L’armée israélienne occupe dans le cceur des habitants d’Israël une place prépondérante. Le courage de ses hommes, condamnés à combattre le dos à la mer, à un contre douze, a conquis la reconnaissance de tous les cœurs, et, au-delà d’Israël, a forcé l’admiration du monde. Mais le jugement des hommes est rarement équilibré, et bientôt, cette armée parut être invincible, constituée de héros, presque de « demi-dieux TSAHAL, comme on l’appelle en Israël, était devenu le symbole de la sécurité du pays, le rocher du peuple…
Le premier point à considérer dans notre analyse du jour du Kippour est l’élément de surprise.
Aussi étrange que cela puisse paraître, l’armée israélienne, si renommée pour la qualité de ses services de renseignements, pour sa rapidité à assimiler toutes les informations et les situations, à anticiper sur les actions de l’ennemi, a été surprise, déconcertée, bousculée, en grave danger.
Pris par surprise
Alors que les responsables d’Israël tardaient à prendre des décisions de mobilisation des réserves, discutant, ne croyant pas vraiment à la guerre totale, acceptant finalement la moitié des demandes du chef d’état-major, une formidable armada de chars syriens et égyptiens se préparait à passer à l’action. Soudain la multitude attaqua… En quelque temps les lignes israéliennes furent enfoncées, seuls des îlots de défense demeuraient au milieu du flot des blindés.
Le canal de Suez fut traversé par deux divisions… Le plateau du Golan quasi conquis, les Israéliens s’accrochaient désespérément sur le versant de la vallée du Houleh… Une colonne blindée syrienne parvint à un kilomètre du pont BNOT YAAKOV sur le Jourdain…
Pendant ce temps à l’arrière comme une immense fourmilière, l’armée des réservistes et toute la population se mettaient en mouvement. On était alors au bord de la catastrophe : les lignes de cessez-le-feu, ses fortifications, étaient enfoncées, l’armée d’appelés était pratiquement mise hors de combat !
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