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Expansion du Réveil Tziganes

1952 - ANNÉE DÉCISIVE UNE RENCONTRE VOULUE PAR DIEU
Dans la ville de BREST, en Bretagne
Alors que je prêchais l’Évangile dans une salle municipale, je vis arriver à la réunion un groupe d’hommes au teint basané et aux cheveux noirs. Ils étaient accompagnés de leurs femmes vêtues de robes aux couleurs vives couvrant leurs pieds nus.
Tous écoutaient attentivement la Parole de Dieu. Ils buvaient avec avidité le message de l’Évangile.
Après la réunion, je m’empressai de leur serrer la main. Quelle découverte ! Il y avait parmi eux cette famille que j’avais rencontrée à Lisieux en 1950 lors de leur conversion.
Rendez-vous fut pris pour le lendemain. Ce fut pour moi un immense plaisir d’entrer dans leurs roulottes d’aspect pauvre, rangées l’une derrière l’autre, le long du chemin au bord des haies.
Quelle valeur réelle prenait alors cette parole du Christ : « Va dans les chemins et le long des haies,et ceux que tu trouveras, contrains-les d’entrer, afin que ma maison soit remplie» (Luc 14: 23).
Depuis deux ans, ils étaient restés fidèles au Seigneur.
D’autres s’étaient joints à eux. Ils désiraient être baptisés, être admis à la Sainte-Communion comme tous les croyants.
Mais n’étant pas mariés selon les lois du pays, ils ne pouvaient pas être intégrés aux communautés évangéliques à cause du témoignage.
En général, les tziganes se marient selon les coutumes de leurs tribus et avec les filles de leur race restée ainsi intacte au cours des pérégrinations en notre vaste monde où les lois changent selon les pays.
Je fis le nécessaire près des autorités compétentes pour rendre ce mariage « légal » possible et les baptêmes purent avoir lieu. L’allégresse fut grande dans les cœurs ce jour-là.
Mandz me fit une CONFESSION BOULEVERSANTE

Mandz Bible en main, prêche l’évangile
Touché par une foi simple
— Vous voyez, mon frère, comme tous les pasteurs refusaient de nous donner le baptême, eh bien ! ma femme et moi nous avions décidé d’aller au bord d’une rivière.
Comme je ne sais pas lire, j’aurais mis ma Bible sur l’herbe et je serais descendu dans l’eau avec ma femme.
J’aurais dit : « Seigneur, j’aime ta Parole qui est là sur l’herbe et, puisque les hommes ne veulent pas nous baptiser, nous allons le faire nous-mêmes pour t’obéir et nous te demandons de nous bénir. »
Ensuite, j’aurais baptisé ma femme et ma femme m’aurait baptisé !
Ainsi nous aurions été en règle avec le Seigneur qui a dit : « Celui qui croira et qui sera baptisé, sera sauvé ! » (Marc 16 : 16).
Devant cette foi, simple et profondément sincère, je fus touché et je résolus alors de tout mettre en œuvre pour que ce peuple tzigane, si méconnu de la chrétienté, soit aussi évangélisé.
PREMIERS BAPTÊMES DU SAINT ESPRIT
L’Église primitive prit corps, commença à poindre, quand le Saint-Esprit descendit dans la Chambre haute à Jérusalem sur les cent vingts disciples qui y priaient.
Il n’y a pas d’Église véritable sans action du Saint-Esprit. Il n’y a pas de nouvelle naissance possible sans le Saint-Esprit et il n’y a pas de puissance manifestée sans le Saint-Esprit.
Ce qui a marqué le début du réveil tzigane a été l’action et l’assistance du Saint-Esprit que je ne puis passer sous silence.
Ce sont des faits et non point idées théologiques sectarismes.
C’est Jean-Baptiste qui dit du Christ : « IL VOUS BAPTISERA DU SAINT-ESPRIT » parce que Dieu lui avait dit : « Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et s’arrêter, c’est CELUI QUI BAPTISE DU SAINT-ESPRIT » (Marc 1 : 8 et Jean 1 : 33).
Dans une cave à Brest
N’ayant pas de chapelle, nous eûmes une réunion, pour la réception du don du Saint-Esprit, dans une cave mise à notre disposition par un frère.
Environ une trentaine de tziganes s’y assemblèrent. Après avoir médité la Parole de Dieu et prié, tous s’agenouillèrent pour attendre avec foi la Visitation du Saint-Esprit.
Ce fut une soirée inoubliable. Le frère Mandz, transporté dans une communion bénie avec son Sauveur, fut abondamment rempli du Saint-Esprit. Il se mit à parler avec force en d’autres langues selon que l’Esprit lui donnait de s’exprimer.
