Alexandre, Arius trouva des appuis, notamment auprès d’Eusèbe, évêque de Césarée, influent en Orient. Cette doctrine troubla profondément les évêques.

L’empereur Constantin, avec près de 300 évêques, convoqua le Concile de Nicée en 325 pour rétablir la paix. Un débat intense eut lieu, où Athanase joua un rôle clé. Eusèbe, initialement favorable à Arius, se rallia à Athanase, tout comme la majorité des évêques et Constantin. Le Concile prononça l’anathème contre les ariens, et Arius fut exilé.

Le Concile de Nicée conclut que Jésus est de même nature divine que le Père, engendré mais non créé, affirmant sa préexistence éternelle.

13La religion d’État

L’empereur Théodose (379-395), surnommé le champion du catholicisme, institua l’Église comme religion d’État en 395. Les chrétiens, après avoir été persécutés, devinrent à leur tour persécuteurs. C’est à ce moment que l’Église fut appelée Église Catholique Romaine. Le paganisme se mêla à la religion, introduisant des erreurs et déviations.

En 381, au Concile de Constantinople, Théodose, s’appuyant sur le Concile de Nicée, réaffirma avec la majorité des évêques l’existence d’un seul Dieu : le Père, Jésus son Fils, non créé, et le Saint-Esprit, dont Arius avait nié la divinité.

14L’arbre généalogique des religions

La liste suivante énumère les fausses doctrines, pratiques et dogmes ajoutés au christianisme par l’Église Catholique Romaine, avec leurs premières traces et dates d’adoption officielle :

Doctrine ou pratique Premières traces Adoption officielle
Baptême par aspersion Fin du 1er siècle (Didachè) -
Baptême des enfants 197 ou 200 -
Culte des saints 200 609
Prière pour les morts 210 -
Moines et couvents 250 -
Purgatoire 3e siècle 1439, 1563
Culte de la croix 312 1376
Confession auriculaire 3e siècle 1215, 1415
Culte des reliques 3e siècle 787
Culte des anges 350 609
Culte de la Vierge Marie 4e siècle -
Immaculée Conception 4e siècle 1854
Culte des images 4e siècle 842, 1545
Léon Ier « Le Grand », premier à se dire successeur de Pierre 440-461 -
Carême 4e siècle -
Eau bénite 4e siècle -
Cloches 4e siècle -
Pèlerinages 4e siècle -
Livres apocryphes 5e siècle -
Processions Introduites par saint Mamet, 5e siècle -
Usage de l’encens 5e siècle -
Vêtements sacerdotaux 5e siècle -
Jean, évêque de Constantinople, prend le titre d’évêque universel (abandonné sous la pression de Rome) 6e siècle -
Culte en latin 6e siècle 609
Assomption 6e siècle 1950
Messe 6e siècle -
Tonsure des prêtres 6e siècle -
Fête de la Toussaint 8e siècle 835
Fête des Morts 9e siècle 1003
Papesse Jeanne (Jean VIII) 9e siècle -
Prières et bénédictions payantes 9e siècle -
Infaillibilité de l’Église catholique 11e siècle 1439
Indulgences 11e siècle 1415-1416
Chapelets (introduits par Pierre l’Ermite) 12e siècle -
Scapulaire 12e siècle -
Procession du Saint-Sacrement 13e siècle -
Retranchement de la coupe aux fidèles 14e siècle 1415
Tradition catholique proclamée au-dessus de la Bible 15e siècle 1545 (Concile de Trente)
Interdiction de lire la Bible, sauf en latin 15e siècle 1551
Conseil des cardinaux au pape Jules III pour que le peuple ignore la Bible - 1552
Sacré-Cœur (inventé par Marie Alacoque) 17e siècle -
Infaillibilité du pape - 1870 (par Pie IX)
Pardon des péchés par le disque du pape - -
Union dans la prière du pape avec tous les chefs religieux du monde - 1979, 1986

15Les grandes erreurs doctrinales de l’Église Catholique Romaine

Baptême par aspersion

La pratique du baptême par aspersion est mentionnée dans la Didachè, un ouvrage anonyme du 1er siècle, retrouvé en 1873. Cet écrit stipule :

Le baptême doit être administré par immersion, mais le baptême par aspersion est prévu en cas de nécessité. [...] Après avoir enseigné tout ce qui précède, baptisez au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit dans de l’eau vive. S’il n’y a pas d’eau vive, qu’on baptise dans une autre eau ; à défaut d’eau froide, dans de l’eau chaude. Si tu n’as ni l’une ni l’autre, verse de l’eau sur la tête trois fois, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Didachè, chapitres 7 et 9

La première trace du baptême par aspersion (versant trois fois de l’eau sur la tête) apparaît à la fin du 1er siècle, mais il n’est pas spécifié qu’il s’applique aux enfants.

Réponse biblique : Le baptême par aspersion n’est pas mentionné dans la Bible. Le mot « baptême » vient du grec baptisis, signifiant « immersion », et le verbe baptizo se traduit par « plonger, immerger, submerger sous l’eau ». C’est ainsi que Jésus, les apôtres et les premiers chrétiens furent baptisés (Matthieu 3:16). Le baptême par immersion est la seule pratique biblique.

Baptême des enfants

Le baptême des enfants apparaît dans un écrit de Tertullien vers 197 ou 200, qui condamne cette pratique récemment introduite. Origène et Cyprien, en revanche, la recommandent. L’Église catholique justifie le baptême des enfants par la doctrine du péché originel, affirmant que sans baptême, les enfants ne peuvent aller au ciel.

Réponse biblique : La Bible ne mentionne pas le baptême des enfants. Jésus a dit : Laissez venir à moi les petits enfants, car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent (Matthieu 19:14). Le Nouveau Testament mentionne le baptême environ 80 fois, toujours en lien avec des adultes. Pour être baptisé, il faut :

  • Avoir la foi (Marc 16:16).
  • Se repentir (Actes 2:38).
  • Se convertir (Actes 3:19).

Un enfant ne peut accomplir ces conditions. Ainsi, Jean-Baptiste, Jésus, les apôtres et les premiers serviteurs de Dieu baptisaient uniquement des adultes.

Prières pour les morts

Les prières pour les morts apparaissent vers 210, avec une adoption officielle au 5e siècle. Influencés par des idées païennes, certains Pères de l’Église, comme Tertullien (vers 220), mentionnent cette pratique. Elle se généralise aux 5e et 6e siècles. L’Église catholique s’appuie sur des livres apocryphes, comme 2 Macchabées 12:41-46, pour légitimer cette coutume.

Réponse biblique : Ni l’Ancien Testament ni le Nouveau Testament ne mentionnent les prières pour les morts. La Bible interdit les pratiques liées aux morts (Deutéronome 18:11, Lévitique 20:6).

Moines et couvents

La vie monastique commence vers 250, avec une adoption officielle au 5e siècle. Un jeune chrétien, Paul de Thèbes, se retira dans la solitude vers 210. Vers 258, Saint Antoine se retira dans une grotte en Égypte après s’être dépouillé de ses biens, attirant de nombreux ascètes. Après sa mort en 356, ses disciples fondèrent des couvents en Haute-Égypte. Saint Basile introduisit le triple vœu de chasteté, pauvreté et obéissance, imposé aux moines à partir du 5e siècle.

Réponse biblique : La Bible ne soutient pas le monachisme. Jésus dit : Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les préserves du mal (Jean 17:15). Il envoya ses disciples dans le monde pour prêcher (Jean 17:18, Actes 1:8, Marc 16:15).

Culte des saints

Le culte des saints commence vers 200 et se développe au 5e siècle, officialisé en 609. Grégoire le Thaumaturge, disciple d’Origène, le favorisa. En 609, le pape Boniface IV transforma le Panthéon païen de Rome en église dédiée à la Vierge et à tous les saints. Le culte des saints fut approuvé par un concile au 8e siècle et se répandit au Moyen Âge. Les saints, divisés en six classes (patriarches, prophètes, apôtres, martyrs, confesseurs pour les hommes ; vierges, saintes femmes pour les femmes), sont invoqués comme médiateurs.

Réponse biblique : Les premiers chrétiens ne rendaient aucun culte aux saints, vivants ou morts. Dans la Bible, le terme « saints » désigne tous les disciples du Christ (Actes 20:32, Romains 1:7, Philippiens 4:21, 1 Pierre 1:16). Pierre refusa l’adoration de Corneille (Actes 10:25-26), et Paul et Barnabas rejetèrent le culte à Lystre (Actes 14:11-15). Athanase (373) fit murer des reliques pour éviter leur vénération. Tertullien et Saint Augustin condamnèrent le culte rendu à des créatures (Tertullien, De pudicitia, c.22 ; Augustin, contre le culte des morts).

Culte des anges

Le culte des anges, apparu vers 350, se développa en même temps que le culte des saints, officialisé en 609.

Réponse biblique : L’apôtre Paul condamne sévèrement le culte des anges (Colossiens 2:18). L’apôtre Jean, tombant aux pieds d’un ange pour l’adorer, fut repris : Garde-toi de le faire, car je suis ton compagnon de service. Adore Dieu. (Apocalypse 19:10)

Culte de la Vierge Marie

Le culte de la Vierge Marie est lié au culte des saints, mais occupe une place plus importante dans la dévotion catholique. Dès le 4e siècle, on commence à la nommer Mère de Dieu. En Arabie, des femmes fanatiques, se disant prêtresses, lui offraient des gâteaux en sacrifice. Le Concile d’Éphèse (431), dans la ville de Diane, entérina l’expression « Mère de Dieu », favorisant la propagation de son culte. La première fête en son honneur est attestée vers 500. Parmi les fêtes solennelles, on note :

  • L’Immaculée Conception (8 décembre)
  • La Nativité (8 septembre)
  • L’Annonciation
  • La Purification
  • L’Assomption (15 août)

En 606, le Panthéon de Rome lui fut consacré. Elle est invoquée comme Reine du Ciel et médiatrice toute-puissante auprès du Christ. Liguori (évêque, 1696-1787) écrit :

Nous serons exaucés plus promptement en invoquant le saint nom de Marie qu’en invoquant celui de Jésus-Christ, parce que Jésus est un juge auquel il appartient de punir, tandis que Marie est une patronne pleine de miséricorde. [...] Marie est la vraie médiatrice entre Dieu et l’homme. [...] La vraie voie du salut n’est ouverte à personne si ce n’est par Marie, la Porte du Ciel. [...] Marie est une avocate qui peut sauver tout le monde. [...] Tout obéit aux ordres de Marie, même Dieu. [...] Marie est plus clémente que Jésus-Christ, plus familière avec les pécheurs. Liguori, œuvres mariales

Ces citations, les litanies, l’Office de la Vierge et la littérature mariale montrent la place prépondérante de Marie dans la piété catholique.

Réponse biblique : Marie avait besoin d’un Sauveur (Luc 1:47) et d’un sacrifice pour sa purification (Luc 2:21-24). Elle n’était pas sans péché et eut plusieurs enfants (Galates 1:19, Matthieu 13:55). L’Église catholique soutient que les « frères » de Jésus étaient des cousins, mais le grec utilise adelphos (frère) et non anepsios (cousin). Jésus est son premier-né (Luc 2:7). Marie n’a aucun rôle de médiatrice, car Jésus est le seul médiateur (1 Timothée 2:5). Elle dit : Faites tout ce qu’il vous dira (Jean 2:5). Le culte marial, avec scapulaires et médailles, est qualifié d’idolâtrie ou « mariolâtrie ». La Bible invite à honorer le Roi du ciel, le Médiateur et Rédempteur, Jésus, qui déclara : Tout est accompli (Jean 19:30) et ressuscita (1 Corinthiens 15:4).

Immaculée Conception de Marie

L’idée de l’Immaculée Conception apparaît au 4e siècle par un moine, mais n’est formellement défendue qu’en 1140 par des chanoines de Lyon. Les Franciscains et Jésuites soutiennent cette thèse, laissée ouverte par le Concile de Trente. Elle triomphe le 8 décembre 1854, lorsque le pape Pie IX la proclame dogme obligatoire.

Nativité

L’Église catholique affirme que Marie, dès sa naissance, était la plus sainte des femmes et n’eut pas d’autres enfants. Au Moyen Âge, le culte marial se développe grâce à la chevalerie (culte de la Dame). L’Ave Maria, prière rituelle, apparaît au 11e siècle.

