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Le Codex Sinâlücus

Le Codex Sinâlücus

Le Codex Sinâlücus, ce manuscrit figure parmi les plus célèbres et les plus importants de la Bible en grec.

Au printemps de 1844, Constantin Tischendorf (théologien protestant allemand) visite le monastère orthodoxe Sainte-Catherine, au pied du mont Sinaï.

II y découvre des feuillets qu’on avait placés au rebut et en acquiert 43 au total. Il les rapporte et les offre au roi de Saxe Frédéric-Auguste Il, qui les dépose dans la Bibliothèque universitaire de Leipzig où ils se trouvent encore aujourd’hui. En l’honneur du souverain, C. Tischendorf appelle ces feuillets codex Frederico-Augustanus. Le terme codex Sinaïticus est réservé aux feuillets que Tischendorf rapporte en 1859.

En 1845, deux fragments du même manuscrit sont retrouvés dans des reliures de manuscrits plus récents et communiqués à C. Tischendorf qui les publie. En 1853, C. Tischendorf revient au Sinaï et met la main sur un fragment de la Genèse du même manuscrit et un feuillet contenant la fin du livre d’Esaïe et le début du livre de Jérémie.

Puis il a la bonne fortune de découvrir le codex dont il n’avait encore eu que des portions ; il en exécute aussitôt une copie.

Le 28 septembre 1859,

les moines du monastère Sainte-Catherine l’autorisent à emmener le précieux manuscrit en Europe pour l’étudier ; une édition est aussitôt entreprise et achevée en 1862. Mais le manuscrit ne reviendra jamais au Sinaï, ce qui suscite encore aujourd’hui quelques problèmes. Le 10 novembre 1862, C. Tischendorf le remet au tsar Alexandre Il de Russie et, sept ans plus tard, il est déposé à la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg, puis acheté par l’Angleterre par souscription en 1933 et déposé au British Museum.

Les 342 précieux feuillets sont donc aujourd’hui à la British Library de Londres, hormis les 43 feuillets récupérés par C. Tischendorf lors de son premier passage au monastère Sainte-Catherine en 1844. En 1975, une douzaine de feuillets sont encore découverts au monastère.

Le Codex Sinâlücus est un manuscrit d’une extrême finesse, il est fait de peaux d’antilope et est écrit en lettres onciales avec quatre colonnes par page, sous un format de 43 x 37 cm. Le texte ne contient ni accents ni espaces entre les mots ou les phrases. L’écriture est fort belle et se lit facilement. C. Tischendorf distingue quatre scribes différents qui auraient travaillé à ce manuscrit.

Il contient le Nouveau Testament dans son intégralité, excepté la fin du chapitre 16 de l’Évangile de Marc, du verset 9 jusqu’au 20. À la fin du Nouveau Testament prennent place l’Épître de Barnabas et du pasteur d’Hermas (apocryphes) l’Ancien Testament au contraire a beaucoup souffert, il ne reste que des fragments des chapitres 23 à 24 de la Genèse, 5-6-7 des Nombres, 9 à 19 verset 17 du Premier livre des Chroniques, 9 verset 9 à la fin du Deuxième livre d’Esdras (apocryphe), Néhémie, Esther, puis quatre livres apocryphes

Tobie, Judith, I Maccabées et IV Maccabées, Ésaïe, Jérémie, chapitres 1 et 2 des Lamentations, Joël, Abdias, Jonas, Nahum, Habakuk, Sophonie, Aggée, Zacharie, les Psaumes, les Proverbes, l’Ecclésiaste, le Cantique des cantiques, Job et deux livres apocryphes : la Sagesse, l’Ecclésiastique (ou Syracide).

C’est aujourd’hui, selon la plupart des spécialistes, le texte le plus sûr et le plus ancien que nous possédions du Nouveau Testament.

Ce codex est considéré comme datant du IVe siècle. C. Tischendorf a émis l’hypothèse qu’il devait être un des cinquante exemplaires de la Bible que l’empereur Constantin aurait demandé à Eusèbe,

en 331, de faire exécuter mais cela semble peu probable. Nous possédons en France un fac-similé offert par Alexandre Il, qui se trouve à la Société biblique de Paris

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