Il resta prosterné à terre pendant une heure environ. Quand il se releva, son visage était rayonnant d’une joie ineffable et, très calmement, il continuait à parler en des langues inconnues. D’autres reçurent la même bénédiction. Ce fut un débordement de louanges.
Avec l’apôtre Pierre,nous pouvions dire : « Dieu leur a accordé le même don qu’à nous. »
Pas question, ce soir-là, d’exaltation humaine ou de mysticisme de mauvais aloi. C’était une réunion bénie, saine, biblique, où la présence divine n’était pas un mirage.
La prophétie de Joël prenait, ce soir-là,un poignant caractère d’actualité annonciateur du prochain retour du Christ : « Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair. » (Joël 2 : 28, Actes 2 : 17.)Le réveil prit à partir de ce soir-là une expansion qui allait nous étonner, nous émerveiller.
La nuit à la belle étoile
Au cours de l’été de l’année suivante, nous devions avoir des baptêmes d’eau dans la mer. Quelques tziganes firent un grand parcours pour arriver la veille à Brest, avec seulement quelques couvertures et des provisions.
Ils s’installèrent pour la nuit sous quelques arbustes au-dessus desquels ils étendirent une couverture pour servir de toiture.Sous cet abri improvisé, le frère tzigane passa toute sa nuit à prier Dieu avec sa femme et sa sœur. Le Seigneur le visita en le baptisant du Saint-Esprit.
Dans le chemin
Un groupe de tziganes chrétiens arrivèrent un soir dans un village.Le conducteur spirituel de ce groupe décida de faire une réunion car il y vivait des tziganes in convertis stationnés là.
Au moment où la réunion commençait, un tzigane in converti se dirigea avec l’un de ses camarades vers le village pour aller boire de l’alcool au café.
Puis, en cours de chemin, il dit à son compagnon : « Faisons demi-tour, ce soir, c’est mieux d’aller à la réunion. » A ce moment-là, l’Esprit de Dieu tomba sur lui. Il fut baptisé du Saint-Esprit. Il arriva à la réunion en parlant en langues inconnues. Plus tard, il devint prédicateur.
En se rasant
Un frère tzigane venait de se convertir au Seigneur. Il était rempli de la joie du Salut. Un matin, en se rasant, il fredonnait des cantiques et louait le Seigneur quand, tout à coup, le Saint-Esprit vint sur lui.Il tomba à genoux dans sa caravane, le visage couvert de savon à barbe…et, rempli du Saint-Esprit, il parlait en des langues inconnues !
Dans son lit
Voici comment un autre frère devenu prédicateur raconte son étonnante expérience : « Un frère gitan me dit qu’il y avait des réunions évangéliques à Nantes, mais il n’en connaissait pas l’adresse.
Comme j’étais près de cette ville, j’ai demandé à Dieu de me montrer où sa Parole était prêchée. En cherchant l’endroit, allant de rue en rue, ma voiture, tout à coup, se mit à ralentir et à stopper juste devant la salle de réunions, sans qu’il y ait de panne mécanique.
J’ai alors entendu des cantiques. Je suis entré et j’ai entendu le pasteur prêcher la Bonne Nouvelle. Je cherchais depuis longtemps la paix de mon âme. J’étais très pieux dans mes pratiques religieuses, mais je ne connaissais pas Jésus.
Je l’ai accepté comme mon Sauveur, le cœur brisé. Je n’étais plus le même homme. J’ai dit à ma compagne en rentrant :
« Si tu savais, j’ai trouvé Jésus-Christ. » Elle me dit : « Qu’est-ce que tu as ? » Elle ne comprenait pas.
Le lendemain soir, dans mon lit, elle me dit encore : « Tu parles et tu ne sais pas ce que tu dis ! » J’étais alors en communion avec le Seigneur qui venait de me faire parler en des langues inconnues. J’ai parlé ainsi toute la nuit. Ma compagne croyait que j’avais des cauchemars. Mais c’était le Seigneur qui venait de me baptiser de son Saint-Esprit. Depuis, ma compagne s’est aussi convertie au Seigneur, »
Une nuit de prière
Quatre jeunes gens se décidèrent à passer une nuit en prières. Ils furent puissamment visité par l’Esprit de Dieu. Trois qui n’étaient pas encore baptisés du Saint-Esprit le furent au cours de la nuit, dont mon fils Jean qui vit ce soir-là sa vocation confirmée parmi les tziganes.
L’un fut aussi guéri, cette nuit-là, d’une maladie des yeux. Tous quatre sont devenus des serviteurs de Dieu ! Des centaines ont réalisé cette sublime expérience de la plénitude du Saint-Esprit accompagnée du parler en des langues inconnues, au cours de ces dix dernières années en France.