Assomption

La fête de l’Assomption date du 7e siècle en Orient et du 8e siècle en Occident (Encyclopédie des Sciences Religieuses, Tome I, p.656). Le 1er novembre 1950, le pape Pie XII la proclame article de foi, affirmant que le corps de Marie fut élevé au ciel, au-dessus des anges et des saints, comme Reine du Ciel et de la Terre. Conçue sans péché, née sainte, et montée au ciel, elle est présentée comme presque égale, voire supérieure, à Christ en tant que sa mère. La procession de l’Assomption est appelée « vœu de Louis XIII ».

Co-rédemption de Marie

En 1968, le Vatican adopte la doctrine de la co-rédemption, suggérant que Marie peut racheter, comme Christ. Une prière à Notre-Dame des Roses illustre cette croyance :

Mère céleste, Reine des cieux, souveraine du genre humain, vous qui avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d’écraser la tête de Satan, dociles à votre appel, nous accourons à vos pieds. Mère pleine de miséricorde, daignez agréer les louanges et les prières que font monter vers vous, pleine de confiance, vos pèlerins. [...] Ô merveille, reflet de la beauté du ciel par la lumière de la foi, chassez de nos esprits les ténèbres de l’erreur. Rose mystique, par le parfum céleste de l’espérance, ranimez le courage des âmes abattues. Source inépuisable d’eau salutaire, par les flots de la divine charité, rendez la vie aux cœurs desséchés. [...] Faites que nous aimions et servions votre fils Jésus ; donnez-nous un ardent amour pour votre rosaire ; faites que nous répandions partout la dévotion mariale, que nous nous efforcions de vivre en état de grâce, pour mériter le bonheur éternel auprès de vous. Ainsi soit-il. Prière à Notre-Dame des Roses, approuvée par Mgr Placido, évêque d’Assise, novembre 1969

Cette prière, assortie d’une indulgence partielle, reflète la dévotion mariale comparée à celle de Rome, selon certaines sources (Hislop, The Two Babylons, Loizeaux Brothers, Jersey, p.20).

Purgatoire

La doctrine du purgatoire, un état de purification morale pour les âmes imparfaites, apparaît au 3e siècle avec Origène, qui suggère un feu purificateur après la mort. En 430, l’idée est reprise. Le pape Grégoire le Grand (600) pose les fondements du purgatoire dans un livre rempli de récits jugés absurdes. La pratique de soulager les morts par des prières et des dons est introduite en 998 sous les papes Jean XVII ou Grégoire V. La Fête des Morts, approuvée en 1001, est célébrée régulièrement. Le Concile de Florence (1439) accepte officiellement le purgatoire, et le Concile de Trente (1563) en fait un article de foi obligatoire.

Réponse biblique : La doctrine du purgatoire est incertaine, sans précision sur le lieu, la durée, la nature des souffrances ou l’effet des prières (2 Macchabées 12:41-46). Saint Augustin (5e siècle) affirme qu’il n’existe que deux destinations après la mort : le ciel pour les sauvés, l’enfer pour les pécheurs, sans lieu intermédiaire. Justin Martyr déclare que les âmes des sauvés attendent la résurrection dans un lieu agréable, tandis que les autres vont en enfer. La Bible distingue deux catégories : les sauvés et les perdus, séparés par un grand abîme (Luc 16:19-31, verset 26). Jésus dit : Celui qui croit sera sauvé, mais celui qui ne croit pas sera condamné (Marc 16:16). Les bénis héritent le royaume, les maudits le feu éternel (Matthieu 25:34, 41, Romains 8:1, Apocalypse 14:13).

Culte des reliques

Le culte des reliques trouve son origine dans la vénération des martyrs chrétiens. Plus leurs personnes étaient honorées, plus on attachait de valeur à leurs restes après la mort. Cette pratique consiste à conserver le corps, des parties du corps ou des objets ayant appartenu aux saints, visibles dans de nombreuses églises catholiques. L’Église recommande leur vénération, leur attribuant des vertus surnaturelles :

  • Guérisons
  • Préservation des récoltes
  • Protection contre la foudre

Après le martyre d’Ignace en 107 ou 110, ses os furent rapportés à Antioche et conservés précieusement. Un culte des reliques apparaît au 3e siècle et devient une pratique religieuse au 4e siècle, amplifié par les pèlerinages en Terre sainte, qui entraînent une multiplication des reliques. Le Concile de Nicée (787) approuve leur vénération. Au 11e siècle, l’usage des autels contenant des reliques devient obligatoire. Les abus, mêlant fraude et crédulité, s’intensifient avec les croisades, si bien que le Concile de Latran (1215) exige l’approbation papale pour toute relique. Malgré cela, le culte des reliques prospère jusqu’au 17e siècle et reste répandu aujourd’hui.

L’Église catholique justifie cette pratique par :

  • Le miracle des os d’Élisée ressuscitant un mort (2 Rois 13:21).
  • La sépulture de Moïse (Jude 9).
  • La verge d’Aaron (Nombres 17:10).

Réponse biblique : Ces justifications sont indéfendables :

  • Le cadavre jeté par hasard dans le tombeau d’Élisée ressuscita, mais ses os ne furent jamais vénérés (2 Rois 13:21).
  • Le sépulcre de Moïse fut caché par Dieu pour empêcher tout pèlerinage (Jude 9).
  • La verge d’Aaron resta dans l’arche sainte, inaccessible (Nombres 17:10).

Le roi Ézéchias détruisit le serpent d’airain, car les Israélites lui offraient des parfums (2 Rois 18:4). Jésus reproche aux Juifs de vénérer les ossements des prophètes sans obéir à leur enseignement (Matthieu 23:29). La Bible ordonne : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force (Deutéronome 6:5). Le culte des reliques s’apparente à de l’idolâtrie.

Culte de la croix

Au début du 3e siècle, Tertullien rapporte que les chrétiens se marquaient le front du signe de la croix pour affirmer leur foi en la croix du Christ. En 312, l’empereur Constantin, à la veille de la bataille du Pont Milvius, eut une vision de la croix avec l’inscription : Remporte la victoire par ce signe. Il adopta la croix comme emblème, intégrant le monogramme du Christ sur son étendard. Dès 350, la croix apparaît sur les tombes. Selon une légende, l’impératrice Hélène aurait découvert le bois de la croix du Sauveur. La croix gagne une place centrale dans la dévotion. Deux fêtes émergent :

  • L’Invention de la Croix, célébrée dans certaines églises d’Orient, puis en Occident, officialisée en 1376 par le pape Grégoire IX.
  • L’Exaltation de la Croix, établie sous l’empereur Héraclius en 628.

La croix prend diverses formes : égyptienne, grecque, de Malte, potencée, ancrée, tréflée, de Saint-Antoine (Tau), de Saint-André, de Lorraine. D’autres usages incluent :

  • La Croix Bleue (1877 en Suisse, 1883 en France) contre l’alcoolisme.
  • La Croix-Rouge internationale (1863, fondée par Henri Dunant) et française (1864, pour les blessés militaires).
  • La Croix de Guerre (1919, pour valeur militaire).
  • La Croix Gammée (svastika), symbole religieux ancien, adopté par le parti nazi, associé aux atrocités de 1939-1945.
  • La Croix des Croisés, prêchée par le pape Urbain II en 1095 à Clermont-Ferrand avec le slogan « Dieu le veut », portée en satin rouge sur le bras droit, entraînant huit croisades sur 200 ans et des centaines de milliers de morts.
  • À la Saint-Barthélemy (24 août 1572), des épées et poignards en forme de croix servirent au massacre de protestants par les catholiques à Paris.

Dans l’Église catholique, la croix reçoit des honneurs divins, avec des distinctions hiérarchiques (curé, évêque, cardinal, pape). Thomas d’Aquin (1225-1274) déclare : Nous l’adorons de la même adoration que le Christ. Cette pratique est qualifiée d’idolâtrie.

Réponse biblique : Les chrétiens sont sauvés non par la croix, un instrument de torture, mais par Jésus-Christ, mort sur la croix. La Bible souligne que Jésus versa son sang, disant : Tout est accompli (Jean 19:30), pour le salut du monde. Les chrétiens vénèrent celui qui donna sa vie, non la croix elle-même.

Culte des images et la confession auriculaire

Culte des images : Lorsque l’Église devient religion d’État au 4e siècle, les païens affluent, introduisant les images dans les lieux de culte. Cette pratique, initialement limitée, gagne du terrain malgré les oppositions. En 500, les images sont admises dans les temples. L’invasion des barbares renforce cette superstition. En 727, l’empereur Léon III ordonne leur retrait, et le Concile de Constantinople (754) les interdit. Cependant, le Concile de Nicée (787) les rétablit en Occident. Charlemagne et le Concile de Francfort (794) condamnent leur culte tout en tolérant leur présence. Le Concile de Paris (825) confirme cette position. En 842, l’impératrice Théodora rétablit le culte des images en Orient, qui triomphe définitivement au 9e siècle. Le Concile de Trente (1545) en fait un article de foi.

Confession auriculaire : Apparue à la fin du 3e siècle, la confession auriculaire est instituée dans certaines villes sous la persécution de Decius (251) pour les chrétiens reniant leur foi. Un prêtre pénitencier recevait leurs aveux, mais cette charge fut abolie en 383 après un scandale à Constantinople. Au 6e siècle, Saint Benoît, fondateur des Bénédictins, impose aux moines de confesser leurs péchés à l’abbé, sans caractère sacramentel. Les évêques, souvent anciens moines, étendent cette pratique au clergé, puis aux fidèles. En 813, le Concile de Chalon-sur-Saône débat de la confession à Dieu ou aux prêtres. Elle devient obligatoire au Concile de Latran (1215) et un dogme absolu au Concile de Trente (1415).

Réponse biblique : La Bible condamne le culte des images. Le serpent d’airain, mal utilisé, fut détruit par Ézéchias (2 Rois 18:4). Le veau d’or était une abomination (Exode 32:4). Le deuxième commandement interdit les images (Exode 20:4-5). Paul condamne les statues à Athènes (Actes 17:29) et l’idolâtrie (1 Corinthiens 10:14, Romains 1:22-23, Apocalypse 9:20). Origène répondait aux païens : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu le serviras lui seul (Matthieu 4:10). Le catéchisme catholique omet le deuxième commandement, modifiant les autres (Exode 20:3-7). Concernant la confession, le pardon des péchés vient du sang de Jésus-Christ (1 Jean 1:7, Apocalypse 1:5), non de l’absolution d’un prêtre. Jean Chrysostome (4e siècle) déclare dans sa seconde homélie sur le Psaume 50 : Déclare tes péchés à Dieu, qui les pardonne. La Bible enseigne : Quiconque confesse ses transgressions et les délaisse trouve miséricorde (Proverbes 28:13, 1 Jean 1:9). Jésus invite : Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos (Matthieu 11:28). La confession auriculaire est qualifiée d’erreur doctrinale monumentale (Jérémie 17:5).

L'Église Catholique Romaine face à la Bible

L'Église Catholique Romaine face à la Bible

Pasteur Enseignant Théom Denis Payon - Histoire de l’Église du 1er au 4e siècle

1L’Église bâtie par Jésus

Je bâtirai mon Église. Matthieu 16:18
Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés. Actes 2:47

Deux points principaux à retenir concernant l’Église :

  • C’est Jésus qui a bâti l’Église, par sa mort et sa résurrection.
  • C’est Jésus qui ajoute à l’Église.

2L’Église maintenue et enseignée par les apôtres

L’Église a été maintenue jusqu’au premier siècle par les apôtres, persévérant dans l’enseignement (Actes 2:42).

Dieu a établi dans l’Église premièrement des apôtres (1 Corinthiens 12:28). Jésus a donné :

  • Apôtres
  • Prophètes
  • Évangélistes
  • Pasteurs
  • Docteurs

Pour le perfectionnement des saints (Éphésiens 4:11).

L’histoire de l’Église primitive, celle du Nouveau Testament, commence au premier siècle, à Jérusalem avec les 12 apôtres (Actes 6:2, Actes 15:4), puis avec des hommes comme Paul, Timothée, Tite et les évêques (Actes 20:28).

