Vie et Lumière El Shaddaï

Le Défi de l’Orange : Un Dialogue entre Foi et Raison

Notre Anecdote du Jour

Le Défi de l'Orange : Un Dialogue entre Foi et Raison

Dans un amphithéâtre empli d’esprits curieux et sceptiques, une scène improbable se déroulait. Un conférencier athée, l’ardeur de son discours rivalisant avec l’éclat des projecteurs, se tenait au pupitre, déclarant avec conviction que Dieu n’était qu’une illusion, que la Bible n’était qu’un recueil de contes et que la foi n’était qu’une béquille pour les esprits faibles.

Son audace attirait les regards, sa rhétorique soulevait des murmures d’approbation ou d’indignation dans l’assemblée. Mais parmi les visages captivés ou dubitatifs, un homme se tenait debout, calme et assuré.

Il n’était pas là pour alimenter le débat de mots, mais pour introduire une nouvelle dimension dans cette joute intellectuelle. Sans un mot, il extirpa de sa poche une orange, fruit banal aux yeux de tous.

Le conférencier, légèrement déconcerté par cette interruption impromptue, l’invita à poser sa question, pensant qu’elle serait le dénouement logique de son intervention.

Mais l’homme resta silencieux, concentré sur son geste. Lentement, il éplucha l’orange, laissant échapper un parfum sucré qui s’éparpillait dans la salle, titillant les narines des spectateurs.

Il croqua délicatement dans le fruit juteux, savourant chaque bouchée avec une lenteur délibérée. Un sourire flottait sur ses lèvres, éclairant son visage d’une lueur paisible.

Le conférencier, impatient et irrité par ce détour insensé, le pressa de poser sa question. Mais l’homme se contenta de le regarder, les yeux pétillants d’une lumière énigmatique.

Finalement, d’une voix douce mais ferme, il demanda : “Est-elle bonne ou mauvaise, cette orange ?”

Une exclamation de confusion parcourut l’auditoire. Le conférencier, irrité par ce nouvel écart, réprimanda l’homme avec autorité, exigeant qu’il se rassoit et respecte le sérieux de la discussion.

Mais l’homme persista, répétant sa question avec une sérénité déconcertante. “Comment puis-je le savoir, si je n’ai pas goûté votre orange ?”, rétorqua le conférencier, agacé.

Un sourire indulgent se dessina sur les lèvres de l’homme. “Eh bien, cher Monsieur, quand vous aurez goûté l’Évangile et découvert tous les bienfaits de la foi en Christ, vous pourrez alors dire si c’est bon ou mauvais.”

Un silence pesant s’abattit sur la salle. Les mots de l’homme résonnaient dans les esprits, comme une brise fraîche dans une pièce étouffante. Et dans cet instant de suspension, chacun sentit l’écho d’une vérité plus profonde, transcendante les mots et les arguments.

Car au-delà des discours et des débats, il y avait une vérité simple et puissante, comme le goût sucré d’une orange mûre, attendue dans le silence de la réflexion et de l’introspection. Et peut-être, juste peut-être, cette vérité avait le pouvoir de changer les cœurs et les esprits, comme une révélation lumineuse au cœur de l’obscurité.

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