Un fait surprenant, relatif à cette expérience miraculeuse, c’est que,dans le même temps, Dieu agissait parmi les tziganes en divers pays sans que ces tziganes soient au courant des événements spirituels qui se déroulaient ailleurs. En Grèce : le pasteur de l’Église tzigane de Péloponnèse fut baptisé du Saint-Esprit quand il priait avec un frère sous un arbre, vers 1954.
A cette même date, aux Etats-Unis, une quarantaine de tziganes de la famille Mason firent l’expérience de la conversion lorsque le pasteur Champlin leur annonça la Bonne Nouvelle du Salut.
Un soir, plusieurs ne vinrent pas à la réunion et le pasteur avec sa femme décidèrent d’aller voir ce qui se passait dans les caravanes, quelle était la raison de cette absence. Alors ils virent dans les roulottes les hommes et les femmes à genoux, les bras levés vers le ciel. Vingt-cinq venaient de recevoir le baptême du Saint-Esprit.
Une tzigane de la tribu des « Boyach », que j’ai rencontrée près de Pittsburg, dans l’état de Pensylvania, me dit avoir reçu le baptême du Saint-Esprit il y a vingt-huit ans.
Elle ne cessait de prier pour son peuple et, avant mon arrivée, elle eut une vision. Le Seigneur lui montra des milliers de gitans sauvés en lui disant qu’elle ne pourrait aller les voir car une grande mer la séparait d’eux. Pendant la vision,elle entendit un chant céleste dont l’une des paroles était : « Un jour,vous serez tous ensemble dans la Cité céleste. » Ainsi, le Seigneur ale regard sur ce peuple tzigane qu’il amène à la Lumière de l’Évangile par l’action de Son Esprit.
Cette œuvre est incontestablement celle de Dieu et non pas une secte nouvelle ou religion nouvelle fondée par l’homme. Au Portugal,tout dernièrement, plusieurs reçurent le baptême du Saint-Esprit au cours d’une réunion de prières, sans savoir ce que cela était.Tous ces faits, dont les exemples sont dans les Actes des apôtres,prouvent que Dieu visite ce peuple tzigane et lui envoie le réveil comme autrefois dans l’Église primitive.
CHANGEMENT DE VIE
L’expérience du surnaturel divin n’a de valeur que dans la mesure ou elle entraîne une expérience de vie nouvelle. Or, une transformation radicale s’opéra dans la conduite de beaucoup.
Plusieurs de ceux qui s’adonnaient à la boisson cessèrent de s’enivrer.
Les heures passées au bal ou à danser au son de la guitare jouant le flamenco furent remplacées par des réunions de prières et de méditation de la parole de Dieu.
Des ménages furent réconciliés. L’harmonie revint dans bien des foyers. Le mari qui avait pour habitude de fréquenter les night-club sous les cafés, tard dans la nuit, restait à la caravane ou assistait aux réunions.
Dans bien des roulottes, au lieu de disputes, de mots grossiers, ce furent des cantiques, des prières ferventes
La colère et la méchanceté disparurent de bien des cœurs pour faire place à la douceur et à la bonté.
Des fumeurs, et parmi eux des femmes qui n’étaient pas les dernières à se livrer à ce vice, abandonnèrent cette mauvaise habitude qui rendait l’air de la roulotte ou de la cabane irrespirable.
Des musiciens qui, autrefois, jouaient dans les lieux de débauche, consacrèrent leur musique uniquement pour le Seigneur. Certains composèrent des cantiques.
La superstition, la crainte de l’esprit des morts, l’idolâtrie, s’enfuirent devant la foi vivante au Seigneur.
Il serait inexact de présenter cette transformation comme étant seulement morale car, à l’exemple de tous les peuples, les tziganes ne comptent pas que des sujets vivants dans le péché et le désordre. Beau-coup d’entre eux sont de braves gens honnêtes et droits, mais néanmoins pécheurs, comme le sont tous les hommes.
Le péché n’est que relatif dans son aspect répugnant, abject, sale, lorsqu’il présente un côté dit scandaleux. Mais tout homme, face à la pureté absolue du Christ, se sent accusé, coupable, pécheur, souillé. Et ainsi tous les hommes, quelque soit leur degré de souillure, ont besoin de la Grâce, du Pardon divin pour être sauvé. La transformation est donc aussi d’ordre spirituel. La paix bannit la crainte. La joie du salut, la raison de vivre pour son Sauveur, la certitude d’une espérance de rédemption éternelle, trans-forment la vie intérieure en un heureux paradis.