C’est durant cette période que le Nouveau Testament a été écrit.

Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, en Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. Actes 1:8

Jésus avait averti : Il y aura un temps où l’on vous livrera aux tourments, où l’on vous fera mourir, et vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon nom. (Matthieu 24:9)

Mais ce qui faisait la force de ces premiers chrétiens, c’était cette parole de Jésus :

Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Matthieu 28:20

Et ils s’en allèrent prêcher partout, le Seigneur travaillant avec eux et confirmant la parole par les miracles qui l’accompagnaient (Marc 16:20).

3Le martyre des apôtres

  • Jacques, frère de Jean, décapité à Jérusalem en 44 sur l’ordre du roi Hérode Agrippa (Actes 12:2).
  • André, frère de Pierre, crucifié sur une croix en forme de « X » à Patras, en Grèce, en 49.
  • Jacques, frère du Seigneur, précipité du haut du Temple de Jérusalem et lapidé en 62 ou 65.
  • Pierre, frère d’André, crucifié tête en bas à Rome en 65 ou 67.
  • Paul de Tarse, décapité à Rome en 67 ou 68.
  • Barthélemy (ou Nathanaël), écorché vif en Arménie en 71.
  • Jude (ou Thaddée), frère de Jacques le Mineur, transpercé de flèches en Arménie en 80.
  • Philippe, pendu sur le toit du temple à Hiérapolis, en Phrygie, en 80.
  • Thomas, tué pendant qu’il priait en Inde en 88.
  • Matthieu, mort de faim en prison ou, selon d’autres sources, tué à coups de couteau en Éthiopie (date inconnue).
  • Matthias, élu à la place de Judas Iscariote, lapidé puis décapité (date inconnue).
  • Jean, fils de Zébédée, frère de Jacques, mort de mort naturelle en exil à Patmos vers 95-100, où il acheva l’Apocalypse.
  • Simon le Zélote, crucifié en Perse en 107, à l’âge de 129 ans.

Les apôtres avaient parfaitement formulé la doctrine chrétienne. Il n’y avait rien de nouveau à y ajouter, mais il leur appartenait de la maintenir face aux erreurs et aux hérésies païennes, comme l’avait averti Jésus (Matthieu 24:24) et Paul (Actes 20:29, 1 Timothée 4:1-3).

Cela prouve qu’il n’a pas été donné à l’Église ni un chef ni un centre visible sur la terre.

4L’Église avec les pères apostoliques (1er-2e siècle)

Les pères apostoliques étaient les disciples immédiats des apôtres, dirigeant l’Église :

  • Ignace, évêque d’Antioche en 69, disciple de Jean, martyr à Rome sous Trajan en 107 ou 110. Il fut le premier à parler de l’Église catholique (universelle) dans une lettre aux Smyrniotes (8:2), désignant les fidèles restés dans la vérité à travers l’Empire romain.
  • Clément, évêque de Rome (88-100).
  • Polycarpe, évêque de Smyrne, né en 85, martyr en 156 ou 161, poignardé sur le bûcher.
  • Papias, évêque d’Hiérapolis (vers 150-160).
  • Théophile, évêque d’Antioche (169-183).
  • Irénée, évêque de Lyon, né vers 135, martyr vers 202.

5L’Église avec les pères de l’Église (2e-4e siècle)

Les pères de l’Église, disciples des pères apostoliques, ont continué à diriger l’Église :

  • Justin, né en Samarie vers 100, martyr à Rome vers 165 ou 180.
  • Clément d’Alexandrie, né à Athènes vers 150, mort en 211 ou 216.
  • Hippolyte, né à Rome vers 170, mort en 255.
  • Tertullien, né à Carthage vers 155, mort vers 220, a dit : On ne naît pas chrétien, on le devient.
  • Origène, né à Alexandrie vers 183 ou 185, mort en 254.
  • Cyprien, né à Carthage vers la fin du 2e siècle, décapité à Carthage en 258.
  • Denis d’Alexandrie, disciple d’Origène, évêque d’Alexandrie.
  • Théophile, évêque d’Antioche (169-183).
  • Christophe, né d’une humble famille près d’Antioche, converti par un ermite, mort vers 250.
  • Athanase, évêque d’Alexandrie, né en Égypte vers 295, combattit l’hérésie d’Arius, mort en 373.
  • Eusèbe, évêque de Césarée (265-340), soutint l’hérésie d’Arius.
  • Jean Chrysostome, évêque de Constantinople, né à Antioche vers 347, mort en 407, surnommé « Bouche d’or ». Il fut le premier à appeler le Livre la Bible.
  • Jérôme, né en Dalmatie en 347, mort en 420, traduisit la Bible en latin (la Vulgate) pour le pape Damase.
  • Saint Augustin, né en 354 à Thagaste (actuelle Algérie), évêque d’Hippone, mort en 430, l’un des plus célèbres pères de l’Église latine.

6Les hérésies du 1er siècle

Le mot hérésie signifie « choix » ou « parti ». L’hérétique est celui qui s’écarte de la doctrine officielle pour suivre un parti. Les premières hérésies incluent :

  • Judéo-christianisme : Certains enseignaient que la circoncision selon Moïse était nécessaire au salut, mais cet enseignement fut condamné au Concile de Jérusalem par Pierre et Jacques (Actes 15).
  • Culte des anges : Une erreur combattue par Paul chez les Colossiens (Colossiens 2:18), qui se développa dans le gnosticisme, une doctrine plaçant Christ comme subordonné à Dieu, avec des anges comme intermédiaires (Galates 1:8).
  • Nicolaïtes : Indulgents envers l’idolâtrie et l’impureté, combattus par Jean dans les Églises d’Éphèse et de Pergame (Apocalypse 2:6, 15).
  • Cérinthe : Contestait l’inspiration de l’Ancien Testament et enseignait que Jésus était un homme ordinaire, habité par le Christ au baptême et abandonné avant la crucifixion, combattu par Jean.
  • Didachè : Un ouvrage anonyme du 1er siècle débattant du baptême par immersion ou aspersion.

7Les hérésies des pères apostoliques (1er-2e siècle)

Hermas et la vision de l’Église

Le pasteur Hermas, vivant vers 150, rapporta qu’un ange gardien se présenta à lui sous la forme d’un vieillard, déclarant : Je suis le pasteur auquel tu appartiens. Dans cette vision, Hermas vit l’Église comme une femme âgée, symbolisant la proximité de la fin du monde. Il enseigna que les péchés sont pardonnés après le baptême.

Judéo-christianisme (150-300)

La secte des judéo-chrétiens, aussi appelés Nazaréens, niait la divinité de Jésus-Christ et prônait le salut par les œuvres, notamment la circoncision et l’observation du sabbat. Ils utilisaient des écrits apocryphes, comme l’Évangile des Hébreux.

Gnosticisme (1er-2e siècle)

Le mot gnose signifie « connaissance ». Les gnostiques prétendaient détenir la connaissance des mystères de l’existence. Leur principe fondamental identifiait le bien avec l’esprit et le mal avec la matière. Ils enseignaient :

  • Le rejet de la création, affirmant qu’un Dieu esprit ne peut créer un monde matériel.
  • L’existence d’une multitude d’éons (esprits intermédiaires) entre Dieu et les hommes.
  • Le rejet de l’autorité de l’Ancien Testament, parfois considéré comme l’œuvre du diable.
  • Le déni de l’incarnation, affirmant que Jésus n’était qu’un éon, son corps n’étant qu’une apparence.
  • Le salut par la connaissance, et non par la rédemption par le sang, Jésus étant vu comme un simple révélateur.

Les gnostiques se divisaient en deux groupes :

  • Ceux qui, pour combattre la matière jugée mauvaise, pratiquaient le jeûne et condamnaient le mariage.
  • Ceux qui, considérant la matière sans importance, se livraient à des débordements charnels.

Les principaux propagateurs étaient Valentin, Carpocrate et Tatien. Ils possédaient des écrits apocryphes, comme l’Évangile des Égyptiens. Les gnostiques avaient des écoles en Égypte.

Marcionisme

Le plus redoutable des gnostiques fut Marcion, originaire d’Asie Mineure. Arrivé à Rome, il se joignit d’abord à l’Église, puis s’en sépara pour fonder une Église rivale. Il rejetait :

  • L’Ancien Testament en totalité.
  • Une grande partie du Nouveau Testament, n’acceptant que l’Évangile de Luc et dix épîtres de Paul.

Marcion enseignait l’existence de deux dieux : un dieu mauvais, le démiurge, qui donna la loi et suscita les douze apôtres, et un dieu bon qui envoya Jésus-Christ, mais fut crucifié par le démiurge. Selon lui, le dieu bon inspira Paul. Le marcionisme constitua une menace grave jusqu’au 6e siècle.

8Les hérésies des pères de l’Église (2e-3e siècle)

Montanisme

L’hérésie du montanisme prit naissance en Asie Mineure au 2e siècle. Elle doit son nom à Montanus, un faux prophète qui s’identifiait au Consolateur promis. Les montanistes reconnaissaient uniquement l’autorité du Saint-Esprit, parlant à travers les Écritures et par leurs prophètes et prophétesses. Ils annonçaient :

  • Le retour imminent de Jésus.
  • L’établissement d’un millénium très matériel.
  • L’exclusion définitive des chrétiens déchus de l’Église.

Tertullien fut momentanément montaniste, avant de fonder la secte des Tertullianistes.

Antitrinitarisme

Les antitrinitaires niaient la divinité de Jésus et la personnalité du Saint-Esprit. Le plus célèbre fut Paul de Samosate, évêque d’Antioche.

Un sous-groupe, les modalistes, dirigé par Sabellius au 3e siècle et Noët d’Asie Mineure, enseignait que le Dieu unique se manifestait successivement comme :

  • Père sous l’Ancienne Alliance.
  • Fils pendant la vie de Jésus.
  • Saint-Esprit sous la Nouvelle Alliance.

Ils affirmaient que c’est le Père qui fut crucifié sur la croix.

Baptême des enfants et hérésies d’Origène

Le baptême des enfants fut recommandé par Cyprien et Origène. Ce dernier enseigna également plusieurs hérésies :

  • La préexistence de l’âme humaine.
  • La possibilité d’un salut universel après la mort.
  • Le sacrifice de Jésus-Christ comme une rançon payée à Satan en échange de la rédemption des pécheurs.

9La formation du catholicisme

À la fin du 2e siècle et au 3e siècle, les prétentions romaines émergèrent. Les chrétiens de cette période changèrent beaucoup, négligeant la Bible et acceptant des hérésies. Malgré cela, ils vécurent trois siècles de persécutions, au cours desquels beaucoup furent mis à mort dans les arènes sur ordre des empereurs romains.

10Le signe du poisson

Le poisson fut un symbole utilisé par les chrétiens des 1er et 2e siècles pour indiquer les lieux de leurs réunions secrètes. En grec, le mot poisson (ICHTUS) est un acrostiche signifiant :

Iesous Christos Theou Huios Soter : Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur.

L’image ou le nom du poisson (ICHTUS) est fréquemment retrouvé sur les murs des catacombes.

11La liberté religieuse en 313

L’empereur Constantin le Grand (305-337), à la veille de la bataille du Pont Milvius contre un rival, eut une vision de la croix accompagnée de l’ordre : Remporte la victoire par ce signe. Adoptant la croix comme emblème, il devint maître de l’Occident et promulgua, avec l’empereur d’Orient Licinius, l’Édit de Milan en 313, accordant la liberté religieuse. En 324, il donna aux Églises le droit de propriété et autorité aux tribunaux ecclésiastiques.

Ce bouleversement religieux aboutit à l’union de l’Église et de l’État. Peu avant sa mort en 337, Constantin fut baptisé par l’évêque Eusèbe de Césarée. L’Église connut alors une grande liberté religieuse, et le catholicisme s’amplifia.

12L’hérésie d’Arius

Entre l’Édit de Milan en 313 et l’établissement de la religion d’État en 395, une des plus grandes hérésies émergea. Un prêtre d’Alexandrie, Arius, niait la divinité de Jésus-Christ, en particulier sa préexistence éternelle, le considérant comme le premier être créé par Dieu. Déposé par son évêque Alexandre, Arius trouva des appuis, notamment auprès d’Eusèbe, évêque de Césarée, influent en Orient. Cette doctrine troubla profondément les évêques.

L’empereur Constantin, avec près de 300 évêques, convoqua le Concile de Nicée en 325 pour rétablir la paix. Un débat intense eut lieu, où Athanase joua un rôle clé. Eusèbe, initialement favorable à Arius, se rallia à Athanase, tout comme la majorité des évêques et Constantin. Le Concile prononça l’anathème contre les ariens, et Arius fut exilé.

Le Concile de Nicée conclut que Jésus est de même nature divine que le Père, engendré mais non créé, affirmant sa préexistence éternelle.

13La religion d’État

L’empereur Théodose (379-395), surnommé le champion du catholicisme, institua l’Église comme religion d’État en 395. Les chrétiens, après avoir été persécutés, devinrent à leur tour persécuteurs. C’est à ce moment que l’Église fut appelée Église Catholique Romaine. Le paganisme se mêla à la religion, introduisant des erreurs et déviations.

En 381, au Concile de Constantinople, Théodose, s’appuyant sur le Concile de Nicée, réaffirma avec la majorité des évêques l’existence d’un seul Dieu : le Père, Jésus son Fils, non créé, et le Saint-Esprit, dont Arius avait nié la divinité.

14L’arbre généalogique des religions

La liste suivante énumère les fausses doctrines, pratiques et dogmes ajoutés au christianisme par l’Église Catholique Romaine, avec leurs premières traces et dates d’adoption officielle :

Doctrine ou pratique Premières traces Adoption officielle
Baptême par aspersion Fin du 1er siècle (Didachè) -
Baptême des enfants 197 ou 200 -
Culte des saints 200 609
Prière pour les morts 210 -
Moines et couvents 250 -
Purgatoire 3e siècle 1439, 1563
Culte de la croix 312 1376
Confession auriculaire 3e siècle 1215, 1415
Culte des reliques 3e siècle 787
Culte des anges 350 609
Culte de la Vierge Marie 4e siècle -
Immaculée Conception 4e siècle 1854
Culte des images 4e siècle 842, 1545
Léon Ier « Le Grand », premier à se dire successeur de Pierre 440-461 -
Carême 4e siècle -
Eau bénite 4e siècle -
Cloches 4e siècle -
Pèlerinages 4e siècle -
Livres apocryphes 5e siècle -
Processions Introduites par saint Mamet, 5e siècle -
Usage de l’encens 5e siècle -
Vêtements sacerdotaux 5e siècle -
Jean, évêque de Constantinople, prend le titre d’évêque universel (abandonné sous la pression de Rome) 6e siècle -
Culte en latin 6e siècle 609
Assomption 6e siècle 1950
Messe 6e siècle -
Tonsure des prêtres 6e siècle -
Fête de la Toussaint 8e siècle 835
Fête des Morts 9e siècle 1003
Papesse Jeanne (Jean VIII) 9e siècle -
Prières et bénédictions payantes 9e siècle -
Infaillibilité de l’Église catholique 11e siècle 1439
Indulgences 11e siècle 1415-1416
Chapelets (introduits par Pierre l’Ermite) 12e siècle -
Scapulaire 12e siècle -
Procession du Saint-Sacrement 13e siècle -
Retranchement de la coupe aux fidèles 14e siècle 1415
Tradition catholique proclamée au-dessus de la Bible 15e siècle 1545 (Concile de Trente)
Interdiction de lire la Bible, sauf en latin 15e siècle 1551
Conseil des cardinaux au pape Jules III pour que le peuple ignore la Bible - 1552
Sacré-Cœur (inventé par Marie Alacoque) 17e siècle -
Infaillibilité du pape - 1870 (par Pie IX)
Pardon des péchés par le disque du pape - -
Union dans la prière du pape avec tous les chefs religieux du monde - 1979, 1986

15Les grandes erreurs doctrinales de l’Église Catholique Romaine

Baptême par aspersion

La pratique du baptême par aspersion est mentionnée dans la Didachè, un ouvrage anonyme du 1er siècle, retrouvé en 1873. Cet écrit stipule :

Le baptême doit être administré par immersion, mais le baptême par aspersion est prévu en cas de nécessité. [...] Après avoir enseigné tout ce qui précède, baptisez au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit dans de l’eau vive. S’il n’y a pas d’eau vive, qu’on baptise dans une autre eau ; à défaut d’eau froide, dans de l’eau chaude. Si tu n’as ni l’une ni l’autre, verse de l’eau sur la tête trois fois, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Didachè, chapitres 7 et 9

La première trace du baptême par aspersion (versant trois fois de l’eau sur la tête) apparaît à la fin du 1er siècle, mais il n’est pas spécifié qu’il s’applique aux enfants.

Réponse biblique : Le baptême par aspersion n’est pas mentionné dans la Bible. Le mot « baptême » vient du grec baptisis, signifiant « immersion », et le verbe baptizo se traduit par « plonger, immerger, submerger sous l’eau ». C’est ainsi que Jésus, les apôtres et les premiers chrétiens furent baptisés (Matthieu 3:16). Le baptême par immersion est la seule pratique biblique.

Baptême des enfants

Le baptême des enfants apparaît dans un écrit de Tertullien vers 197 ou 200, qui condamne cette pratique récemment introduite. Origène et Cyprien, en revanche, la recommandent. L’Église catholique justifie le baptême des enfants par la doctrine du péché originel, affirmant que sans baptême, les enfants ne peuvent aller au ciel.

Réponse biblique : La Bible ne mentionne pas le baptême des enfants. Jésus a dit : Laissez venir à moi les petits enfants, car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent (Matthieu 19:14). Le Nouveau Testament mentionne le baptême environ 80 fois, toujours en lien avec des adultes. Pour être baptisé, il faut :

  • Avoir la foi (Marc 16:16).
  • Se repentir (Actes 2:38).
  • Se convertir (Actes 3:19).

Un enfant ne peut accomplir ces conditions. Ainsi, Jean-Baptiste, Jésus, les apôtres et les premiers serviteurs de Dieu baptisaient uniquement des adultes.

Prières pour les morts

Les prières pour les morts apparaissent vers 210, avec une adoption officielle au 5e siècle. Influencés par des idées païennes, certains Pères de l’Église, comme Tertullien (vers 220), mentionnent cette pratique. Elle se généralise aux 5e et 6e siècles. L’Église catholique s’appuie sur des livres apocryphes, comme 2 Macchabées 12:41-46, pour légitimer cette coutume.

Réponse biblique : Ni l’Ancien Testament ni le Nouveau Testament ne mentionnent les prières pour les morts. La Bible interdit les pratiques liées aux morts (Deutéronome 18:11, Lévitique 20:6).

Moines et couvents

La vie monastique commence vers 250, avec une adoption officielle au 5e siècle. Un jeune chrétien, Paul de Thèbes, se retira dans la solitude vers 210. Vers 258, Saint Antoine se retira dans une grotte en Égypte après s’être dépouillé de ses biens, attirant de nombreux ascètes. Après sa mort en 356, ses disciples fondèrent des couvents en Haute-Égypte. Saint Basile introduisit le triple vœu de chasteté, pauvreté et obéissance, imposé aux moines à partir du 5e siècle.

Réponse biblique : La Bible ne soutient pas le monachisme. Jésus dit : Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les préserves du mal (Jean 17:15). Il envoya ses disciples dans le monde pour prêcher (Jean 17:18, Actes 1:8, Marc 16:15).

Culte des saints

Le culte des saints commence vers 200 et se développe au 5e siècle, officialisé en 609. Grégoire le Thaumaturge, disciple d’Origène, le favorisa. En 609, le pape Boniface IV transforma le Panthéon païen de Rome en église dédiée à la Vierge et à tous les saints. Le culte des saints fut approuvé par un concile au 8e siècle et se répandit au Moyen Âge. Les saints, divisés en six classes (patriarches, prophètes, apôtres, martyrs, confesseurs pour les hommes ; vierges, saintes femmes pour les femmes), sont invoqués comme médiateurs.

Réponse biblique : Les premiers chrétiens ne rendaient aucun culte aux saints, vivants ou morts. Dans la Bible, le terme « saints » désigne tous les disciples du Christ (Actes 20:32, Romains 1:7, Philippiens 4:21, 1 Pierre 1:16). Pierre refusa l’adoration de Corneille (Actes 10:25-26), et Paul et Barnabas rejetèrent le culte à Lystre (Actes 14:11-15). Athanase (373) fit murer des reliques pour éviter leur vénération. Tertullien et Saint Augustin condamnèrent le culte rendu à des créatures (Tertullien, De pudicitia, c.22 ; Augustin, contre le culte des morts).

Culte des anges

Le culte des anges, apparu vers 350, se développa en même temps que le culte des saints, officialisé en 609.

Réponse biblique : L’apôtre Paul condamne sévèrement le culte des anges (Colossiens 2:18). L’apôtre Jean, tombant aux pieds d’un ange pour l’adorer, fut repris : Garde-toi de le faire, car je suis ton compagnon de service. Adore Dieu. (Apocalypse 19:10)

Culte de la Vierge Marie

Le culte de la Vierge Marie est lié au culte des saints, mais occupe une place plus importante dans la dévotion catholique. Dès le 4e siècle, on commence à la nommer Mère de Dieu. En Arabie, des femmes fanatiques, se disant prêtresses, lui offraient des gâteaux en sacrifice. Le Concile d’Éphèse (431), dans la ville de Diane, entérina l’expression « Mère de Dieu », favorisant la propagation de son culte. La première fête en son honneur est attestée vers 500. Parmi les fêtes solennelles, on note :

  • L’Immaculée Conception (8 décembre)
  • La Nativité (8 septembre)
  • L’Annonciation
  • La Purification
  • L’Assomption (15 août)

En 606, le Panthéon de Rome lui fut consacré. Elle est invoquée comme Reine du Ciel et médiatrice toute-puissante auprès du Christ. Liguori (évêque, 1696-1787) écrit :

Nous serons exaucés plus promptement en invoquant le saint nom de Marie qu’en invoquant celui de Jésus-Christ, parce que Jésus est un juge auquel il appartient de punir, tandis que Marie est une patronne pleine de miséricorde. [...] Marie est la vraie médiatrice entre Dieu et l’homme. [...] La vraie voie du salut n’est ouverte à personne si ce n’est par Marie, la Porte du Ciel. [...] Marie est une avocate qui peut sauver tout le monde. [...] Tout obéit aux ordres de Marie, même Dieu. [...] Marie est plus clémente que Jésus-Christ, plus familière avec les pécheurs. Liguori, œuvres mariales

Ces citations, les litanies, l’Office de la Vierge et la littérature mariale montrent la place prépondérante de Marie dans la piété catholique.

Réponse biblique : Marie avait besoin d’un Sauveur (Luc 1:47) et d’un sacrifice pour sa purification (Luc 2:21-24). Elle n’était pas sans péché et eut plusieurs enfants (Galates 1:19, Matthieu 13:55). L’Église catholique soutient que les « frères » de Jésus étaient des cousins, mais le grec utilise adelphos (frère) et non anepsios (cousin). Jésus est son premier-né (Luc 2:7). Marie n’a aucun rôle de médiatrice, car Jésus est le seul médiateur (1 Timothée 2:5). Elle dit : Faites tout ce qu’il vous dira (Jean 2:5). Le culte marial, avec scapulaires et médailles, est qualifié d’idolâtrie ou « mariolâtrie ». La Bible invite à honorer le Roi du ciel, le Médiateur et Rédempteur, Jésus, qui déclara : Tout est accompli (Jean 19:30) et ressuscita (1 Corinthiens 15:4).

Immaculée Conception de Marie

L’idée de l’Immaculée Conception apparaît au 4e siècle par un moine, mais n’est formellement défendue qu’en 1140 par des chanoines de Lyon. Les Franciscains et Jésuites soutiennent cette thèse, laissée ouverte par le Concile de Trente. Elle triomphe le 8 décembre 1854, lorsque le pape Pie IX la proclame dogme obligatoire.

Nativité

L’Église catholique affirme que Marie, dès sa naissance, était la plus sainte des femmes et n’eut pas d’autres enfants. Au Moyen Âge, le culte marial se développe grâce à la chevalerie (culte de la Dame). L’Ave Maria, prière rituelle, apparaît au 11e siècle.