Il serait également faux de dire que tout est maintenant perfection.Il y a encore tant de problèmes à résoudre, tant de marche en avant dans la sanctification à parcourir. Mais ces pages ne sont pas écrites pour exposer des détails qui ne feraient qu’exalter l’ennemi que nous combattons. L’histoire de ce réveil fait apparaître tellement de victoires du Christ sur le péché et sur la souffrance des hommes qu’il est préférable de donner aux lecteurs des occasions de louer Dieu.
« Tout cela arrive afin que la grâce, en se multipliant, fasse abonder,à la gloire de Dieu, les actions de grâces d’un plus grand nombre. C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. » (2 Cor. 4: 15-16.)
LECTURE DE LA BIBLE
En écoutant lire la Bible, des Kaldérachs disent : « Nous avons retrouvé la loi de nos pères ».
La Bible devint pour tous un livre de valeur inestimable. Ils savaient que les paroles de Jésus y étaient conte-nues ainsi que toute la vérité concernant le Salut de Dieu.
98 % d’entre eux, ne sachant ni lire ni écrire, ils ne pouvaient bénéficier entièrement de son enseignement et s’en nourrir quotidiennement.
Lorsqu’ils rencontraient quelqu’un qui acceptait de venir leur en faire la lecture, ils en étaient particulièrement heureux. Les paroles de l’Évangile ont pour eux plus de force que les plus beaux commentaires des hommes.
Ils ont une excellente mémoire et retiennent aisément des texte sentiers qu’ils ont entendu une seule fois. La Bible a pour eux une autorité divine qui ne se discute pas. Ils prennent Jésus au mot. Tout ce que Jésus a dit est vrai, donc cela doit s’accomplir. Cette foi fondée sur l’Écriture sainte fut la force du début du réveil.
FOI ET GUÉRISONS MIRACULEUSES
Dès l’origine de ce réveil, Dieu confirma sa Parole par des guéri-sons miraculeuses. Il est impossible, en cette modeste brochure, de citer les centaines de cas de délivrances. Toutefois, quelques exemples vous feront pénétrer dans l’atmosphère de foi du tzigane.
Une onction d’huile originale :
Un tzigane converti tomba gravement malade. Il vint demander au frère Mandz de prier pour lui. Connaissant le texte de l’épître de Jacques à propos de l’onction d’huile aux malades, Mandz lui dit : « Crois-tu à cette parole de la Bible : ils oindront d’huile le malade au Nom du Seigneur, la prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera ? »(Jacques 5 : 14-15.)
– Oui, je crois, dit fermement le chrétien tzigane.
– Puisque tu crois, je vais t’oindre d’huile et le Seigneur te guérira de suite.
Mais… comment oindre d’huile ? C’était la question que Mandz se posait. Il se souvint du récit de l’Ancien Testament parlant de l’onction des rois avec une « corne » (« remplis ta corne d’huile… Samuel prit la« corne d’huile » et oignit David au milieu de ses frères ». 1 Samuel 16 :1-13). N’ayant pas de «corne» à sa disposition, il prit du papier assez fort et fit un grand cornet pour remplacer la « corne ».
Il remplit le cornet d’environ un demi-litre d’huile d’olive, puis, au Nom du Seigneur et avec foi il versa l’huile sur la tête du malade. L’huile coula sur le visage et sur les vêtements, comme autrefois l’huile précieuse descendait sur la barbe d’Aaron (Psaume 133 : 2). Aussitôt, le malade qui souffrait beaucoup, sentit sa douleur disparaître. Il fut guéri entièrement et instantanément.
Comme pour la belle-mère de Pierre :
Depuis dix ans, une tzigane était malade d’une tumeur à la hanche. Alors qu’elle était au lit dans sa caravane avec beaucoup de fièvre, elle fit appeler le prédicateur tzigane. Celui-ci, en arrivant dans la caravane, lui imposa les mains et lui dit : « Maintenant, au Nom de Jésus, lève-toi et prépare-moi du café. » La fièvre partit à l’instant même et elle se leva pour préparer le café !
Comme le paralytique à la porte du Temple de Jérusalem :
Passant dans un village, un prédicateur tzigane vit un homme paralysé assis devant sa porte. Ému de compassion, il s’en approcha, lui parla du Seigneur, de son amour et de sa puissance de guérison, puis au Nom du Seigneur il lui commanda de marcher. Le paralytique se mit debout et se mit à marcher à l’étonnement des passants et des voisins accourus. Ce fut une belle occasion d’annoncer l’Évangile.
Nombreux sont ceux qui peuvent témoigner avoir été guéris de diverses maladies dont certaines très graves comme la tuberculose des poumons et des os, la surdité, la maladie des yeux, les tumeurs, etc.



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