Assomption

La fête de l’Assomption date du 7e siècle en Orient et du 8e siècle en Occident (Encyclopédie des Sciences Religieuses, Tome I, p.656). Le 1er novembre 1950, le pape Pie XII la proclame article de foi, affirmant que le corps de Marie fut élevé au ciel, au-dessus des anges et des saints, comme Reine du Ciel et de la Terre. Conçue sans péché, née sainte, et montée au ciel, elle est présentée comme presque égale, voire supérieure, à Christ en tant que sa mère. La procession de l’Assomption est appelée « vœu de Louis XIII ».

Co-rédemption de Marie

En 1968, le Vatican adopte la doctrine de la co-rédemption, suggérant que Marie peut racheter, comme Christ. Une prière à Notre-Dame des Roses illustre cette croyance :

Mère céleste, Reine des cieux, souveraine du genre humain, vous qui avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d’écraser la tête de Satan, dociles à votre appel, nous accourons à vos pieds. Mère pleine de miséricorde, daignez agréer les louanges et les prières que font monter vers vous, pleine de confiance, vos pèlerins. [...] Ô merveille, reflet de la beauté du ciel par la lumière de la foi, chassez de nos esprits les ténèbres de l’erreur. Rose mystique, par le parfum céleste de l’espérance, ranimez le courage des âmes abattues. Source inépuisable d’eau salutaire, par les flots de la divine charité, rendez la vie aux cœurs desséchés. [...] Faites que nous aimions et servions votre fils Jésus ; donnez-nous un ardent amour pour votre rosaire ; faites que nous répandions partout la dévotion mariale, que nous nous efforcions de vivre en état de grâce, pour mériter le bonheur éternel auprès de vous. Ainsi soit-il. Prière à Notre-Dame des Roses, approuvée par Mgr Placido, évêque d’Assise, novembre 1969

Cette prière, assortie d’une indulgence partielle, reflète la dévotion mariale comparée à celle de Rome, selon certaines sources (Hislop, The Two Babylons, Loizeaux Brothers, Jersey, p.20).

Purgatoire

La doctrine du purgatoire, un état de purification morale pour les âmes imparfaites, apparaît au 3e siècle avec Origène, qui suggère un feu purificateur après la mort. En 430, l’idée est reprise. Le pape Grégoire le Grand (600) pose les fondements du purgatoire dans un livre rempli de récits jugés absurdes. La pratique de soulager les morts par des prières et des dons est introduite en 998 sous les papes Jean XVII ou Grégoire V. La Fête des Morts, approuvée en 1001, est célébrée régulièrement. Le Concile de Florence (1439) accepte officiellement le purgatoire, et le Concile de Trente (1563) en fait un article de foi obligatoire.

Réponse biblique : La doctrine du purgatoire est incertaine, sans précision sur le lieu, la durée, la nature des souffrances ou l’effet des prières (2 Macchabées 12:41-46). Saint Augustin (5e siècle) affirme qu’il n’existe que deux destinations après la mort : le ciel pour les sauvés, l’enfer pour les pécheurs, sans lieu intermédiaire. Justin Martyr déclare que les âmes des sauvés attendent la résurrection dans un lieu agréable, tandis que les autres vont en enfer. La Bible distingue deux catégories : les sauvés et les perdus, séparés par un grand abîme (Luc 16:19-31, verset 26). Jésus dit : Celui qui croit sera sauvé, mais celui qui ne croit pas sera condamné (Marc 16:16). Les bénis héritent le royaume, les maudits le feu éternel (Matthieu 25:34, 41, Romains 8:1, Apocalypse 14:13).

Culte des reliques

Le culte des reliques trouve son origine dans la vénération des martyrs chrétiens. Plus leurs personnes étaient honorées, plus on attachait de valeur à leurs restes après la mort. Cette pratique consiste à conserver le corps, des parties du corps ou des objets ayant appartenu aux saints, visibles dans de nombreuses églises catholiques. L’Église recommande leur vénération, leur attribuant des vertus surnaturelles :

  • Guérisons
  • Préservation des récoltes
  • Protection contre la foudre

Après le martyre d’Ignace en 107 ou 110, ses os furent rapportés à Antioche et conservés précieusement. Un culte des reliques apparaît au 3e siècle et devient une pratique religieuse au 4e siècle, amplifié par les pèlerinages en Terre sainte, qui entraînent une multiplication des reliques. Le Concile de Nicée (787) approuve leur vénération. Au 11e siècle, l’usage des autels contenant des reliques devient obligatoire. Les abus, mêlant fraude et crédulité, s’intensifient avec les croisades, si bien que le Concile de Latran (1215) exige l’approbation papale pour toute relique. Malgré cela, le culte des reliques prospère jusqu’au 17e siècle et reste répandu aujourd’hui.

L’Église catholique justifie cette pratique par :

  • Le miracle des os d’Élisée ressuscitant un mort (2 Rois 13:21).
  • La sépulture de Moïse (Jude 9).
  • La verge d’Aaron (Nombres 17:10).

Réponse biblique : Ces justifications sont indéfendables :

  • Le cadavre jeté par hasard dans le tombeau d’Élisée ressuscita, mais ses os ne furent jamais vénérés (2 Rois 13:21).
  • Le sépulcre de Moïse fut caché par Dieu pour empêcher tout pèlerinage (Jude 9).
  • La verge d’Aaron resta dans l’arche sainte, inaccessible (Nombres 17:10).

Le roi Ézéchias détruisit le serpent d’airain, car les Israélites lui offraient des parfums (2 Rois 18:4). Jésus reproche aux Juifs de vénérer les ossements des prophètes sans obéir à leur enseignement (Matthieu 23:29). La Bible ordonne : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force (Deutéronome 6:5). Le culte des reliques s’apparente à de l’idolâtrie.

Culte de la croix

Au début du 3e siècle, Tertullien rapporte que les chrétiens se marquaient le front du signe de la croix pour affirmer leur foi en la croix du Christ. En 312, l’empereur Constantin, à la veille de la bataille du Pont Milvius, eut une vision de la croix avec l’inscription : Remporte la victoire par ce signe. Il adopta la croix comme emblème, intégrant le monogramme du Christ sur son étendard. Dès 350, la croix apparaît sur les tombes. Selon une légende, l’impératrice Hélène aurait découvert le bois de la croix du Sauveur. La croix gagne une place centrale dans la dévotion. Deux fêtes émergent :

  • L’Invention de la Croix, célébrée dans certaines églises d’Orient, puis en Occident, officialisée en 1376 par le pape Grégoire IX.
  • L’Exaltation de la Croix, établie sous l’empereur Héraclius en 628.

La croix prend diverses formes : égyptienne, grecque, de Malte, potencée, ancrée, tréflée, de Saint-Antoine (Tau), de Saint-André, de Lorraine. D’autres usages incluent :

  • La Croix Bleue (1877 en Suisse, 1883 en France) contre l’alcoolisme.
  • La Croix-Rouge internationale (1863, fondée par Henri Dunant) et française (1864, pour les blessés militaires).
  • La Croix de Guerre (1919, pour valeur militaire).
  • La Croix Gammée (svastika), symbole religieux ancien, adopté par le parti nazi, associé aux atrocités de 1939-1945.
  • La Croix des Croisés, prêchée par le pape Urbain II en 1095 à Clermont-Ferrand avec le slogan « Dieu le veut », portée en satin rouge sur le bras droit, entraînant huit croisades sur 200 ans et des centaines de milliers de morts.
  • À la Saint-Barthélemy (24 août 1572), des épées et poignards en forme de croix servirent au massacre de protestants par les catholiques à Paris.

Dans l’Église catholique, la croix reçoit des honneurs divins, avec des distinctions hiérarchiques (curé, évêque, cardinal, pape). Thomas d’Aquin (1225-1274) déclare : Nous l’adorons de la même adoration que le Christ. Cette pratique est qualifiée d’idolâtrie.

Réponse biblique : Les chrétiens sont sauvés non par la croix, un instrument de torture, mais par Jésus-Christ, mort sur la croix. La Bible souligne que Jésus versa son sang, disant : Tout est accompli (Jean 19:30), pour le salut du monde. Les chrétiens vénèrent celui qui donna sa vie, non la croix elle-même.

Culte des images et la confession auriculaire

Culte des images : Lorsque l’Église devient religion d’État au 4e siècle, les païens affluent, introduisant les images dans les lieux de culte. Cette pratique, initialement limitée, gagne du terrain malgré les oppositions. En 500, les images sont admises dans les temples. L’invasion des barbares renforce cette superstition. En 727, l’empereur Léon III ordonne leur retrait, et le Concile de Constantinople (754) les interdit. Cependant, le Concile de Nicée (787) les rétablit en Occident. Charlemagne et le Concile de Francfort (794) condamnent leur culte tout en tolérant leur présence. Le Concile de Paris (825) confirme cette position. En 842, l’impératrice Théodora rétablit le culte des images en Orient, qui triomphe définitivement au 9e siècle. Le Concile de Trente (1545) en fait un article de foi.

Confession auriculaire : Apparue à la fin du 3e siècle, la confession auriculaire est instituée dans certaines villes sous la persécution de Decius (251) pour les chrétiens reniant leur foi. Un prêtre pénitencier recevait leurs aveux, mais cette charge fut abolie en 383 après un scandale à Constantinople. Au 6e siècle, Saint Benoît, fondateur des Bénédictins, impose aux moines de confesser leurs péchés à l’abbé, sans caractère sacramentel. Les évêques, souvent anciens moines, étendent cette pratique au clergé, puis aux fidèles. En 813, le Concile de Chalon-sur-Saône débat de la confession à Dieu ou aux prêtres. Elle devient obligatoire au Concile de Latran (1215) et un dogme absolu au Concile de Trente (1415).

Réponse biblique : La Bible condamne le culte des images. Le serpent d’airain, mal utilisé, fut détruit par Ézéchias (2 Rois 18:4). Le veau d’or était une abomination (Exode 32:4). Le deuxième commandement interdit les images (Exode 20:4-5). Paul condamne les statues à Athènes (Actes 17:29) et l’idolâtrie (1 Corinthiens 10:14, Romains 1:22-23, Apocalypse 9:20). Origène répondait aux païens : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu le serviras lui seul (Matthieu 4:10). Le catéchisme catholique omet le deuxième commandement, modifiant les autres (Exode 20:3-7). Concernant la confession, le pardon des péchés vient du sang de Jésus-Christ (1 Jean 1:7, Apocalypse 1:5), non de l’absolution d’un prêtre. Jean Chrysostome (4e siècle) déclare dans sa seconde homélie sur le Psaume 50 : Déclare tes péchés à Dieu, qui les pardonne. La Bible enseigne : Quiconque confesse ses transgressions et les délaisse trouve miséricorde (Proverbes 28:13, 1 Jean 1:9). Jésus invite : Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos (Matthieu 11:28). La confession auriculaire est qualifiée d’erreur doctrinale monumentale (Jérémie 17:5).

La Papauté

La Papauté

Un aperçu historique et doctrinal

1Origines de la papauté

L’épiscopat, en tant que charge distincte, n’apparaît dans l’Église qu’entre 130 et 140. Ce n’est qu’à cette époque que l’on commence à mentionner des évêques à Rome. Toute revendication antérieure est considérée comme légendaire, les historiens divergeant sur l’ordre de succession des premiers dirigeants de l’Église de Rome jusqu’à environ 120. Ces dirigeants étaient élus uniquement par les fidèles de la ville.

Profitant de leur position dans la capitale de l’Empire, les évêques romains commencent à manifester des ambitions de domination, rencontrant une forte opposition. En 196, Victor est le premier à afficher un esprit papal marqué par une volonté de suprématie, mais il est fermement repris par les évêques d’Asie Mineure, menés par Polycarpe, ainsi que par Irénée de Lyon, qui rejettent ses prétentions.

Ce n’est qu’après le Concile de Sardique (343) que l’évêque de Rome revendique un droit de haute juridiction, sans s’appuyer sur la Parole de Christ, mais sur les décisions des Pères et du Concile. Innocent Ier (402-417) tente d’appliquer ce canon, suivi par Zosime (417-418), qui revendique le droit de juger en appel les causes ecclésiastiques. Cependant, le Concile de Carthage (419) lui ordonne de se limiter à ses propres affaires.

2Évolution de l’autorité papale

Au 5e siècle, plusieurs grandes villes, comme Jérusalem, Antioche, Césarée, Rome et Constantinople, reconnaissent l’autorité des évêques. Léon Ier le Grand (440-461) est le premier à se proclamer successeur de Pierre, revendiquant les promesses faites par Jésus à l’apôtre (Matthieu 16:18-20). Il rejette un canon du Concile de Chalcédoine (451) établissant l’égalité entre les patriarches de Rome et de Constantinople. Une falsification du 6e canon de Nicée ajoute les mots : Rome a toujours eu la primauté. Son intervention auprès d’Attila, roi des Huns, qu’il convainc de rebrousser chemin, le consacre comme une figure politique majeure en Italie, surnommé le « premier Pape ».

Au 6e siècle, un conflit oppose Jean, évêque de Constantinople, qui prend le titre d’évêque universel, et Grégoire le Grand, évêque de Rome, qui le réprimande sévèrement :

Par quelle audace ou quel orgueil vous efforcez-vous de vous emparer d’un titre nouveau qui peut scandaliser tous les frères ? S’emparer de ce titre, c’est imiter Satan. Que direz-vous au jour du jugement à venir, vous qui aspirez à être appelé dans ce monde, non seulement Pape, mais Pape universel ? Repoussez cette perfide suggestion. Grégoire le Grand, Lettre à Jean de Constantinople

Pourtant, le successeur de Grégoire, Boniface III, obtient en 607 de l’empereur Phocas ce même titre d’évêque universel. Depuis lors, le pouvoir papal ne cesse de croître, devenant un pouvoir omnipotent, incarnant l’Église entière. Comme Louis XIV disait : L’État, c’est moi, le Pape, déclaré infaillible, peut dire : L’Église, c’est moi.

3L’infaillibilité papale

Le Concile du Vatican I (1870) définit le dogme de l’infaillibilité pontificale comme un article de foi. L’évêque de Rome, en tant que successeur de Saint Pierre et chef suprême de l’Église, possède un magistère suprême infaillible lorsqu’il définit, en vertu de son autorité apostolique, une doctrine concernant la foi ou les mœurs pour l’ensemble de l’Église. Le Concile du Vatican II (1962-1965) renforce la position du Saint-Siège. Ce dogme fut contesté par 88 évêques en 1870, un fait souvent passé sous silence par l’Église catholique.

Réponse biblique : Ce dogme est en contradiction avec la Bible. Jésus déclare : Quiconque s’élève sera abaissé (Luc 16:15). Il interdit d’appeler quiconque « Père » sur terre (Matthieu 23:9) et affirme : Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir (Matthieu 20:28). Il lava les pieds de ses disciples (Jean 13:5), montrant l’humilité. La Bible ne soutient pas l’idée d’un chef visible unique pour l’Église sur terre.

4Le titre de Souverain Pontife

Le Pape est familièrement appelé « Pape », signifiant « Père », mais aussi Souverain Pontife, un titre d’origine païenne. Dans la Rome antique, les Pontifes (du latin pontifex, « constructeur de ponts ») étaient des prêtres chargés d’apaiser les divinités fluviales lors de la construction de ponts, considérés comme des personnages sacrés. Jules César, en 49 av. J.-C., franchit le Rubicon et prend le titre de Pontifex Maximus, se divinisant, suivi par ses successeurs. Le Pape adopte ce titre, se présentant comme le représentant de Jésus sur terre.

Les déclarations officielles de l’Église catholique affirment :

  • Le Pontife romain est le vicaire du Christ, le représentant de Jésus sur terre.
  • Il est le chef visible de l’Église, dirigeant avec l’autorité de Christ, chef invisible.
  • Sa dignité est la plus grande sur terre, lui conférant un pouvoir suprême sur tous les pasteurs et fidèles.
  • Il est infaillible dans les définitions concernant la foi et les mœurs, lorsqu’il parle en tant que Pasteur et Docteur de tous les chrétiens.

Ceux qui contredisent ce dogme sont considérés hérétiques et excommuniés.

Réponse biblique : Le titre de Pontife et l’idée d’un chef infaillible contredisent l’enseignement de Jésus, qui insiste sur l’humilité et le service (Matthieu 20:25-28).

5Le pouvoir des clefs

Selon les théologiens catholiques, la primauté du Pape découle du pouvoir des clefs, basé sur Matthieu 16:19, où Jésus donne à Pierre le pouvoir de lier et de délier. Ce pouvoir inclut l’autorité doctrinale, les commandements, et la juridiction sur tout ce qui s’oppose à cette autorité.

Réponse biblique : Le pouvoir des clefs est donné à Pierre comme apôtre, non comme un titre exclusif transmissible. La Bible attribue ce pouvoir à tous les apôtres (Matthieu 18:18) et aux disciples dans le contexte de la discipline ecclésiastique, non d’une autorité monarchique. Jésus est le seul chef de l’Église (Éphésiens 5:23).

6Organisation du Vatican

Pour gouverner l’Église, le Pape dispose d’une organisation complexe, comprenant des milliers de personnes à travers le monde, avec son siège à la Cité du Vatican, un État souverain. Le Vatican possède sa monnaie, ses timbres, sa radio, sa police et une station de chemin de fer. Cette structure contraste avec la simplicité de Jésus, qui déclara : Les oiseaux du ciel ont des nids, les renards ont des tanières, mais le Fils de l’homme n’a pas un lieu pour reposer sa tête (Matthieu 8:20).

7Papes controversés

Certains papes ont marqué l’histoire par leur conduite immorale :

  • Jean VIII (872) : Une légende controversée, rejetée par l’Église catholique, affirme qu’il s’agissait d’une femme, surnommée la Papesse Jeanne, qui aurait accouché lors d’une procession. Elle aurait occupé le trône après Léon IV, avant Benoît III, et plus tard à nouveau. Jean VIII mourut assassiné par des conjurés, incluant des proches (Les Secrets du Vatican, Th. Labourieu, 1878).
  • Jean XII (955-964) : Élu à 16 ans, il est décrit comme le pire des pontifes, passant ses jours et nuits dans des jeux, la chasse ou des orgies, buvant à la santé du diable. Sa vie fut qualifiée de « scandale monstrueux » (Lettre ouverte à Paul VI, J. Serpentaire).
  • Benoît IX (1032-1045, 1047) : Élu à 11 ou 12 ans, il fut pape à trois reprises. Son règne fut marqué par des scandales (Livre des Records, p.308).
  • Alexandre VI (Rodrigo Borgia, 1492-1503) : Père de six enfants illégitimes, il mena une vie dissolue, favorisant sa famille et provoquant des rumeurs de manifestations diaboliques (Livre des Records, p.309).

8Liste des papes

L’Église catholique romaine recense 264 papes, de Pierre à Jean-Paul II (1988). Voici une liste partielle des papes mentionnés :

Pape Période
Pierre 33-67
Lin 67-76
Clet ou Anaclet 76-88
Clément Ier 88-97
Evariste 97-105
Alexandre Ier 105-115
Sixte Ier 115-125
Telesphore 125-136
Hygin 136-140
Pie Ier 140-155
Anicet 155-166
Soter 166-175
Eleuthère 175-189
Victor Ier 189-199
Zéphyrin 199-217
Calixte Ier 217-222
Urbain Ier 222-230
Pontien 230-235
Anthère 235-236
Fabien 236-250
Corneille 251-253
Lucius Ier 253-254
Étienne Ier 254-257
Sixte II 257-258
Denys 259-268
Félix Ier 269-274
Eutychien 275-283
Caïus 283-296
Marcellin 296-304
Marcel Ier 308-309
Eusèbe 309-310
Miltiade 311-314
Sylvestre Ier 314-335
Marc 336
Jules Ier 337-352
Libère 352-366
Damase Ier 366-384
Sirice 384-399
Anastase Ier 399-401
Innocent Ier 401-417
Zosime 417-418
Boniface Ier 418-422
Célestin Ier 422-432
Sixte III 432-440
Léon Ier le Grand 440-461
Jean VIII 872-882
Jean XII 955-964
Benoît IX 1032-1045, 1047
Alexandre VI 1492-1503
Pie XI 1922-1939
Pie XII 1939-1958
Jean XXIII 1958-1963
Paul VI 1963-1978
Jean-Paul Ier 1978
Jean-Paul II 1978-2005
Benoît XVI 2005-2013
Les Papes Mariés et la Messe

Les Papes Mariés et la Messe

Une analyse historique et biblique

1Les Papes Mariés

Les 37 premiers papes n’avaient aucune obligation de conserver le célibat. Parmi les exemples notables :

  • Hormisdas (514-523) était le père du pape Silvérius (536-537).
  • Adrien II (867-872) fut le dernier pape connu pour avoir été marié.
  • Rodrigue Borgia, devenu Alexandre VI (1492-1503), était père d’au moins six enfants avant son élection (Livre des Records, p.309).
  • Pie II (1458-1464) déclara : Si pour de bonnes raisons, on a ôté le mariage aux prêtres, par de meilleures raisons, il faudrait le leur rendre.

2Le Célibat des Prêtres

Vers la fin du 2e siècle, une opposition au mariage émerge parmi les gnostiques, un groupe considérant le mariage comme contraire à la spiritualité, le mot « gnostique » signifiant « connaissance ». Après le 2e siècle, certains estimaient que le célibat était agréable à Dieu, mais il n’était pas obligatoire, comme reconnu au Concile de Nicée (325).

Le célibat devient obligatoire en 1080 sous le pape Grégoire VII. Cependant, en 1183, des prêtres mariés, notamment en Normandie, continuaient d’exercer, et leurs fils tentaient de succéder à leurs charges ecclésiastiques. Le pape Luce III, dans une lettre datée du 27 mars 1183 aux religieux de l’abbaye de Blanche-Lande (près de Coutances, Normandie), note :

Il est venu à notre connaissance que presque tous vos prêtres étaient mariés, suivant la mauvaise coutume du pays, et ayant des fils. Lorsque vous ne permettez pas à ces fils de succéder à leurs pères comme par droit héréditaire dans les églises de votre dépendance, ils s’entendent avec des archidiacres ou des laïques et s’efforcent d’occuper ces églises. Lettre de Luce III, 27 mars 1183

Luce III condamne cette pratique mais ne l’interdit pas sous peine d’anathème, montrant une certaine tolérance.

Thomas d’Aquin (1225-1274), maître en théologie, déclare que l’interdiction du mariage des prêtres n’est pas de droit divin, mais simplement humain.

Réponse biblique : La Bible soutient le mariage des responsables religieux. Les apôtres, sauf Paul et Jean, étaient mariés, comme l’atteste Saint Ambroise. Pierre, considéré par l’Église catholique comme le premier pape, était marié, sa belle-mère ayant été guérie par Jésus (Matthieu 8:14). Paul confirme que Pierre était accompagné d’une épouse (1 Corinthiens 9:5). La Bible établit le mariage comme une institution divine (Genèse 2:18-22) et déclare : Que le mariage soit honoré de tous (Hébreux 13:4). Paul recommande que les évêques et diacres soient maris d’une seule femme (1 Timothée 3:2-4).

3Pierre est-il le premier pape ?

L’Église catholique considère Pierre comme le premier pape, s’appuyant sur Matthieu 16:18 : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. Cependant, une analyse du texte grec clarifie la distinction entre Pétros (caillou, pierre) et Pétra (rocher). Jésus dit à Simon, surnommé Pierre (Jean 1:42) : Tu es Pétros (caillou), et sur ce Pétra (rocher) je bâtirai mon Église. Le terme Pétra, utilisé 28 fois dans la Bible, désigne exclusivement Dieu ou Jésus-Christ comme fondement.

Pierre venait de déclarer : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant (Matthieu 16:16). Jésus précise que l’Église est bâtie sur ce rocher, c’est-à-dire sur lui-même, le Christ, et non sur Pierre. Pierre lui-même affirme que Jésus est la pierre angulaire (Actes 4:11, 1 Pierre 2:7-8), tout comme Paul (1 Corinthiens 3:11, Éphésiens 2:20).

L’archevêque Renrick, dans un discours au Concile du Vatican I (cité dans Édition Léonard Wooslsey Bacon, p.107-109), propose cinq interprétations de Matthieu 16:18 :

  • Première interprétation : L’Église est bâtie sur Pierre (soutenue par 17 Pères).
  • Deuxième interprétation : L’Église est bâtie sur tous les apôtres, Pierre étant le premier (soutenue par 8 Pères, dont Origène, Cyprien, Jérôme, Théodoret).
  • Troisième interprétation : Le rocher est la foi confessée par Pierre (Jésus est le Christ), fondement éternel de l’Église (soutenue par plus de 40 Pères, dont Grégoire de Nysse, Cyrille d’Alexandrie, Chrysostome, Théophile, Hilaire, Ambroise, Léon le Grand).
  • Quatrième interprétation : Le rocher est Jésus-Christ, confessé par Pierre (soutenue par 16 Pères).
  • Cinquième interprétation : Le rocher désigne les fidèles croyant en Christ, pierres vivantes de l’Église.

Renrick conclut que la majorité des Pères apostoliques soutiennent que le rocher est la foi confessée par Pierre, et non Pierre lui-même. Saint Augustin (354-430) déclare : Le Sauveur dit : ‘Tu es Pierre, et sur cette pierre que tu as confessée, sur cette pierre que tu as connue en disant : Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant, je bâtirai mon Église.’ En d’autres termes : je bâtirai mon Église sur moi-même, le Fils du Dieu vivant (Sermon 76).

Réponse biblique : La troisième et quatrième interprétations sont conformes à la Bible, affirmant que Jésus-Christ est le fondement de l’Église, et non Pierre ou ses successeurs.

4La Naissance de Jésus

Introduction

Le terme Noël, un vieux mot français signifiant « victoire », n’apparaît pas dans la Bible. Il est associé à des traditions comme l’entrée de Jeanne d’Arc à Orléans. Les récits apocryphes, comme l’Évangile de l’Enfance, sont considérés comme des légendes contraires à la vérité biblique.

Date de la naissance

Un moine, Denis le Petit, fixa en 525 la date de l’an 1 de l’ère chrétienne à 753 de Rome, mais il se trompa par manque d’informations historiques. Les faits établis incluent :

  • Hérode le Grand mourut en 750 de Rome (mars-avril).
  • Jésus était en Égypte avant la mort d’Hérode (Matthieu 2:15, 19).
  • Jésus avait quelques mois lors de la visite des mages.
  • Hérode ordonna le massacre des enfants de deux ans et moins (Matthieu 2:16).

Ainsi, Jésus serait né au plus tôt en 749 de Rome (4 av. J.-C.) ou au plus tard en 746 de Rome (7 av. J.-C.), en raison du recensement de 746 et des guerres de 747.

Le mois, le jour, l’heure

Il est impossible de déterminer précisément la date de naissance de Jésus. Diverses dates ont été proposées (6 janvier, 18 avril, 29 mai), avant que le pape Jules Ier ne fixe le 25 décembre au 4e siècle, coïncidant avec les Saturnales (17-23 décembre), fêtes païennes marquées par des débauches, et le culte de Mithra (24 décembre, solstice d’hiver, fête du Sol Invictus). Noël et le Réveillon sont ainsi des traditions païennes romanisées, sans fondement chrétien. La Bible indique seulement que Jésus est né de nuit (Luc 2:6-8), et l’idée de minuit est liée au culte païen du soleil, marquant le solstice.

Bethléem (Beth-Lehem, « maison du pain », Jean 6:48-51) et la crèche (mangeoire à bestiaux) sont les seuls détails bibliques confirmés.

5La Messe et la Transsubstantiation

Définition de la messe

La messe est au cœur du culte de l’Église catholique romaine. Elle est définie comme : Le sacrifice du corps et du sang de Jésus-Christ, offert sur l’autel, sous les apparences du pain et du vin. C’est un vrai sacrifice qui continue, représente et renouvelle le sacrifice de la croix (Abrégé de la doctrine chrétienne, Abbé Boulanger, p.292).

Pour que la messe soit célébrée, le pain et le vin doivent changer de nature pour devenir le corps, le sang, l’âme et la divinité de Jésus-Christ. C’est la doctrine de la transsubstantiation, où les substances du pain et du vin deviennent littéralement Christ.

L’Eucharistie et la transsubstantiation

Le terme Eucharistie signifie étymologiquement « action de grâces ». Pour l’Église catholique, c’est à la fois un sacrement et un sacrifice, contenant véritablement, réellement et substantiellement le corps, le sang, l’âme et la divinité de notre Seigneur Jésus-Christ. Le sacrifice de la messe est considéré comme une offrande non sanglante renouvelant le sacrifice de Jésus (Concile de Trente).

La transsubstantiation apparaît au 9e siècle avec le moine Paschase Radbert, qui soutient que l’hostie devient le corps même de Jésus. Cette doctrine est combattue par des figures comme Bertram, Scot Erigène et Bérenger. En 1050, le Concile de Rome sous Nicolas II approuve cette théorie, mais elle reste débattue. En 1140, les théologiens de Paris s’y opposent. Ce n’est qu’en 1215 que le Concile de Latran décrète la transsubstantiation comme article de foi. En 1476, le Concile de Constance retranche la coupe aux fidèles, et en 1545, le Concile de Trente officialise que Jésus est présent sous chaque parcelle d’espèce.

Réponse biblique : La Bible ne mentionne pas le sacrifice de la messe. La parole Ceci est mon corps (Matthieu 26:26-29) est symbolique, comme lorsque Jésus dit : Je suis la porte, Je suis le chemin ou Je suis le cep (Jean 10:9, Jean 14:6, Jean 15:5). Prétendre que Jésus donnait littéralement sa chair et son sang serait absurde. Les Pères de l’Église, comme Justin Martyr, affirment que le pain et le vin sont des symboles en mémoire du corps et du sang de Jésus. Saint Macaire déclare : Du pain et du vin sont offerts, étant le symbole de sa chair et de son sang. Saint Augustin (4e siècle) précise : Le Seigneur n’a pas fait de difficulté pour dire : ceci est mon corps, quand il donnait le signe de la sainte Cène. La Bible enseigne que le sacrifice de Jésus fut unique et éternel (Hébreux 9:28, Jean 19:30 : Tout est accompli).

6Les Indulgences

Les indulgences, remises partielles ou totales des peines dues aux péchés, se développent avec la puissance des papes. Grégoire VII (1073-1085) promet des indulgences plénières à ceux qui combattent l’empereur allemand. Victor III (1086-1087) en offre pour lutter contre les Sarrasins. Urbain II (1095) promet des indulgences pour la première croisade, avec le slogan Dieu le veut, marquant le début de huit croisades sur 200 ans.

Jusqu’au 13e siècle, les indulgences concernent les vivants. Ensuite, le moine Alexandre Ales introduit le concept du « trésor des indulgences », appliqué aux morts comme aux vivants. Boniface VIII (1294-1303) formalise cette pratique en 1300. Les indulgences deviennent un commerce scandaleux, vendues sur les places publiques, comme le rapporte Tetzel : Aussitôt que l’argent tombe dans la caisse, les âmes s’envolent du purgatoire. Le Concile de Trente (1552) fait des indulgences un dogme obligatoire.

Les conditions pour obtenir une indulgence plénière sont :

  • Confession sacramentelle.
  • Réception de l’Eucharistie.
  • Prière selon l’intention du Souverain Pontife.

Une indulgence plénière est limitée à une fois par jour, sauf le 2 novembre, où elle est réservée aux défunts. Les indulgences partielles peuvent être obtenues plusieurs fois par jour.

Réponse biblique : La doctrine des indulgences est en contradiction avec la Bible, qui enseigne que le salut est un don gratuit de Dieu par la grâce, non par des œuvres ou de l’argent (Éphésiens 2:8-9 : C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.). Psaume 49:8-9 (48:8-9 dans certaines versions) affirme que nul ne peut racheter son âme par des richesses. Pierre déclare que le salut vient du sang de Christ, non de l’or ou de l’argent (1 Pierre 1:18-19). Jésus accomplit le salut à la croix en disant : Tout est accompli (Jean 19:30).

Le Mérite des Œuvres et Autres Pratiques Catholiques

Le Mérite des Œuvres et Autres Pratiques Catholiques

Une analyse historique et biblique

1Le Mérite des Œuvres

L’Église catholique affirme que les œuvres des fidèles sont nécessaires pour expier les péchés, suggérant que le salut n’est pas entièrement gratuit, mais doit être mérité. Les docteurs catholiques, comme Bellarmin, tentent de concilier cette idée avec la Bible, qui déclare que le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché (1 Jean 1:7). Bellarmin écrit : La vie éternelle est une récompense fidèlement rendue aux bonnes œuvres de l’homme et à ses mérites, en vertu de la promesse de grâce qui est en Jésus-Christ (Expos. de la Doctrine catholique, VI et VII).

Le Concile de Trente (1545-1563) précise dans son canon XVI : La vie éternelle sera accordée à ceux qui font des bonnes œuvres jusqu’à la fin et qui espèrent en Dieu… et la récompense sera fidèlement rendue aux bonnes œuvres et aux mérites des fidèles en vertu de la promesse de Dieu. Ce concile anathémise ceux qui prétendent que la justice reçue n’est pas augmentée par les bonnes œuvres, privant ainsi l’âme de l’assurance du salut.

Les Pères de l’Église, comme Clément de Rome (1er siècle), affirment : Nous ne sommes pas justifiés par nous-mêmes, notre sagesse, notre connaissance, notre piété ou les œuvres que nous avons faites, mais par la foi (1 Corinthiens 32). Ambroise (4e siècle) déclare : Ce n’est pas sur notre mérite, mais sur la seule grâce de Dieu que sont fondés les décrets célestes (Psaume 118). Augustin précise : Celui qui meurt justifié conserve ce qu’il a reçu de la grâce (Quaest. LXXXIII 76). Bernard (12e siècle) ajoute : Tout ton mérite, c’est de te confier en Celui qui sauve l’homme en entier (Serm. in Psa. XCI).

Réponse biblique : La Bible enseigne que les œuvres humaines n’ont pas de valeur rédemptrice. Quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire (Luc 17:10). Le salut est un don gratuit : C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie (Éphésiens 2:8-9).

2Les Livres Apocryphes

En 366-384, le pape Damase charge Saint Jérôme (332-420) de traduire la Bible. Jérôme traduit l’Ancien Testament à partir de la Septante, une version grecque des 39 livres hébreux et des livres apocryphes, réalisée par 72 savants juifs sous Ptolémée Philadelphe (vers 250 av. J.-C.). En 382, il traduit également le Nouveau Testament en latin, achevant la Vulgate en 405. Cette version, incluant les apocryphes, devient la Bible officielle de l’Église catholique après le Concile de Trente (1546), qui supprime la note de Jérôme précisant que les apocryphes ne sont pas inspirés. Le Concile du Vatican I (1870) les canonise comme inspirés.

Les livres apocryphes, écrits entre le prophète Malachie et Jésus-Christ (400 ans), incluent :

  • Fragments d’Esther, Daniel, Esdras
  • Livre de Judith
  • Livre de Tobie
  • 1er et 2e livres des Maccabées
  • Livre de la Sagesse (Sapience)
  • Livre de l’Ecclésiastique (Siracide)
  • Livre de Baruch
  • Lettre de Jérémie
  • Prière de Manassé
  • Histoire de Suzanne
  • Bel et le Dragon

Le 2e livre des Maccabées (12:41-45) mentionne Judas Maccabée offrant 2000 pièces d’argent pour un sacrifice expiatoire pour les soldats morts, une pratique non reconnue par Israël comme inspirée. Ni Jésus, ni les apôtres, ni les premiers chrétiens ne citent ces livres. Réponse biblique : Ajouter ou retrancher à la Bible est condamné (Apocalypse 22:18-19). Les apocryphes, non inclus dans le canon hébraïque, ne sont pas inspirés.

3L’Abstinence des Viandes et le Carême

À la fin du 2e siècle, sous Tertullien, un jeûne obligatoire apparaît. Au 4e siècle, le carême dure trois semaines à Rome et sept en Orient. Au 5e siècle, Léon Ier le fixe à 40 jours. L’Église catholique réglemente la table, interdisant les viandes, notamment le « lard gras », considéré comme un péché secondaire. Une dispense est possible contre aumône, prière ou bonnes œuvres, suggérant que l’argent peut expier les péchés (Abbé Boulanger, p.230).

Réponse biblique : Jésus enseigne : Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur, mais ce qui sort de la bouche (Matthieu 15:11). Paul ajoute : Mangez de tout ce qui se vend au marché, sans poser de questions par motif de conscience (1 Corinthiens 10:25) et Le royaume de Dieu, ce n’est pas le manger et le boire, mais la justice, la paix et la joie par le Saint-Esprit (Romains 14:17).

4L’Eau Bénite

L’eau bénite, placée à l’entrée des églises, est créditée de vertus comme chasser les démons ou protéger des épidémies. Introduite au 4e siècle par les païens avec l’eau lustrale, elle est généralisée au 9e siècle par les fausses décrétales. Réponse biblique : L’eau est pour boire ou se laver, et son usage comme bénite est une superstition non autorisée par l’Évangile.

5Les Cloches

Les cloches catholiques sont baptisées avec de l’eau bénite et consacrées avec de l’huile sainte, censées arrêter les éléments ou le malin. Leur usage apparaît au 4e siècle avec Paulin de Nole, mais leur consécration officielle date du 7e siècle. Charlemagne (787) interdit leur baptême, mais la pratique persiste. Réponse biblique : Les cloches sont utiles pour appeler les fidèles, mais leur rôle superstitieux n’a pas de fondement chrétien.

6Les Cierges

Les cierges sont consacrés au Concile de Nicée (787) et célébrés lors de la Chandeleur (2 février), en mémoire de la présentation de Jésus au temple. Le prêtre déclare : Seigneur, sanctifie ces bougies pour le salut des corps et des âmes. Leur usage, inspiré des lampes païennes brûlant dans les sanctuaires, est introduit sous Constantin. Réponse biblique : Les cierges, coûteux pour les fidèles, sont une pratique païenne, inutile face à Dieu, source de lumière.

7Les Pèlerinages

Les pèlerinages, d’origine païenne, naissent du désir de visiter des lieux historiques. Dès le 2e siècle, Constantin se rend en Terre Sainte. Au 8e siècle, Charlemagne négocie avec le Calife pour y accéder. Au Moyen Âge, les pèlerinages deviennent des œuvres expiatoires, visant des tombes de martyrs, reliques ou sanctuaires comme Saint-Jacques-de-Compostelle, Lourdes ou Lisieux. Réponse biblique : Jésus enseigne que Dieu est adoré partout, non dans des lieux spécifiques (Jean 4:20-24). Il rencontre les croyants là où deux ou trois sont réunis (Matthieu 18:20).

8Les Chapelets et les Prières

Le chapelet, composé de 50 grains (ou 150 pour le rosaire), sert à compter les prières. Attribué à Saint Dominique, il est popularisé par Pierre l’Ermite au 12e siècle, inspiré des pratiques bouddhistes et musulmanes via les croisades. L’Ave Maria devient usuel au 11e siècle, avec sa formule complète au 16e siècle. La récitation inclut le Credo, un Pater, trois Ave et un Gloria. Réponse biblique : Les prières répétitives contredisent Jésus : Dans vos prières, ne rabâchez pas comme les païens (Matthieu 6:7). Le chapelet est une tradition humaine issue du paganisme.

9Les Sept Sacrements

L’Église catholique fixe sept sacrements au 12e siècle : baptême, confession, Eucharistie, pénitence, extrême-onction, ordre et mariage. Le Concile de Trente (1547) en fait un article de foi obligatoire. Réponse biblique : La Bible n’enseigne pas sept sacrements pour le salut. Celui qui a le Fils a la vie (1 Jean 5:12). Paul déclare : C’est par la grâce que vous êtes sauvés, ce n’est pas par les œuvres (Éphésiens 2:8-9).

10Les Processions

Les processions, introduites en 468 par Saint Mamert, sont inspirées du paganisme. Réponse biblique : Aucune base biblique ne soutient cette pratique.

11L’Usage de l’Encens

L’encens, emprunté aux pratiques juives et païennes, est adopté au 5e siècle, devenant un acte religieux au 6e siècle. Les premiers chrétiens évitaient l’encens, associé à l’idolâtrie. Réponse biblique : Cette pratique n’a pas de fondement dans l’Évangile.

12Les Vêtements Sacerdotaux

Les vêtements sacerdotaux, d’origine païenne, apparaissent au 6e siècle. Réponse biblique : Aucune prescription biblique ne les justifie.

13Le Culte en Latin

Vers 600, le culte en latin, langue devenue incompréhensible, est maintenu par l’Église. Paul condamne cela : J’aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence pour instruire les autres, que dix mille en langue inconnue (1 Corinthiens 14:19).

14La Fête de la Toussaint

Introduite par Boniface IV (607), la fête de la Toussaint consacre le Panthéon romain à la Vierge et aux martyrs. Grégoire IV (835-837) l’étend, et Louis le Débonnaire la fixe au 1er novembre. L’Église catholique prétend honorer Jésus à travers les saints, mais les protestants y voient une idolâtrie. Réponse biblique : Invoquer les morts est interdit (Deutéronome 18:11), et les morts n’ont pas de relation avec les vivants (Ecclésiaste 9:6). La fête, basée sur 2 Maccabées 12:41-46, est anti-biblique.

15L’Extrême-Onction

L’extrême-onction, apparue en 850 au Concile de Pavie, est formalisée comme sacrement par Pierre Lombard (1160) et Hugo de Saint-Victor (13e siècle). Elle implique une onction avec de l’huile bénite pour pardonner les péchés véniels ou mortels. Réponse biblique : L’onction d’huile (Jacques 5:13-14) est pour la guérison, non pour le pardon des péchés, qui repose sur le sacrifice de Jésus (1 Jean 5:12-13).

16Autres Pratiques Catholiques

  • Canonisation des saints (1000) : Les papes s’arrogent le pouvoir de déclarer saints et de les invoquer.
  • Fête des morts (1003) : Prières pour les défunts, basées sur des traditions non bibliques.
  • Prières et bénédictions payantes (1055) : Les indulgences et bénédictions sont monnayées.
  • Scapulaire (13e siècle) : Censé assurer une bonne mort et une délivrance du purgatoire.
  • Procession du Saint-Sacrement (1336) : Pratique sans fondement biblique.
  • Retranchement de la coupe (1415-1416) : La communion sous une seule espèce est imposée.
  • Primauté de la tradition (1445) : La tradition catholique est placée au-dessus de la Bible.
  • Interdiction de lire la Bible (1549) : Seule la lecture en latin est autorisée.
  • Conseils des cardinaux à Jules III (1551) : Ils recommandent de limiter la lecture de la Bible pour protéger les intérêts de l’Église, car elle révèle les contradictions avec ses enseignements (Rome et la Bible, Bibliothèque Nationale, D.3623(3)).
  • Sacré-Cœur : Dévotion au cœur de Jésus, initiée par Marie Alacoque au 17e siècle.
  • Crèche de Noël (1223) : Introduite par François d’Assise à Greccio, sans statues de Jésus, Marie ou Joseph.
  • Arbre de Noël (1521) : Apparu en Alsace, popularisé en Europe au 19e siècle.
  • Père Noël : Inspiré de Saint Nicolas (4e siècle), transformé en lutin à New York en 1822.
  • Bûche de Noël : Tradition païenne slave, devenue un gâteau en France.
  • Infaillibilité du Pape (1870) : Décretée par Pie IX au Concile du Vatican I.
  • Pardon des péchés par le Pape (1979) : Pratique sans fondement biblique.
  • Prière interreligieuse (1986) : Jean XXIII réunit à Assise des représentants de religions (bouddhistes, hindous, musulmans, etc.) pour prier, une démarche non conforme à la Bible.
  • Démonologie : Selon le Quid 1987 (p.9), l’Église catholique recense 1 758 640 176 diables, incluant Lucifer, Béelzébuth, et autres.

17Conclusion

L’Église catholique romaine, avec environ 1,4 milliard de fidèles en 2025, enseigne des doctrines et pratiques souvent en contradiction avec la Bible. Il est du devoir des chrétiens de prêcher le salut gratuit par la foi en Jésus-Christ, pour sortir les catholiques des ténèbres de Rome vers la lumière de Christ. La Bible a été écrite pour révéler la vérité, et nul n’a le droit d’enseigner des erreurs au nom de Dieu. On ne peut être à la fois disciple de Christ et disciple de Rome.

Tableau des papes, antipapes et évêques par année et pays

Ce tableau regroupe les papes, antipapes et évêques mentionnés, classés par année de début de pontificat (pour les papes/antipapes) ou période d’activité principale (pour les évêques), puis par pays d’origine. Les liens pointent vers les pages Wikipédia en français, sauf indication contraire.

NomRôleAnnéePays d’origineLien Wikipédia
Année : 33    
Saint PierrePape33Palestine (Empire romain)Wikipédia
Année : 67    
LinPape67Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 76    
AnacletPape76Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 88    
Clément IerPape88Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 99    
ÉvaristePape99Grèce (Empire romain)Wikipédia
Année : 105    
Alexandre IerPape105Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 115    
Sixte IerPape115Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 125    
TélesphorePape125Grèce (Empire romain)Wikipédia
Année : 136    
HyginPape136Grèce (Empire romain)Wikipédia
Année : 140    
Pie IerPape140Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 155    
AnicetPape155Syrie (Empire romain)Wikipédia
Année : 166    
SôterPape166Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 174    
ÉleuthèrePape174Grèce (Empire romain)Wikipédia
Année : 189    
Victor IerPape189Afrique romaineWikipédia
Année : 199    
ZéphyrinPape199Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 217    
Calixte IerPape217Italie (Empire romain)Wikipédia
HippolyteAntipape217Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 222    
Urbain IerPape222Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 230    
PontienPape230Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 235    
AntèrePape235Grèce (Empire romain)Wikipédia
Année : 236    
FabienPape236Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 250    
CorneillePape250Italie (Empire romain)Wikipédia
NovatienAntipape251Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 253    
Lucius IerPape253Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 254    
Étienne IerPape254Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 257    
Sixte IIPape257Grèce (Empire romain)Wikipédia
Année : 259    
DenysPape259Grèce (Empire romain)Wikipédia
Année : 268    
Félix IerPape268Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 275    
EutychienPape275Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 283    
CaïusPape283Dalmatie (Empire romain)Wikipédia
Année : 296    
MarcellinPape296Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 308    
Marcel IerPape308Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 309    
EusèbePape309Grèce (Empire romain)Wikipédia
Année : 311    
MiltiadePape311Afrique romaineWikipédia
Année : 314    
Sylvestre IerPape314Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 336    
MarcPape336Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 337    
Jules IerPape337Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 352    
LibèrePape352Italie (Empire romain)Wikipédia
Félix IIAntipape355Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 366    
Damase IerPape366Portugal (Empire romain)Wikipédia
UrsinAntipape366Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 384    
SiricePape384Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 399    
Anastase IerPape399Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 401    
Innocent IerPape401Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 417    
ZosimePape417Grèce (Empire romain)Wikipédia
Année : 418    
Boniface IerPape418Italie (Empire romain)Wikipédia
EulaliusAntipape418Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 422    
Célestin IerPape422Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 432    
Sixte IIIPape432Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 440    
Léon Ier (Léon le Grand)Pape440Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 461    
HilairePape461Sardaigne (Empire romain)Wikipédia
Année : 468    
SimplicePape468Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 483    
Félix IIIPape483Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 492    
Gélase IerPape492Afrique romaineWikipédia
Année : 496    
Anastase IIPape496Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 498    
SymmaquePape498Sardaigne (Empire romain)Wikipédia
LaurentiusAntipape498Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 514    
HormisdasPape514Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 523    
Jean IerPape523Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 526    
Félix IVPape526Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 530    
Boniface IIPape530Italie (Empire romain)Wikipédia
DioscoreAntipape530Grèce (Empire romain)Wikipédia
Année : 532    
Jean IIPape532Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 535    
Agapet IerPape535Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 536    
SilvèrePape536Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 537    
VigilePape537Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 556    
Pélage IerPape556Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 561    
Jean IIIPape561Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 574    
Benoît IerPape574Italie (Empire romain)Wikipédia
Année : 579    
Pélage IIPape579Italie (Empire romain)Wikipédia
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